Chapitre 29 - Brooke ⛸️

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Un rire guttural qui me file la chair de poule lui échappe. Puis, tel un vampire, il s'attaque à mon cou qu'il mordille tendrement. Mince, ça chatouille !

— J'ai surtout faim de toi. Mais étant donné que ce ne serait pas acceptable de t'asseoir au bord de cette table, de retirer tes vêtements, d'écarter tes tendres cuisses et de plonger ma langue entre les plis de ta jolie petite chatte, je gère mes envies comme je le peux, me confie-t-il en un chuchotement.

Instinctivement, j'imagine cette scène obscène et je manque de défaillir tant cette éventualité me paraît prometteuse. Depuis quand ai-je des penchants exhibitionnistes ?

— Tu y penses, n'est-ce pas ? À ma langue autour de ton clito, me provoque-t-il, amusé par la réaction de mon corps tendu tel un arc.

Les cuisses serrées, mon sexe palpite d'excitation à ces simples mots. Bon sang, il sait comment s'y prendre pour me rendre dingue.

Il attrape ma peau fine entre ses dents et tire délicatement pendant que sa langue opère des mouvements circulaires me faisant clairement perdre l'esprit. De courants électriques plus intenses les uns que les autres me traversent de part et d'autre. À un tel point que j'en oublie où nous nous trouvons : en plein diner.

— King, tenté-je de le raisonner d'une voix peu assurée. Tiens-toi, nous ne sommes pas seuls.

J'ai droit à un rire rauque qui me déclenche de nouveaux papillons dans le ventre. Sa main se pose sur ma cuisse, tout près de mon intimité. Il n'a pas intérêt à me toucher en plein restaurant, sinon, je lui fais bouffer son assiette.

Heureusement, il n'en fait rien. Il libère mon cou et le fixe avec fierté, un petit sourire en coin. Il n'a quand même pas fait ce que je pense qu'il a fait, non ?

— J'ai un suçon ?

— La marque du vampire, Wolfy.

Ma main cogne sa poitrine et je le maudis du regard. Comment vais-je expliquer ce bleu à ma grand-mère lorsque je rentrerai ? Malgré son âge, elle a une vue de lynx, elle ne pourra pas le rater.

— T'es un emmerdeur, grogné-je.

— Mais non, je suis adorable, voyons !

— Adorablement emmerdant.

— Mais adorable tout de même.

Il dépose rapidement un baiser sur le coin de ma bouche et me chourre deux frites cette fois.

Je soupire, vaincue. En tout cas, je suis heureuse de constater qu'il est de meilleur humeur par rapport à plus tôt dans la soirée. Je me demande sincèrement ce qui le tracassait. Est-ce en lien avec l'équipe ? D'après ce que j'ai vu, il se débrouille plus que bien, même si ce con de Liam n'a pas cessé de lui mettre des bâtons dans les roues. Ce type est vraiment pitoyable.

— Tu es sûr que tu vas bien ? demandé-je malgré tout.

— Pourquoi une telle question ?

— En quittant la patinoire, soupiré-je, tu avais l'air... contrarié.

— Tu l'as remarqué, s'amuse-t-il. Je pensais être un pro dans l'art du bluff. Tu devrais me voir jouer au poker, je suis un maître dans la matière.

Le voilà qui tente d'esquiver mes interrogations. Qui veut-il tromper ? Il n'est pas aussi fort et insouciant qu'il le prétend. J'ai entraperçu ses failles, ses fêlures. Ces cicatrices sur son âme qui, bien que de longue date, n'ont pas totalement guéri.

Peut-être qu'avec ses coéquipiers, ou encore avec Ian et Cass, ce genre de taquinerie suffit à les détourner de la conversation, mais ça ne marche pas avec moi.

Oak Ridge Campus #1 King ©Where stories live. Discover now