Chapitre 7

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Il est partie. J'ai fait quelques pas, mes jambes ont vacillé et je me suis retrouvée à genoux au milieu du trottoir. Les passants me regardaient comme une bête folle alors que mes larmes coulaient à flots. Je suis rentrée chez moi. J'ai rejoint ma mère dans la cuisine, essayant de calmer mes larmes.

-Ma-Maman, Je...J'ai loupé le bus. Tu-tu peux m'emmener s'il te plaît.

Elle a relevé les yeux sur moi, l'air inquiet en voyant mes yeux rougis.

-Qu'est-ce qu'il se passe ? m'a-t-elle demandé inquiète.

-Rien Maman, je vais bien.

Elle n'a pas posé plus de question et a pris ces clefs de voiture. Tout le long du trajet j'ai continué à pleurer en silence. Quand nous avions atteint le portail du lycée, j'ai remercié ma mère de m'avoir emmené et l'ai salué. Les cours avaient commencé depuis plus de vingt minutes. Les couloirs étaient déserts. Je ne les avais jamais vu ainsi, vides, quelques feuilles virevoltaient çà et là, mais un bruit mis à part les craies martelant les tableaux noirs et les professeurs monotones déverser leurs discours ennuyeux sur des élèves inactifs. Je suis montée en salle d'espagnol. J'ai toqué à la porte si faiblement que j'ai douté un instant que la professeure est entendue. J'ai entendue des talons haut claquer au contact du sol. La porte s'est ouverte et je suis rentrée. Je me suis excusée de mon retard et lui ai donné le billet de retard. Tous les regards étaient braqués sur moi. Tous sauf le sien. Théo m'ignorait délibérément comme si je n'avais jamais existé. Les larmes ont menacé mes yeux de les quitter mais je me suis battue intérieurement pour qu'elles ne coulent pas. Je me suis assise à ma place, à côté d'une fille dont je ne connaissais toujours pas le nom depuis le début de l'année scolaire qui avait débuté il y a dix mois. Je me sentais mal, oppressée mais surtout terriblement seule. J'ai regardé la trotteuse de la pendule faire son chemin pour écouler la minute qu'elle avait entamé. Une pression s'est libérée dont je ne m'étais pas rendu compte s'est échappé de mes poumons quand la cloche à sonné. Je me suis ruée dehors, il fallait que je trouve Camille, j'avais besoin de savoir que quelqu'un était là pour moi. J'ai vu Camille courir vers moi, je me suis jetée dans ses bras.

-Çà va ma Chérie ? J'ai appris que tu n'étais plus avec Théo.

Mes larmes ont afflué à une vitesse inconsidérable. Tout le monde savait déjà que nous n'étions plus ensemble. J'espérais qu'il n'avait rien dit parce que la nouvelle se serait répandue comme une trainée de poudre. Elle a pris ma tête entre ses mains essuyant mes larmes avec ses pouces.

-Que s'est-il passé ? Explique-moi.

Je l'ai prise dans mes bras. -Je suis enceinte, Camille, lui ais-je murmuré à l'oreille.


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Anaïs confie à sa meilleure amie qu'elle est enceinte, mais était-ce vraiment un choix judicieux ?

Comment va réagir sa meilleure amie ?

Comment réagiriez-vous à la place de Camille ?


Anaïs (en réécriture)Where stories live. Discover now