Chapitre IV, ou Poussière/d'Astre et de Terre (Partie 3 : de Terre)

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Les sabots de Pégase ne touchaient presque point le sol, et le cœur de Sowilo battait avec autant de vélocité.

Le jeune homme donna un coup d'éperon à son destrier, l'urgeant à plus hâtivement parcourir la distance demeurée entre lui et le sommet de la butte.
Son armure diaprait le pourpre luneux, l'astre moirant sur la garde de son épée telle une traînée de sang. Sowilo quitta sa selle, emplissant la boue sous ses pieds de traces de pas alors qu'il accourait, longeait le lieu. Son regard le parcourra encore plus rapidement, et ses pensées se firent autant sombres que le ciel de nuit quand il dut se rendre à l'évidence.

Il n'y avait personne.

Sa tacticienne et compagnons étaient déjà partis.

Meth...

Le nom traversa sa tête en une noire pensée... et quelque chose en lui parut se tordre en réponse. Son abdomen se noua encore plus quand un son lointain résonna dans son dos, et il se retourna, les yeux grand ouverts.

À plusieurs lieues, la terre semblait s'être courbée tel du métal fondu, un trou se formant au cœur de la forêt... et un autant béant parut se creuser dans sa poitrine, tant son propre cœur bâtit à cette vision.

- YUMETH !

Sa vie - toute somme fort brève - défila devant ses yeux ; et de même fit un ensemble d'herbe et de terre retournée

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Sa vie - toute somme fort brève - défila devant ses yeux ; et de même fit un ensemble d'herbe et de terre retournée... ainsi que du rouge qui vint teindre sa vision, s'extravasant devant ses yeux alors qu'une sourde douleur s'étalait sur sa joue.

... Je pense que cette fois, c'est vraiment la bonne.

Son ventre noué, sa gorge scellée, son esprit embrumé... cette impression de chute caressa un souvenir dans sa psyché, mais la terreur le mêlait à un torrent de réflexions trop paniquées pour qu'il puisse prendre plus d'ampleur que l'ombre d'une pensée.

Yumeth tombait ; et peu importe comment elle avait survécu à pareille chute quelques mois auparavant, apparemment déchue des cieux, elle ne voyait point comment réaliser nouvellement ce miracle.

Il y a sans doute pire comment façon de mourir... elle ne put empêcher ce triste songe de se glisser en elle, le chagrin de serrer tout son être telle une immense main, enfermée autour d'elle. Je ne peux pas vraiment penser à d'autres pour l'instant, mais doit sans doute y avoir pire, pas vrai ?

... Au moins j'aurais été enterrée sans déranger personne, haha... c'est le conseil qui va être content.

Mais même dans cette sordide, éphémère légèreté, absconses ataraxie et aponie s'installant en la personne et l'âme quand on ouvre les bras à ceux du trépas, son cœur ne pouvait se faire autant quiet.

Wilo...

Elle sentait déjà le froid paralyser ses membres, se glisser pour taire le feu de dolence mêlée à l'épouvante dans son sang... se faisant particulièrement mordant contre la chair de sa gauchère paume... Oh.

Deos Dormit (En Pause)Where stories live. Discover now