48 - Forêt Pandorienne

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-Oups, riais-je.

Il me pousse un peu et je suis à deux doigts de tomber mais il me rattrape et nous nous tapons un fou rire en décidant de nous mettre plus sur la terre ferme.

-Mais Hel'aya va encore s'énerver tu sais ? demandais-je en me mettant face à lui.

-Je m'en fiche, elle fait ce qu'elle veut mais moi je te veux toi.

Je souris et lui demande si quelqu'un l'accompagnait, ce à quoi il me répond positivement en me disant que Lo'ak était là. Je lui propose alors d'aller rejoindre son frère, Ayrì et Spider.

-Oui pourquoi pas, me dit-il sans une réelle envie.

-Bon j'ai compris on reste ici, mais tu veux faire quoi ?

Il fais une sorte de sifflement et encore une fois un cri résonne dans l'air suivit d'une bourrasque d'ailes, ce qui ne manque pas de me faire trébucher.

-Je ne m'y habituerais jamais, dis-je, derrière Neteyam qui, lui, est toujours droit comme un I.

Je la regarde, éblouie par sa beauté. Ika'lya est vraiment splendide, c'est fou. Il la caresse et tend sa main, ce à quoi je répond par un regard interrogatif.

-Fais moi confiance.

Je la saisis et il pose ma paume sur l'encolure de sa monture. Paniquant légèrement, je vais pour la retirer mais il la maintient, me forçant à la caresser en m'assurant qu'elle ne me fera rien.

-Tu es sûr que je peux la toucher ? demandais-je en bougeant timidement ma main sur la peau rugueuse de l'animal.

Il acquiesce et encourage mon geste du regard. Ika'lya fait un petit bruit pour exprimer son contentement et je souris en continuant de la caresser. J'arrête au bout de quelques minutes en faisant glisser le bout de mes doigts sur ses petites écailles et Neteyam s'assoit en s'appuyant sur elle. Il tapote la place qui se situe à ses côtés et je m'y installe. L'ambiance est calme et posée, personne ne parle. Cependant, je reste aux aguets, surveillant le moindre bruit. Mon copain le remarque et prend ma main.

-Tu peux te reposer, je surveille.

-Mais si jamais il y a un problème et que tu t'en rends pas compte ou que tu as besoin d'aide, je dois pouvoir être là ! me justifiais-je en regardant d'un air soucieux les alentours.

-Je m'en charge, assure t-il.

Je stresse un peu et tripote mes cheveux mais il prend ma tête et la pose sur son épaule, ce qui me fait fermer les yeux. Je peux entendre son coeur battre et sa respiration posée, ce qui me met en confiance et me permet de m'endormir petit à petit. Lorsque j'ouvre les yeux, je me redresse en sursaut et inspecte automatiquement les alentours mais il n'y a rien, pas un bruit, juste le vent qui souffle dans la nuit noire. Je souffle en m'appuyant sur mes mains et me couche à côté de mon copain, en posant ma paume et ma tête sur son torse. Jouant un peu avec ses tresses, je reste éveillée et à l'affut. Ika'lya, quant à elle, n'a pas bougé d'un seul centimètre ; ça a le sommeil lourd un ikran à ce que je vois.

Je me plonge dans mes pensées en tentant de chercher le moindre souvenir de mon clan mais rien n'y fait, je ne trouve rien, alors je continue de les imaginer. J'imagine leurs ikrans virevolter dans le ciel étoilé, les plumes suspendues à leurs filets et leurs selles flottant au gré du vent. J'imagine un éclat de nuances diverses et variées nous sautant aux yeux à la seconde même où nous rentrons dans le village, leurs huttes étant décorées avec des pigments colorés. J'imagine les enfants jouer inconsciemment autour de pièces cultes, sans savoir ce que cela signifie. J'imagine des equidius, trottant au près des lacs aux reflets violets. Enfin je les imagine entièrement, puisque je n'en ai jamais vu, alors je me fie aux descriptions de mes amis Omaticaya.

Dans tes yeux, Neteyam | Neteyam x OC | EN PAUSE Where stories live. Discover now