Chapitre 15

9 5 0
                                    

Bonjour à toutes et à tous ! Voici les chapitres 15 à 18, en attendant le 19ème et dernier. N'hésitez pas à me faire part de vos réactions et de vos idée en commentaire. Je tenterai de les prendre en compte.

Chapitre 15

- Faîtes entrer l'accusé !, ordonne Héra.

Dans la chaleur ardente du Tartare, Ouranos est poussé par Hypnos et son frère jumeau Thanatos jusqu'au centre du tribunal. Il y est enchaîné, fasse à l'ensemble des dieux.

- Si nous sommes aujourd'hui réunis ici dans le Tartare, c'est pour décider du sort du dieu Ouranos, ici présent, suite aux différents crimes qu'il a commis ces trois dernières semaines, annonce Athéna. La parole est à Némésis.

- Ouranos, vous êtes accusé d'être revenu sans autorisation de votre exil, d'avoir fait kidnapper le dieu Hermès, ici présent, de lui avoir retiré presque toute son essence divine à votre profit, ainsi que d'avoir tenté d'éradiquer toute une armée de demi-dieux, allié à Échidna, ennemie de l'Olympe.

- En l'absence de trois demi-dieux, aidés d'un fils du dieu Chronos ici présent, cette armée aurait, à l'heure où je vous parle, rejoint les enfer, rappelle Hélios.

- Et mon demi-frère Hermès serait toujours captif, ou pire..., ajoute Artémis.

Pendant quelques instants, le silence s'installe dans le tribunal, pendant que tout le monde frémit à l'idée de ce qu'aurait pu subir le dieu messager.

- Thémis, la parole t'es donnée !!!, annonce finalement Zeus.

La déesse de la justice consulte son énorme recueil des lois, puis prend la parole :

- Comme stipulé dans la ligne quinze du paragraphe A-2 de l'article G-9 de la page 95 du chapitre dix-huit de la quatrième réforme du volume numéro dix des lois Olympiennes...

- Viens en au fait, s'il-te-plaît, la coupe Poséidon.

- ... Il est, je cite : « strictement interdit à tout dieu non-Olympien de nuire à un demi-dieu n'ayant en aucun cas offensé cette même divinité ».

- Bien, commence Déméter. Ces demi-dieux vous avaient-ils offensé, Ouranos ?

- Non...

- « Il est également interdit à tout dieu de revenir sans autorisation directe du dieu des dieux d'un exil », lit Thémis. « et, de retour de son exil, il ne lui est pas autorisé d'utiliser ses pouvoirs pendant une durée qui peut varier en fonction de la gravité de ses crimes. Si, toutefois, l'utilisation de ses pouvoirs est justifiée par une question de vie ou de mort, la durée d'interdiction pourra diminuer, voir même prendre fin. »

- Aviez-vous une autorisation de Zeus pour revenir ?, demande Hécate.

- Non, reconnaît Ouranos.

- Et encore moins d'utiliser vos pouvoirs, souligne Apollon.

- Que vous n'avez utilisez que pour commettre de nouveaux crimes, ajoute Éole.

- Vous vous rendez tout de même compte que s'il n'y avait pas eu ses demi-dieux, vos actions auraient eu un impact mondial !?, demande Arès.

- Vous pouvez les remercier de vous avoir arrêté à temps. Vous auriez continué vos crimes, et vous les auriez payés très cher !!!!, hurle presque Éris.

- Vol de l'intégralité de l'essence divine d'un dieu ! Destruction d'une montagne sacrée ! Tentative d'assassinat d'une centaine de demi-dieux !, énumère Mnémosyne.

- Tentative d'enlèvement de tous les Olympiens !, poursuit Chioné.

- Et de leur retirer à chacun leur énergie divine !, continue Éros.

- Pour compenser le manque de la vôtre !, précise Séléné.

- Qui, rappelons-le encore une fois, vous avait été retirée suite à la démonstration du danger que vous présentiez envers l'humanité !, termine Héméra.

- Et encore tout tas un d'autres atrocités que nous n'allons pas citer, termine Hébé.

- Bref, interrompt Nyx. Reconnaissez-vous votre culpabilité, Ouranos ?

- Oui, soupire-t-il. De toute façon, il y avait des témoins, alors autant ne pas perdre de temps à nier la vérité...

- Très bien, vous avez fait le bon choix, dit alors Hadès.

- Nous allons donc décider de la peine qui vous sera infligée, déclare Hestia.

Quelques dieux se lèvent, puis s'éloignent de l'assemblée. Le groupe est composé de Dionysos, Éole, Chronos, Tyché, Zéphyr, Borée, Notos, Cymopolée, Euros et Héphaïstos. Ils échangent quelques mots à voix si basse que même Morphée et Gaïa, pourtant à cinq mètres à peine du petit groupe, ne parviennent à entendre leur discussion. Finalement, le petit groupe revient rapidement, et Euros glisse quelques mots à

l'oreille de Niké, qui annonce :

- Suite à votre série de méfaits, vous deviez encourir à huit siècles supplémentaires d'exil. Cependant, face à votre honnêteté lors de ce procès, nous l'avons raccourci à six siècles.

- ... heu... merci ?, ironise le condamné.

- Bien, commente Hypnos. Je suppose que le procès est terminé...

Soudain, la paroi au dessus de la porte d'entrée s'effondre, condamnant la sortie. Une voix rauque se fait entendre :

- Oui, le procès est terminé... mais vous n'êtes pas autorisés à quitter la salle... vous allez rester ici pendant quelques années voir quelques millénaires...

- Cette voix..., commence Perséphone. c'est celle de...

La voix se met à ricaner, puis répond :

- Oui, c'est bien moi... Tartare.

- Comment as-tu fait pour sortir de ta prison ?!?, s'énerve Gaïa.

- Oh, c'est très simple... disons que j'ai profité de celui qui possède un pouvoir similaire au mien... n'est-ce pas, Héphaïstos ?, répond très calmement Tartare. Et, maintenant que vous êtes dans le seul endroit où mon pouvoir est permanent, vous ne pouvez plus intervenir en surface, là où tout va se jouer dans les heures qui vont suivre. Au fait, merci pour la diversion, Ouranos... sans ce procès, je n'aurais jamais pu vous piéger, toi... et les autres.

- Traître ! C'est toi qui m'a fait évader ! Si j'avais su que tu te servais de moi...

- Oh, mais tu ne pouvais pas savoir ! Mais bon, il est trop tard pour revenir en arrière !

- Pas si on contrôle le temps, réplique Chronos.

Il claque des doigts, mais rien ne se passe.

- Ha ! Ha ! Ha !, rit Tartare. Vous oubliez que tout pouvoir n'a pas d'effet, ici, puisque vous avez bêtement enchanté cette salle d'audience, pour que les accusés ne puissent plus se défendre ! Malheureusement, cela se retourne aujourd'hui contre vous !

La voix de Tartare se fait lointaine, cependant, les dieux continuent d'entendre son rire machiavélique. Personne n'ose parler.


Les demi-dieuxWhere stories live. Discover now