Dans tes yeux, Neteyam | Neteyam x OC | EN PAUSE

- Prisonniers du passé -

Je suis enfin une personne à par entière, ou en tout cas, ce vide qui régnait en moi et qui décidait de tout par peur de l'abandon, ou par peur tout simplement, s'est brusquement envolé.

Ce que je ressens ne se décrit pas, cela peut paraître comme la plus stupide des choses mais je n'ai jamais vécu ça avant aujourd'hui, et je n'oublierais ce sentiment pour rien au monde.

Je suis enfin aimée comme je le mérite, ma valeur est reconnue, et on m'apprécie pour ce que je suis. Que demander de plus ? Ils n'ont jamais cherché à me changer pour que je leur convienne a la perfection.

Ils m'aiment comme je suis, avec mes défauts et mes qualités.

Non comme ils voudraient que je sois.

Alors, à la fin de cette étreinte ressourçante, Neytiri me prend à part. Je lance un regard qui se veut rassurant à Neteyam et suis la Tsakarem.

- Qu'il y a t-il ? demandais-je une fois éloignée.

- Je t'en prie assis toi. Tout s'est bien passé sur le chemin ?

- J'ai croisé des Recom et ils m'ont blessée mais bon, j'ai rencontré Norm. 

- C'est comme cela que ma mère fait les bandages, elle te l'a refait ? me demande t-elle en inspectant le tissu fait de fibres naturelles. 

Oui, j'ai préféré garder le bandage jusqu'au moment où la cicatrisation devrait être finie en temps normal.

- En effet. Mais pourquoi m'avoir emmenée jusque là pour me dire ça ?

Je pointe de la main l'endroit où nous sommes :
un rocher surplombant le village troglodyte.

- Nawa, tu ne peux pas savoir à quel point te voir en vie me rassure et me soulage. Depuis que nous sommes rentrés, je suis angoissée pour une raison inconnue et j'appréhende tout sur tout. Mais depuis que tu es apparue dans notre entrée, depuis l'instant où je t'ai vue, ce sentiment est parti.

- Neytiri.. c'est tellement gentil ça me touche énormément, dis-je les larmes aux yeux. Je suis revenue ici pour vous tous, vivre à Awa'Atlu sans vous, ça m'était pensable mais au final invivable. Je ne sais pas comment je faisais avant que vous soyez arrivés dans notre village, avant que vos majestueux ikrans n'aient posé leurs griffes tranchantes sur notre sable fin.

- Tout d'abord, c'est très beau ce que tu dis là. Et c'est adorable de ta part, poursuit-elle en me serrant dans ses bras.

- Allons rejoindre les autres, me propose t-elle ensuite. Je t'ai emmenée à cet endroit bien précis et pas à un autre puisque c'est la que Neteyam aime aller. Depuis en bas, on ne nous voit pas, tu verras.

- Sympathique comme endroit, souriais-je.

- C'est vrai, répond Neytiri en me rendant mon sourire.

En descendant, je m'exclame de surprise en voyant que, en effet, personne ne peut savoir que l'on est là bas, nous sommes comme protégés en y étant. Après cela, nous rejoignons les autres, qui sont assis autour de la table en bois en train de discuter. Elle s'installe à côté de son lié tandis que je fais de même à côté du Na'vi que j'aime.

- De quoi vouliez vous nous parler les enfants ? interroge l'ancien marine.

Neteyam prend ma main, la pose sur la table, de façon à ce que tout le monde voit nos doigts entrelacés. Je lui fais les gros yeux comme pour dire « pourquoi tu fais ça à la vue de tous abruti ?! ».

- C'est tout ? demande Jake.

Mon copain prend une grande inspiration pour dire les mots suivants :

- La femme présente à mes côtés est celle avec qui je veux finir ma vie.