𝗌𝗈𝗎𝗋𝖼𝖾

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- cam 1

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- cam 1.0.1 [la source]


Le choc de leur corps sur le sol leur arracha des grimaces de douleur, mais Haechan se releva aussitôt en tirant violemment sur le bras d'Haknyeon, sans lui demander son reste. 

Un autre coup de feu retentit, et cette fois-ci, le tir fut bien plus précis que le premier et manqua de peu sa cible. Haknyeon ne comprit pas, en tout cas, pas immédiatement. Il se contenta de suivre les foulées gigantesques d'Haechan, qui tentait tant bien que mal de tracer un chemin entre les fougères. 

Ils courraient aussi vite que possible, zigzagant entre les bosquets et les fossés, ils prièrent très fort intérieurement pour ne pas trébucher sur une racine et fouler leurs chevilles. 

Ils entendaient des gens les suivre. Ils entendaient leurs pas lourds, la façon dont ils se débarrassaient des plantes sur leur passage, avec de grands gestes, ils entendaient leurs cris pour s'organiser, le cliquetis de leurs armes sur le métal. 

« Ils sont au moins cinq. » Murmura Haechan.

Haknyeon hocha la tête, encore trop sonné par le contraste entre la folie de son ami et le fait étonnant qu'il lui ait sauvé la vie. Il courrait, c'était la seule chose qui comptât pour l'instant. 

La meute qui les pourchassait s'était aplatie entre les plantes toute la matinée en attendant les bonus apparaître à midi. Ils ne doivent pas être les seuls pensa Haechan. 

On a fait trop de bruit, on a été trop cons. Maintenant, tout le monde sait qu'on est là, et qu'on est deux, sûrement en infériorité numérique.

Il regrettait. Un sourire amer élargit ses lèvres tandis qu'il laissa échapper un soupir. Il réfléchissait encore à toute vitesse, ses pensées rythmées par ses pas légers sur le sol dur. Sa course était régulière, rapide, et Haechan fut étonné qu'Haknyeon puisse le suivre aussi aisément. Il l'avait trop sous-estimé. 

Oui, et puis, jamais personne n'avait encore compris le fond de sa pensée aussi rapidement. C'en était rageant, ils se connaissaient depuis peu, seulement une poignée d'heures, et pourtant il avait vu à travers sa carapace de pierre comme si elle était transparente.  

« Avoue-le, tu pauses des bombes dans ton putain de cerveau et je suis sûr que tu comptes les faire exploser. »

Oui. 

« T'es un putain de partisan de l'auto-destruction, de l'auto-sabotage. »

Les vérités font toujours plus mal dans la bouche des autres. 

« Tu penses vraiment que le suicide te sauvera ! »

Un frisson remonta le long de son échine, il avait la chaire de poule. Ses mots étaient gravés dans sa mémoire, ils mettaient le chaos, alourdissaient sa conscience, pulvérisaient ses convictions. 

𝗺𝗮𝘃𝗲𝗿𝗶𝗰𝗸Where stories live. Discover now