- Retour aux sources -

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- Je ne pensais pas que ça allait avoir des impacts si conséquents, se défend t-elle.

- Avant de prendre une décision de cette ampleur il faut réfléchir à deux fois aux conséquences que ça pourrait entraîner, assenais-je en délivrant mon bras de son emprise et en partant pour de bon.

Je retourne dans la chambre de ma sœur et rentre avec un faux sourire placardé sur le visage :

- Hey, dis-je doucement.

Elle se tourne vers moi et sourit en retour, avant de me démasquer :

- Montre moi ton vrai visage.

- Quoi ? demandais-je, sans comprendre.

- Tu ne souris pas vraiment, alors montre moi ton vrai visage, celui qui exprime l'émotion que tu ressens, m'encourage t-elle.

- Mais enfin Tsireya voyons, c'est mon vrai visage que tu vois la. Ne déconne pas ! ironisais-je.

- Ton regard pleure pour toi. Je vois à quel point tes yeux brillent. Tu m'as consolée, à moi de te rendre la pareille.

Les larmes commencent à emplir mes lacrymaux et je baisse la tête en la secouant avant de regarder de nouveau vers le ciel.

- Je ne veux pas te mêler à mes problèmes, dis je avec un sourire encourageant.

Voyant que je ne lâcherais pas, elle me prend doucement dans les bras, étreinte que je lui rends. Je la sens se tendre, puis elle m'adresse quelques mots :

- Pleurer ne veut pas dire être faible, Na'. Tu sais, ma grand mère m'a dit un jour que « parfois le ciel n'est pas d'humeur, l'expérience laisse une douleur, l'amour des autres te changera, et ton savoir te guidera ».

Interrogée, je lui demande le sens de sa phrase :

- Le beau temps viendra, dit elle en m'adressant un regard rempli de tendresse. A qui en veux tu le plus ?

- Les humains.

- Et qui sont ceux que tu aimes le plus ?

- Mon peuple.

- Tu vois. Loin des personnes qui t'on abandonnée tu cherches l'amour de ces personnes pour qui tu te sens utile. Ne l'oublie pas.
Mais dis moi... est ce que tu sais qui tu es ?

- Je suis Nawa te Iná Nàweysì'ite.

- Non, qui es-tu vraiment ?

- Tsireya...

- Moi je le sais, en tous cas j'en sais un peu. Tu es une jeune femme passionnante et incroyable, ayant ses défauts mais tellement de qualités. Tu es cette jeune femme qui est prête à se battre, à se sacrifier, et tout ça pour protéger ce qui lui reste.

- Mais vous êtes mon monde.

- Réfléchis à ma phrase.

Je la regarde, sans comprendre le sens de ses mots. Puis elle regarde par dessus mon épaule et me dit :

- Je crois que quelqu'un veut te parler.

***

Il me lance un regard mortifié et me balances quelques mots :

- Quand je t'ai vu sur le bateau, je me suis demandé qui tu étais.

Avec un regard blessé, je demande à mon frère adoptif de développer.
Il prend mon bras et l'examine ;

- Regardes toi. Tu as vu ton état ? Il est déplorable.

- Merci c'est sympa, plaisantais-je.

- Non je suis sérieux. Je pense que tu ne t'es même pas attardée sur tes blessures, tu en as partout ! s'exclame Ao'nung. Et regarde, tu as même des sortes de plaques, c'est quoi ça d'ailleurs ?

Dans tes yeux, Neteyam | Neteyam x OC | EN PAUSE Where stories live. Discover now