Chapitre 21

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Nous étions le 15 Septembre, depuis quelques jours, des contractions s'étaient déclenchées. C'étaient pour bientôt. Et j'avais peur. Je savais que la douleur serait immense mais aussi parce que Théo ne serait pas là. On avait décidé que ce serait ma mère qui m'accompagnerait dans la salle d'accouchement. Je préparais ma valise en faisant une petite liste pour être sûre de ne rien oublier. J'avais pris le nécessaire de toilettes et de vêtements pour le bébé et pour moi. J'ai jeté un bouquin dans la valise avant de la boucler. Quelqu'un a toqué à ma porte.

-Entrer !

-C'est moi, a prévenu mon père en entrant.

-Tu es prête ? M'a-t-il questionné.

-Non, je sais pas quelles robes mettre.

Ma mère avait décidé, pour me changer les idées, d'organiser une fête pour l'arrivée du bébé. J'avais invité Océane et deux autres amis. Ma mère avait invité mes grands-parents, mon parrain et ma marraine.

J'ai montré les robes à mon père. L'une d'elles était blanche, serrant au buste et s'évasant sur la taille, l'autre était noire et cintrée, la dernière était bleue, les bretelles se croisaient au dos et se rejoignaient avec un nœud papillon, elle était du même style que la première.

-Tu devrais mettre la blanche, m'a-t-il conseillé.

Il est sortie de la chambre et j'ai enfilé la robe blanche, rangeant soigneusement les autres dans l'armoire. J'ai rangé les quelques trucs qui trainaient par-ci par-là dans ma chambre. Je me suis coiffée d'un chignon; quelques mèches rebelles s'en étaient échappées.

J'ai ouvert mon ordinateur. J'avais fait des recherches sur la mystérieuse fille et j'avais découvert qu'elle était la fille de la marraine à Théo. Un ami à lui, sur un statut Facebook, avait dit :

"Cette fille est une plaît, je me demande comment tu peux la supporter"

J'avais pris les gestes qu'il avait envers elle d'un autre sens que ce qu'ils évoquaient parce que j'étais aveuglée par ma jalousie.

J'ai commencé à poster des annonces pour vendre mes vêtements de maternité. La sonnette a retenti. J'ai lâché mon ordinateur pour aller ouvrir. J'ai fait entrer Océane, Léa et Quentin, mes deux autres amis. Léa travaillait avec moi à la boutique de vêtements, elle n'avait qu'un an de plus que moi.

Quand tout le monde est enfin arrivé, on s'est tous réunis autour de la table de jardin pour manger les gâteaux que ma mère nous avait préparés. J'ai voulu l'aider à porter les plats jusqu'à la terrasse mais elle n'a pas voulu.

-Je ne veux pas que tu portes de choses lourdes.

-Maman, c'est des gâteaux.

-Tu ne vois même pas le bout de tes pieds, imagine que tu tombes.

Je n'ai pas insisté et l'ai laissé faire. Je me suis contentée de distribuer les verres en plastique et les assiettes en carton.

-Tiens, m'a dit Océane en me tendant un paquet cadeau.

-Il ne fallait pas, merci.

Je l'ai ouvert soigneusement. Le papier doré recouvrait une boîte à bijoux qui contenait la gourmette que j'avais vue à la bijouterie.

-J'ai vu qu'elle te plaisait et quand tu auras trouvé un nom pour ton bébé tu pourras le faire graver.

Je me suis levée pour l'embrasser.

-Merci beaucoup.

Mon parrain ma offert des biberons, un stérilisateur et bon pour du lait maternel. Je l'ai étreinte. Ma tante m'avait offert des bodys avec marquer "J'aime ma Maman" et "J'aime mon Papa". Je me suis levée pour la remercié. Je l'ai prise dans mes bras.

-Même si le vrai père de cet enfant n'est pas resté, il aura une maman super et je suis sûre qu'un jour il aura aussi un papa formidable.

-Merci marraine.

Léa m'a offert une robe d'été que je mettrais quand j'aurais accouché. Quentin m'a offert un bracelet à breloques. Mes grands-parents avaient acheté une poussette toute équipée, une balancelle et un trotteur. Je les ai remercié. Je passais une après-midi parfaite; tous les problèmes qui m'avaient hanté ces derniers mois s'étaient volatilisés face au bonheur que m'apportait mon entourage. Je me suis levée pour aller remplir la carafe d'eau dans la cuisine. J'ai senti un liquide couler le long de ma jambe et bientôt, une flaque d'eau s'étendait à mes pieds.

-Maman ! Ai-je hurlé. Maman !

Ma mère a accouru.

-Maman, j'ai perdu les eaux.

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Anaïs a perdu les eaux, elle va donc bientôt avoir son bébé.

Mais un évènement imprévu va venir bouleverser la suite qu'elle entrevoyait pour elle et son bébé.

Que va-t-il se passer ?

L'évènement sera-t-il bénéfique pour son avenir ?

Anaïs (en réécriture)Where stories live. Discover now