Chapitre 20 - Brooke ⛸️

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— Tiens, Wolfy, résonne la voix de King dans mon dos alors que le jet d'eau n'a pas cessé. J'ignorais que tu faisais dans le voyeurisme.

Oh non, pas lui, pensé-je, à bout.

Son timbre rauque, voilé par une pointe d'amusement, fait instinctivement trembler mes genoux. Mon ventre se noue, mon rythme cardiaque s'accélère et son odeur envahit tous mes sens. Je déteste l'effet qu'il a sur moi, ça ne devrait pas être permis.

Lentement, je me retourne pour tomber nez à nez avec son torse sculptural luisant d'eau et sa serviette qui emprisonne sa taille. J'ai une vue plongeante sur sa ceinture d'Apollon, je perçois même une fine ligne de poils qui s'effacent sous le tissu.

Mon regard remonte le long de ses abdominaux, puis de ses pectoraux avant de tomber sur ses prunelles sauvages, camouflées derrière ses cheveux mouillés. Seigneur, autant de beauté devrait être interdite.

Mon bas-ventre se contracte, et sous cette image fort alléchante de sa semi-nudité, je dois me rappeler de continuer à respirer. Tendue de la tête aux pieds, j'ai peur de parler et que ma voix déraille tant ma gorge est devenue sèche face à la vision de cet homme.

Mon imagination ne me ménage pas, au contraire. Avec une lucidité étonnante, je me vois m'approcher de lui et promener mes doigts sur chacun de ses muscles bandés. Quant à ce qui se trouve en-dessous de sa ceinture... eh bien, la curiosité me gagne malgré moi.

— Arrête de me regarder comme ça, Wolfy. Je vais finir par croire que tu as envie de me bouffer.

Son air insolent me ramène à la réalité tandis qu'une bouffée de chaleur s'empare de tout mon être. Des courants électriques me traversent la colonne vertébrale, au point où cela me rappelle les effets d'un mini-orgasme.

Un poil hébétée par tous les stimuli sensoriels qui m'assaillent, je ne fais pas gaffe au moment où il s'approche et me vole la sucette que j'ai dans la bouche. Les yeux écarquillés par tant d'audace, il me gratifie de son air goguenard en suçant mon bonbon. La façon dont il s'y prend, en passant sa langue langoureusement autour de la sphère sucrée, m'enflamme de la tête aux pieds. Oh, Seigneur, il veut ma mort.

Le désir s'intensifie, mon sang se transforme en lave. Elle parcourt mes veines, incendiant chaque parcelle de mon anatomie. Mon sexe palpite d'une manière qui m'est nouvelle tant l'excitation qu'il provoque en moi atteint les sommets.

Par-dessus tout, je tente de brider ces émotions beaucoup trop puissantes. Il semblerait que mon corps ait décidé de me jouer un mauvais tour ce soir.

— À défaut de pouvoir te goûter, ronronne le hockeyeur, je peux enfin découvrir d'où provient cette fragrance à la cerise qui te caractérise tant. Je ne te pensais pas si gourmande, Brooke.

Le double sens de sa phrase m'électrise, je déteste l'effet qu'il a sur moi. Quelques mots lui suffisent à me déstabiliser.

Je retiens ma respiration, peut-être bien que ça m'aidera à remettre mes idées en place. Ses iris envoûtants finiront par avoir raison de moi. Non. Lui tout entier en réalité. Ce type a été créé dans le seul but de me torturer, de me retourner le cerveau.

À quoi joue-t-il ? A-t-il donc oublié toutes les horreurs qu'il m'a dîtes hier ? Parce que moi, je m'en souviens parfaitement. Pourquoi pousse-t-il le vice encore plus loin ?

— Rends-la moi ! lui ordonné-je, la voix chevrotante mais qui se veut autoritaire.

Au lieu de s'exécuter, Dillinger, une lueur insolente dans le regard, pulvérise ma sucette en croquant dedans avant de la mâcher, puis de l'avaler, sans me quitter des yeux.

Oak Ridge Campus #1 King ©Where stories live. Discover now