chapitre 8: Confrontations et révélations

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Le mois de janvier offrait un étonnant répit hivernal à Porto, où le temps printanier s'installait. Les rues pavées étaient baignées d'une douce luminosité, tandis que la brise légère caressait les visages des passants. Lambert, grand et imposant, les cheveux gris de Lambert étaient soigneusement coiffé sur le côté, révélant son allure stricte et assurée, avec ses 1m80 et ses larges épaules héritées de son passé de champion de natation, attendait l'officier Pereira dans le restaurant de l'hôtel. Une cigarette était négligemment posée entre ses doigts, la fumée se dissipant lentement dans l'air. L'horloge murale indiquait midi lorsque Cláudio Pereira fit son entrée, son regard croisa celui de Lambert. Un léger sourire se dessina sur le visage de Lambert, tandis qu'il se levait pour accueillir l'officier.

-Officier Pereira, je suis ravi de vous voir, déclara Lambert d'une voix profonde, émanant de son caractère fort et déterminé. Prenez place, je vous en prie. Je me suis permit de commander pour nous deux.

Les deux hommes s'installèrent à une table près de la fenêtre, où le soleil doux du mois de janvier inondait la pièce de sa lumière chaleureuse. Leurs regards se rencontrèrent, et Lambert, avec une sincère curiosité, posa une question pour mieux comprendre l'homme assis en face de lui.

-Pereira, je suis curieux de connaître votre parcours. Comment un homme comme vous en est-il arrivé à travailler dans la police ?

Cláudio Pereira marqua une pause, ses yeux se perdant dans les souvenirs de son passé tourmenté. Son regard se fit légèrement distant, témoignant des cicatrices profondes qui marquaient son âme.

-Mon parcours, monsieur Lambert, est loin d'être ordinaire, répondit-il d'une voix légèrement voilée par l'émotion. J'ai passé toute ma carrière dans la police portugaise, mais mes motivations remontent à bien plus loin, à mon enfance tumultueuse.

Pereira prit une gorgée de vin rouge du Douro, rassemblant ses pensées avant de poursuivre. Il décrit son parcours, évoquant son enfance difficile, marquée par la pauvreté et la violence domestique. Il mentionna la tragédie qui avait frappé sa mère, entraînant sa descente dans une profonde tristesse, puis sa mort prématurée. La figure de son père, un homme alcoolique et violent, était également présente dans ses mots, laissant transparaître une complexité d'émotions mêlées entre déception et admiration.

-J'ai été témoin de la pire facette de l'humanité à un jeune âge, confia Pereira, les souvenirs douloureux se reflétant dans son regard. Ce sont ces événements qui ont allumé en moi la volonté de protéger les autres, d'agir contre l'injustice et de maintenir l'ordre dans ma ville bien-aimée.

Lambert écoutait attentivement, laissant la fumée de sa cigarette s'échapper dans l'air et comprenait que derrière l'apparence réservée et un peu pato de l'officier Pereira se cachait une détermination inébranlable, forgée par les épreuves de la vie. Il ressentait une certaine empathie envers cet homme solitaire, qui avait trouvé sa voie dans les méandres complexes de la police.

Pereira, avide d'en savoir plus sur l'avancée de l'enquête, tenta d'aborder le sujet avec Lambert.

-Pardonnez-moi, Monsieur Lambert, mais j'aimerais discuter de l'enquête. J'ai quelques pistes intéressantes et des découvertes que je pense..."

Lambert le coupa doucement, posant une main sur son bras pour attirer son attention.

-Je comprends votre empressement, Pereira, mais nous devons être prudents, déclara-t-il d'une voix calme mais ferme. Nous marchons sur un terrain glissant, et nos ennemis sont sans doute plus nombreux que nous ne l'imaginons. Il est essentiel que nous restions discrets.

Pereira acquiesça, comprenant l'importance de préserver la sécurité de leur enquête. Il savait que la situation était délicate et qu'ils devaient éviter de faire des vagues.

L'assassin de la BainhariaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant