Dans tes yeux, Neteyam | Neteyam x OC | EN PAUSE

50 - Natangs -

- Neteyam attends j'en peux plus, me plaignais-je en avançant de moins en moins.

Il se tourne d'un coup vers moi et se met à me porter à nouveau. Nous arrivons au niveau d'une sorte d'abri, alors il me pose et crée un feu pour avoir un peu de chaleur après avoir vu que je grelottait à cause de la pluie.

- Merci, lui dis-je en repliant mes jambes contre mon buste avant de les enrouler de mes bras et de poser ma tête sur le dessus de mes genoux.

Les éclairs claquent non loin d'ici, ce qui me fait sursauter à chaque fois. La chaleur du feu commence à faire son effet, ce qui rajoute une petite touche rassurante. 

J'engage la conversation pour briser le blanc qui règne. 

- Tu as hâte ou pas d'avoir tes dix huit ans ? Je veux dire, tu vas pouvoir être libre, sans l'emprise de tes parents, tu vas être adulte quoi.. 

- Ce n'est pas si simple que ça. Il y a un rituel à faire durant lequel on peut y laisser la peau. 

Je me tourne instinctivement vers lui. 

- Quoi ?! 

- Mais ne t'en fais pas, ça n'arrive que très rarement. C'est comme l'Iknimaya.

- Vous aimez risquer votre vie vous en fait.

- Bien sur, c'est largement mieux comme ça d'ailleurs. Imagine si tout était simple, ce serait vraiment nul pour le coup, aucun danger ni rien. 

Je lâche un « mmh » peu persuadé. Et il enroule son bras autour de mes épaules pour me rapprocher de lui. 

- L'avantage, c'est que je pourrais choisir une femme. 

Je me fige. C'est l'une de mes pires peurs. Voyant que je ne répond pas, il me secoue gentiment.

- Ne t'en fais pas, c'est toi que je veux.

- T'as encore le temps de changer d'avis d'ici là, c'est dans trois semaines.

- Non vraiment pas. Ça fait un an que je me dis que c'est toi que je veux et franchement ça me va très bien comme ça, m'avoue t-il en prenant ma mâchoire pour me forcer à le regarder. Je ne vais pas changer d'avis, c'est une certitude.

Je souris, soulagée, avant de déposer un baiser sur ses lèvres charnues et de mettre ma tête sur son épaule pour regarder les flammes danser. Il fait si sombre mais si jour en même temps, c'est vraiment déstabilisant mais beau à la fois.

- C'était pas comme ça que je la voyais notre petite excursion en duo, fais-je remarquer en reprenant le contrôle de mes peurs qui étaient en roue libre.

- C'est vrai que ce n'est pas commun, acquiesce t-il en riant.

- T'as faillit t'en sortir sans moi, mais ça va finalement je te pardonne.

Je l'entend pouffer et nous attendons que l'orage passe, en alimentant le feu avec les petites brindilles qu'on a à côté de nous. C'est après de longues minutes interminables que les éclairs se transforment en pluie fine, ce qui me fais soupirer de bonheur.

- Enfin ! J'ai cru que nous allions y passer la journée.

Et en soi, on n'en est pas loin. Deux bonnes heures ont du s'écouler depuis que nous nous sommes retrouvés. J'empreinte le même chemin que nous avons prit à l'allé et râle en me retrouvant devant ce mur qui me paraît infranchissable. Me tournant vers lui en soufflant, je réplique :

- Tu peux m'expliquer pourquoi je peux pas monter avec toi sur ton ikran ? Ce serait tellement plus simple que de devoir descendre CE truc.

Il rit et répond en haussant les épaules.