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⚠️ passez si c'est trop violent <3
| vous assistez au Jeu | [48h]
- cam 8.7.7 [centre commercial]
Une dizaine de minutes après que les trois coups puissants aient retenti, des cris brisèrent le silence pesant du deuxième étage.
« Déjà ? »
Mark ne voulait pas être ici, il allait mourir. Il le sentait, une intuition perverse s'immisçait dans son cerveau et venait lui murmurer que la faucheuse était à sa recherche. Il entendait des pas dans le couloir principal, il entendait des voix chuchoter à une dizaine de mètres de lui.
Son hyper-sensibilité sonore était à la fois une bénédiction et une malédiction. Elle lui permettait de repérer l'ennemi beaucoup plus rapidement que la moyenne, mais elle lui faisait vivre un véritable enfer. Tout résonnait deux fois plus fort, tout était plus douloureux, ses pensées lui envoyant des dizaines de scénarios différents à la minute.
« Ils vont venir, il vont me voir et ils vont me coller une balle entre les deux yeux. »
Mark ramena ses jambes contre son corps et ferma les paupières, il tentait de créer une bulle paisible dans sa tête, il essayait de s'enfermer dans un monde doux et dénué de violence. Personne ne hurlait, personne ne se tirait dessus, personne ne mourrait.
J'ai envie de vomir.
Il se pencha dans l'obscurité, ses doigts rencontrèrent la cuvette pleine de crasse. Il ne vomit pas grand-chose. L'acidité lui brûlait la gorge et des larmes dévalèrent ses joues et rejoignirent son menton et le coin de ses lèvres. Il se sentait sale, seul, fatigué.
« Crève !! »
Un hurlement déchira l'air et Mark se redressa aussitôt. Le cri semblait appartenir à un homme, qui était sûrement dans le petit couloir, celui qui menait à sa cachette. Il n'avait pas entendu ses pas à cause du bourdonnement désagréable dans ses oreilles.
D'autres voix se joignirent à celle qui avait hurlé et Mark sentait des tremblements monter le long de ses jambes. La panique lui arracha ses dernières pensées positives, sa bulle paisible explosa en de milliers de larmes. Il étouffait ses sanglots comme il le pouvait, recroquevillé sur lui-même pour prendre le moins de place possible.
Un autre hurlement retentit, cette fois, ils étaient dans les toilettes. Il y avait trois hommes et une femme. Ils se battaient férocement. Mark entendait les coups, il imaginait leurs corps alourdis par les blessures, il entendait le craquement de leurs os.
Je ne veux pas mourir.
Mark ne voyait rien, les toilettes étaient plongées dans l'obscurité la plus totale. La seule lumière qui perçait les ténèbres était celle de son collier, une lueur verte, un œil qui voyait tout, qui pouvait indiquer sa présence s'il ne le recouvrait pas avec ses paumes. Son dos était collé à la paroi en plastique et il se félicita de s'être caché dans la dernière cabine, les autres joueurs ne pensaient pas à aller le voir.
