𝗺𝗮𝘃𝗲𝗿𝗶𝗰𝗸

principaux

[ACTE I : les cavaliers de l'apocalypse jouent aux cartes]

acte I, scène I

Un chemin en forêt.

Haechan, Renjun, Sunwoo, Haknyeon, Eric et Jeno marchent avec difficulté, un froid glacial envahit l'espace.

« Pourquoi est-ce qu'il fait aussi froid d'un coup ? » Murmura Eric en pressant ses bras contre son corps, tentant de retenir de la chaleur.

« Aucune idée. » Lui répondit Renjun. « Parfois, j'ai l'impression qu'une sorte de Dieu contrôle cette ville abandonnée et que nous sommes simplement ses pions, ses cobayes... »

« À mon avis, c'est juste qu'on est en janvier et qu'il fait toujours froid en hiver. » Fit simplement Haechan en soufflant de la buée à travers ses lèvres.

« Aussi. » Dit Renjun en haussant ses épaules.

Nos six protagonistes étaient en marche en direction de nulle part. Parfois un silence très lourd flottait entre eux, et même s'ils feignaient l'indifférence, la disparition de Mark les inquiétait beaucoup.

Surtout Haechan. Il aimait se détacher de tout et de tout le monde pour éviter de souffrir. Il avait réussi jusque là. « Je ne sais pas comment le retrouver. » Dit – il. « C'est impossible de le retrouver dans un endroit aussi grand. »

« Oui. » Fit Renjun. « C'est impossible. La probabilité qu'il puisse être encore en vie est minime si on prend en compte son tempérament, son courage et ses capacités de survie. »

Ils marchaient avec peine sur ce chemin en terre, la couche épaisse d'arbres ne leur laissait aucune visibilité sur les côtés, il y avait seulement cette route et cette lumière, trop blanche pour leur rétine.

« Arrêtez de dire n'importe quoi. » Déclara Sunwoo. « Tant qu'on sait rien, mieux vaut ne rien imaginer. Le pire n'est pas encore à venir. »

« T'as pris la relève de Mark maintenant qu'il est parti ? » Dit Haechan. « Inutile de penser avec positivité, c'est juste blessant lorsqu'on se rend compte que tout est mort. »

« Non. » Lui dit Sunwoo. « Je suis pas d'accord avec toi. »

Ils marchaient toujours avec lenteur, comme si l'espoir ne les habitait plus. « Je ne suis pas d'accord avec toi parce que l'espoir ça fait vivre. C'est une illusion, oui, mais c'est une illusion qui nous pousse à mettre un pied devant l'autre. Sans espoir je ne pourrais pas vivre ici. »