Dans tes yeux, Neteyam | Neteyam x OC | EN PAUSE

46 - En chute libre -

- Ce n'est pas pour cette raison que tu auras la mienne, là dessus tu peux me croire sur parole, assenais-je en le lâchant brusquement, laissant son corps frêle tomber sur le sol humide.

Je poursuis ma route mais il continue de me suivre, et je décide de l'ignorer. Arrivant au camp, je vois qu'Ayrì m'attend avec deux assiettes posées à meme le sol.

- Oh, qui est-ce ? demande t-elle.

- Quelqu'un qui ne devrait même pas être là, et encore moins exister, répondais-je en fixant Spider avec insistance. Toi, tu peux aller dans l'hélico mais nous fais pas chier.

- Tu remplaces Neteyam ?

- Tais toi ! dis-je en lui flanquant une tape sur le bras.

Il ricane de sa blague stupide et va vers l'engin humain pour l'inspecter et commenter tout ce qu'il voit.

Nous commençons préparer le repas tout en papotant et je lance de temps en temps des regards vifs sur mon réfugié, si on peut l'appeler de la sorte.

- On dirait une mère qui surveille son enfant, fait remarquer mon amie en se tapant une barre.

- Eywa non ! m'offensais-je en posant ma main sur mon buste.

Ils rient encore une fois et je continue de couper la viande pour en mettre les bouts sur une feuille, en m'interrompant pour leur demander s'ils ont fini de rire comme des héxapèdes.

- Vous allez finir comme lui sinon, dis-je en prenant un morceau de viande sur le bout de mon couteau pour ensuite leur montrer.

Ils explosent de rire et je regrette immédiatement d'avoir dit ça, mais je ris quand même à mon tour. Une fois qu'ils ont fini leur délire enfantin, Ayrì me rejoint. Nous décidons que le Yovo sera en dessert, et que du coup, la viande servira de plat de résistance comme dit Ronal. Nous mettons les deux extrémités de la feuille plantées dans des bâtons pointus placés de chaque côté du feu et tentons de la faire tenir.

- Ca devrait le faire, approuve ma coéquipière.

- Je pense aussi.

Une fois la viande cuite, nous nous mettons à déguster ce repas tant attendu, enfin plus ou moins. J'informe Spider qu'il y a de la nourriture humaine à l'arrière du cockpit si l'envie lui prend, mais lorsque je vois qu'il ne réponds pas, je me retourne, chose que je n'avais pas faite, et je remarque qu'il s'est littéralement endormi en cinq minutes chrono.

- Nan mais c'est pas vrai dites moi que je rêve, râlais-je en me levant et en essuyant mes cuisses par reflex pour aller le recouvrir d'une légère couverture, l'histoire qu'il ne crève pas de froid non plus.

Lorsque je reviens vers mon amie, je la vois, les joues gonflées, prête à exploser de rire. Elle réussit à se calmer et lâche un "Alors là, tu peux rien dire, c'est flagrant !" en riant silencieusement.

Je secoue la tête et sers le Yovo, que nous mangeons avec appétit.

- J'ai assez manger pour endurer trois guerres et tenir six mois.

- J'aimerais avoir la force de tenir trois guerres et six mois mais en ayant le ventre aussi lourd ca va être galère, ironise la Na'vi lunaire.

Nous rions et observons un peu les étoiles, tout en s'enfilant deux ou trois morceaux de fruit de temps en temps.

- Lorsqu'elle est venue, ma mère m'a dit que nous faisions des repas uniques dans notre clan. La faune et la flore sont très différentes là bas à priori. Et elle m'a donné ce poignard, m'informe t-elle en faisant danser l'arme dans ses mains agiles.

- Il est magnifique.

- Merci, me sourit-elle.

Nous continuons de parler de nos vies et de nous raconter plusieurs anecdotes jusqu'à ce qu'elle me demande ce qu'il s'est passé avec Neteyam, en détails.

- Il s'est passé quoi exactement avec ton copain ?

Je me redresse et plaque mes genoux contre mon torse pour venir les enrouler de mes bras, soufflant un bon coup.

- C'est complexe à vrai dire, même très complexe. Pour la faire court, c'est le fils d'un grand Olo'Eyktan, un ancien chef de guerre et sa mère est une Tsakarem puissante. Sa famille a du partir loin d'ici pour éloigner la guerre, et ils sont allés sur mon île, à Awa'Atlu. Nous avons sympathisé lui et moi, c'était une famille très agréable.

Elle tourne la tête vers moi et fronce les sourcils, semblant reconnaître l'histoire.

- C'est l'un des fils de Jake Sully, je me trompe ? devine t-elle.

- En effet, c'est l'aîné. Puis après, poursuivais-je, il y a eu une grande bataille, beaucoup des nôtres ont périt. Beaucoup de personnes bien, dis-je en pensant à Zia'ra. Les Sully, en particulier Jake, se sont sentis coupables et responsables d'un tel carnage, alors ils ont prit la lourde décision de partir et de retourner là d'où ils venaient. La forêt.

Elle place son coude droit sur son genou replié et elle pose sa tête sur sa main, laissant peser son regard désolé sur ma tête rivée vers le ciel.

- Et tu as voulu le revoir, n'est-ce pas ?

- Ca me paraît être une suite logique oui. J'aurais sûrement mieux fait de continuer à me morfondre dans un coin de mon kelku avec ma sœur.

Elle me chuchote un « Enfin, ne dis pas ça » mais je refoule mes larmes et secoue la tête à nouveau.

- Peu importe. Je suis venue ici quoi qu'il arrive, sinon je ne serais pas là. On a passé une journée formidable, sincèrement. Mais évidemment, cela n'a pas duré. Sa promise, puisqu'il en a bien sûr une comme n'importe quel héritier digne de ce nom, a fait son apparition, elle a décidé de négocier, de se plaindre et plein d'autres choses insupportables. Et ce kurkung s'est dit qu'il allait rendre fier son peuple, rendre fier son père. Et tu te doutes bien qu'une fille comme moi, une fille qui ne connais ni ses origines ni qui elle est réellement, n'est certainement pas assez bien, terminais-je en baissant le regard.

- Je suis tellement désolée pour toi, dit-elle simplement en me prenant dans ses bras, m'entraînant dans une étreinte amicale, rassurante et ressourçante.

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IL EST LÀ, CE CHAPITRE 47 EST ENFIN LÀ !!!

Comment vous allez ?? :)

J'espère qu'il vous a plu ! Ce serait un comble autrement.
Je ne sais pas quoi en penser étant donné qu'il est petit et pas ouf, mais au moins il est corrigé. Enfin normalement.

Voilààà, j'espère que la lecture a été agréable !

Bonne soirée !

~4500 mots.