Juste un rhume

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Hello !

Merci à tous pour les messages reçus pour le chapitre précédent ! J'avais très hâte de l'écrire, j'ai beaucoup aimé l'imaginer mais je ne pensais pas qu'il serait si gentiment accueilli ! Vous êtes des perles !

Et ça me fait aussi très plaisir de pouvoir ENFIN écrire des choses positives sur Tony :D

On continue avec un peu de douceur et de la sickfic parce que j'avoue que c'est un de mes trope chouchou.

Bonne lecture !

XXX

Lorsque Tony se réveilla, il lui fallut un certain temps pour reconnaître son environnement.

La toile de la tente ondulait doucement au-dessus de sa tête. Recroquevillé près de lui, Peter dormait à poings fermés. Les rayons de soleil qui se faufilaient jusqu'à eux déposait des touches de lumière cuivrée dans ses boucles en pagaille.

Tony hésita à le réveiller, mais l'adolescent semblait avoir besoin de se reposer : il était un peu pâle et des ombres s'étiraient sous ses paupières closes. Après avoir doucement repoussé une mèche qui barrait son front moite, il décida de le laisser tranquille.

Quelques minutes plus tard, alors qu'il faisait bouillir du café dans le réchaud qu'il avait emporté dans son sac à dos, assis près de l'entrée de la tente, il repensa aux révélations que Peter lui avait faites la veille au soir.

Le regard de l'adolescent ne lui avait jamais semblé aussi grave. Aussi hanté. Ce n'était pas le regard d'un adolescent de quinze ans désinvolte et insouciant, mais le regard d'un super-héros qui savait ce que signifiaient les mots sacrifice et plus jamais.

Peter avait connu la mort. Le deuil. Et, pire que tout : la culpabilité du survivant.

Si cela avait été possible, Tony aurait tout fait pour que son fils ne goûte jamais à ce sentiment. Que les crises d'angoisse lui soient étrangères, qu'il évolue dans un nuage de bonheur où tout ce qui l'aurait intéressé soit que la jeune personne pour laquelle battait son cœur — qu'il s'agisse de l'enthousiaste fille de George Stacy, de la mystérieuse capitaine de son équipe de Décathlon ou de n'importe quel autre adolescent de son âge — accepte de l'accompagner à son bal de fin d'année.

Mais à son grand désarroi, Peter lui ressemblait bien plus qu'il ne l'aurait souhaité.

Il devait être près de dix heures et demi lorsque Peter pointa enfin le bout de son nez hors de la tente. Ses joues avaient repris quelques couleurs ; il était même un peu rouge, ce que Tony mit sur le compte de la chaleur dégagée par son sac de couchage en nanoparticules. Ses cheveux étaient si ébouriffés qu'un perroquet semblait y avoir élu domicile et Tony résista difficilement à l'envie d'y passer les doigts pour les démêler. Il n'était pas certain que Peter apprécie les soudains élans d'affection qui le transperçaient lorsqu'il se trouvait dans son champ de vision ; encore récemment, il avait lu un article particulièrement convainquant sur la nécessité de laisser de l'espace aux adolescents. Et leur ébouriffer les cheveux toutes les cinq minutes semblait de facto incompatible avec une telle nécessité.

Alors Tony se contenta de demander, s'efforçant de conserver un air dégagé :

— Bien dormi, petit ? Tu veux du café ? Je peux te préparer du chocolat, si tu préfères. J'ai aussi des gâteaux. Et des boîtes de haricots blancs, mais je te déconseille de prendre ça à jeun.

— Mmmhh.

— Désolé, Pete, mais je n'ai pas encore inventé de décodeur pour les grognements des adolescents. Ceci dit, j'y pense de plus en plus.

Future DaysWhere stories live. Discover now