Dans tes yeux, Neteyam | Neteyam x OC | EN PAUSE

- Panic Room -

Un frère et une sœur ayant perdu un nouveau né, un frère. L'un n'en sait encore rien, l'autre en sait déjà trop. Rien ne sera plus jamais comme avant, sans lui.

Ici, tous ont perdu quelqu'un, tous se sentent vides, aucune émotion ne prend possession d'eux. Ils sont juste, sous le choc.

Les rochers restent avec leurs éclats de métal, l'océan avec ses débris.
Les corps sans vie flottent à la surface, aimés ou non, ce sont des morts que l'on célèbre ou que l'on pleure.

PDV - Nawa

Je recule, encore sous le choc, puis cours à reculons au début avant de me retourner et de poursuivre à l'opposé de la ou je me trouve, chamboulée par tout ce qui vient de se passer. Je retourne sur l'île où sont les autres, en prenant soin d'aller à l'opposée. Je m'adosse a un arbre et me laisse glisser le long de ce dernier, tout comme je laisse couler des larmes salées.
Je repense à ce moment, lorsque je les ai quittés.

Nous allons dans la pièce principale et Nàri revient vers moi, un récipient à la main.

- Qu'est ce que tu fais ?

- Manges. Le voyage va être long et épuisant.

- Tu sais, je dois être à trente minutes à tout péter du village alors ça ira. Les rassurais-je.

- Tu retournes chez toi ? Promis ? M'interroge Zia'ra.

- Promis.

Le jumeau s'intercale dans la discussion.

- Aller, tu manges. Et c'est non négociable.

- Mais-

- Il n'y a pas de "mais" Nawa ! Me gronde mon autre amie.

Je les regarde comme un enfant regarderait ses parents après avoir fait une bêtise et prend docilement le petit bol en bois que me tend mon amie. Je mange sous les yeux attentifs de mes hôtes la délicieuse préparation de la plus jeune.

Les yeux vers les ciel mais fermés, ces gouttelettes d'eau continuent de dévaler ma peau bleue.
Alors que je me relève et que je me dirige vers les autres, j'entends une phrase qui me laisse plantée la ;

- Nous allons rentrer chez nous, dès que nous rentrons au village. Le mal que nous avons causé est trop grand, ma famille et moi ne pouvons pas rester, annonce la voix grave de l'ancien marine.

Partir ?

Je croise le regard de Lo'ak, revenu tout à l'heure. Il pense exactement la même chose que moi.
Ce n'est pas possible, pas autant de malheurs d'un coup je vous en prie.
Ne pas pouvoir avoir d'interaction avec cet homme, c'est une chose. Mais je le vois au quotidien, sans le voir, c'en est une autre. Tout se mélange dans ma tête et je prends cette dernière entre mes mains pour essayer de stopper toutes les réalités qui m'atteignent.

Ronal, étant sortie de sa torpeur partielle, se redresse contre un arbre avec le peu d'énergie restant à une mère en deuil et venant d'accoucher.

Je me dirige vers Lo'ak et lui murmure quelques mots puisque je viens de prendre conscience d'une chose :

- Où est Spider ?

L'adolescent se retourne vers moi et me regarde dans les yeux, inclinant légèrement sa tête vers le bas avant de s'écrier :