Dans tes yeux, Neteyam | Neteyam x OC | EN PAUSE

49 - La vérité dévoilée au grand jour -

-Roohh tais toi.

Je réessaie une seconde fois mais me rate donc je râle et re-tente. Mes paupières s'écarquillent quand je vois ma flèche transpercer la première que j'avais tiré.

-Oh putain Neteyam t'as vu ça ?! demandais-je en m'avançant vers l'arbre pour vérifier que je ne rêve pas.

Il me rejoint.

-Wow tu fais une sacré tireuse ! rigole t-il.

Un sourire illumine mon visage et je décide de terminer sur cette victoire, même si je ne suis même pas sûr que le mot qu'il vient d'employer soit correct.

-Tu me dois une flèche.

Je fais la moue en assurant que je lui en ferais une avec des couleurs spéciales. Insistant pour que j'ai mon propre arc, il hésite fortement.

-Mais pourquoi t'hésite nous au récif on a notre lance et puis basta, l'informais-je en trépignant d'impatience d'entendre sa réponse.

Il me regarde et incline la tête.

-Je gagne quoi ?

-Un bisou, répliquais-je du tac au tac.

-C'est d'accord. Mais tu sais que c'est du travail de faire un arc ?

-Oui je sais, riais-je face à sa réaction immédiate.

-Je connais un endroit où le bois est pas mal, il est résistant et beau.

Je souris et nous marchons jusqu'à ce fameux endroit. Sur le chemin, je suis devant et Neteyam m'indique la route, ayant arrêté d'essayer de me rattraper il y a longtemps.

-Sur ta droite,  me dit il et je vais pour aller dans cette direction mais je me stoppe et me tourne vers lui.

-Tu pourras me montrer la tenue d'un Olo'Eyktan ? Celle des Omaticaya, s'il te plaît, le suppliais-je.

-Pourquoi tu veux voir ça ?

-J'en sais rien moi. Tu pourras me montrer aussi ta tenue de guerrier ?

Il rit et acquiesce puis on continue notre chemin. Une fois arrivés, je souris, lui rend son arc et lui pique son poignard.

-Tu ne sais même pas comment faire.

Je réponds que si avec assurance et prends une jolie branche solide -d'après moi- qui ne se trouvait pas loin de là.

-Ça va ça ? l'interrogeais-je en me tournant vers lui, le bois à la main.

Il secoue la tête.

-Trop fin.

J'en cherche pendant quinze minutes et à chaque fois il me stoppe en me lançant des « trop fin », « trop abîmé », « trop épais » ou des trucs du genre.

Je m'assois près d'un arbre et lui dit qu'il n'a qu'à chercher lui même. Il revient rapidement vers moi avec une branche d'environ deux mètres cinquante qui est magnifique. Ce machin fait clairement quinze centimètres de moins que moi, c'est vexant.

-Roohh c'est pas vrai ! râlais-je, ce qui le fait rire.

Il sourit et le pose à côté de moi. Je le vois s'approcher de moi et il m'embrasse doucement avant de me porter et de s'assoir pour ensuite me repositionner sur lui.

Je sens le vent sur mon visage, la brise -glaciale malgré tout- qui rafraîchit mes joues, la brume des cascades qui m'éclabousse, mais surtout, ses bras enveloppant les miens comme s'ils étaient dans une étreinte, me confiant le calme dont j'ai besoin pour m'assurer que je suis en sécurité.