Chapitre cinquante-neuf

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"On ne voit quelque chose que si l'on en voit la beauté"

Oscar Wilde

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Point de vue de Jonathan :

Le matin se leva doucement, caressant les ombres de la nuit qui s'évanouissaient peu à peu. Les rayons du soleil jouaient à cache-cache avec les rideaux diaphanes, éclaboussant la chambre d'une symphonie de couleurs éblouissantes. J'émergeai de mon sommeil, comme un papillon s'échappant de son cocon. La langueur du rêve flottait encore autour de moi, mais bientôt je me rendis compte que la réalité dépassait mes espoirs.

Tel un explorateur face à un trésor caché, je m'aventurai dans les couloirs de l'hôtel, curieux de découvrir les mystères qu'il recélait. Les tapis moelleux étouffaient le bruit de mes pas, tandis que les lustres étincelants semblaient gardiens d'un savoir ancestral. Dans les recoins sombres, les tableaux suspendus murmuraient des histoires oubliées, et les statues de marbre semblaient prêtes à prendre vie pour danser au son de la musique céleste.

Le petit-déjeuner, festin des sens, m'attendait tel un banquet royal. Les fruits exotiques exhalaient leur parfum suave, les viennoiseries déployaient leurs formes dorées, et les confitures aux couleurs chatoyantes semblaient contenir les secrets de l'univers. Mon palais s'égara dans cette orgie gustative, savourant chaque bouchée comme si c'était la dernière.

Après ce repas divin, je décidai d'explorer les alentours. La ville s'offrait à moi, labyrinthe tentaculaire où chaque coin de rue promettait une découverte inattendue. Les bâtiments séculaires me narraient leur passé glorieux, tandis que les ruelles sinueuses semblaient me chuchoter des destins enfouis. Chaque pas était une danse avec l'inconnu, chaque rencontre une étreinte avec l'histoire.

Le temps semblait se jouer de moi, tant il filait entre mes doigts comme le sable d'un sablier ensorcelé. Le soleil se levait doucement à l'horizon, peignant le ciel de teintes embrasées. Je me laissai emporter par la beauté du moment, comme un funambule se perdant dans les étoiles.

Alors que mes pas me dirigèrent vers la grande place, je fus accosté par des fans qui m'avaient recouru et qui souhaitaient prendre une photo.

Sourires émerveillés, regards brillants, ils s'approchèrent avec une douce impatience. Leur engouement était contagieux, vibrant dans l'air comme une mélodie enchanteresse. Je me sentis porté par leur énergie, honoré de cette effervescence inattendue.

Avec bienveillance, je me prêtai à leur demande, posant à leurs côtés pour l'instant figé d'une photographie. Les flashs crépitèrent, emprisonnant notre joie dans une étreinte lumineuse. Leur gratitude se lisait dans leurs yeux émeraude et bleu azur, et je me sentis touché par cet élan d'affection sincère.

Après ce moment complice, je repris mon chemin vers la grande place. L'agitation de la cité s'entremêlait harmonieusement avec la quiétude de mon esprit. Les échoppes colorées s'ouvraient comme des coquillages sur des trésors variés, et les rires des enfants s'élevaient tels des papillons voltigeant dans le ciel.

Soudain, une mélodie entrainante envahit l'atmosphère. Je me laissai guider par ce rythme enivrant et découvris un groupe de musiciens de rue qui jouaient avec passion.

Leurs instruments semblaient parler, racontant des histoires d'amour, de voyage et de rêve. Je me fondis dans la foule qui dansait au son de cette symphonie urbaine, partageant l'instant présent avec des âmes étrangères, mais unies par l'alchimie de la musique.

Quelque part au loin, les cloches d'une église commencèrent à sonner, ponctuant le temps qui s'écoulait. Les ruelles pavées se dévoilaient comme des sentiers de bonheur, et les parfums d'épices et de fleurs flottaient dans l'air, créant une harmonie olfactive exquise.

Changement de vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant