Chapitre 40

609 16 5
                                    


- Ouais en gros il t'a recalé quoi dis Jane. C'est vraiment un batard celui-là.

Je soupire en regardant par la vitre avec le paysage défilant dans mes yeux.

- C'est lui qui s'est rapprocher de moi ! J'aurai jamais du monter dans sa voiture. Maintenant il va pensé que j'en pince pour lui.

- Et quoi c'est pas le cas ? Tu sais j'ai vue comment tes yeux ont brillé lorsqu'il t'a appelée par ton prénom. Vraiment une soirée bizarre quand même.

La scène repassait en boucle dans ma tête. Je me sentais mal à l'aise.

Le train finit par s'arrêter au quai. Nous descendons tous en prenant nos valises pour aller rejoindre le car.

Nous finissons enfin par arriver à l'auberge de jeunesse. Le bâtiment était un peu vieillot et grisâtre.

- On dirait une prison ce truc me dit Jane dépitée.

Nous nous rassemblons dans le hall en attendant les instruction de la proviseure. Car, oui elle peut pas s'empêcher de se ramener dans chaque sortie.
Les autres professeurs nous donne des enveloppes où se trouvèrent les clés de nos chambres.

Jane et moi avons pris une chambre seulement à deux puisque personne n'a voulu s'ajouter. Il a fallu insister auprès des professeurs pour qu'ils nous laisse car le minimum était 4 personnes.

Je me jette sur le matelas dur du lit en manquant de casser le sommier. Peu importe, du moment que je peux m'installer.

Une dizaine de minutes plus tard, notre prof de français toque à notre porte pour nous signaler que nous devons être présent dans le hall dans 5 minutes.

- Je sens que ça va être long comme séjour.

Vous l'aurez sans doute compris, nous sommes en voyage scolaire. Je ne voulais absolument pas y aller mais ma mère m'a forcée pour « me changer les idées ».

Nous arrivons dans un gigantesque musée d'histoire de l'art. Les tableaux étaient vraiment magnifique. Nous devons remplir toutes sortes de fiche durant la visite guidée. C'était assez barbant. La dernière peinture ressemblait à une dame assez dodue et laide avec une expression de terreur.
Je reconnais ainsi une voix que je hais de plus profond de mon être.

- Honnêtement, cette dame me fait penser à quelqu'un ? Mais je n'arrive pas trop à savoir ... ah bah si, Dalia !! rit-elle avec tout ses moutons en choeur.

Je me tourne vers elle en la toisant du regard. Ashley. Toujours e-l-l-e. Nous sommes divisée en deux groupes et évidemment je suis dans le sien. J'étais sure qu'elle sortirait au moins un commentaire.

- C'est assez drôle car au moins je ressemble à un humain. En revanche, toi je dirai que tu ressemble à cette jument qui se fait étrangler dis-je en pointant du doigt l'oeuvre juste à coté.

Tout le monde regarde l'oeuvre en manquant les infos du guide.
Elle écarquille les yeux avant de serrer les poings. Un de ses amis se retenait de rire. Elle se rapproche plus de moi et je ne pouvais m'empêché de faire mon meilleure sourire.

- Ta rien trouver de mieux hein ?

Je comptais encore riposter mais la proviseure se met entre nous.

- Mesdemoiselles, nous sommes dans un musée. Dois-je vous rappelez que nous sommes dans le cadre d'une sortie scolaire ? Ne commencez pas vos gamineries sinon la sanction sera très lourde ! dit-elle en serrant les dents avec un regard noir.

- J'en ai pas fini avec toi, Jones.

***

Après le couvre feu de 22h, un professeur passe pour vérifier que nous étions tous bien dans nos chambres. Ensuite, Jane se lève en me demandant de l'accompagner discrètement dans la cour arrière pour fumer. J'accepte vu que je ne trouve pas le sommeil.

Nous partons discrètement en vérifiant à chaque couloir qu'il n'y ait personne. On arrive à se faufiler dehors et on se pose sur un petit banc en dessus d'un arbre avec une faible lampe de jardin implanté au sol .

- T'imagines qu'ils nous voient par leur fenêtre ?
- Oublie pas c'est des vieux impossible qu'il soit encore réveiller à cette heure-ci.

Je regarde l'heure : minuit.
En observant mon écran, je m'attendais quand même à un petit message de sa part.

Après trente minutes, nous décidons de rentrer. Je sens que le réveil va piquer demain. Lorsque je m'approche de la porte, celle-ci s'ouvre de l'intérieur.
Mon coeur s'emballe, je sens la respiration de Jane se couper sec. Nous avons même pas le temps de nous enfuir que...

Professeur WilsonWhere stories live. Discover now