mini chap

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- Bah oui ! Mais Kyllian à décider qu'aucun garçon ne devait s'approcher de moi ! La dernière fois, il en a carrément soulevé un par le col pour faire genre, il est le plus fort !

Peut-on véritablement mourir de rire ? J'ai imaginé cette scène et un gamin de douze ans menacé par cette montagne, il est en train de ruiner la vie sociale de sa sœur.

- Je ne voudrais pas me mêler de vos histoires, mais tu y vas fort quand-même ce sont des gamins, ils sont amis, tu ne vas pas la laisser seule dans son coin voyons ? Si ? 

- Tu n'as pas vu comment ce mioche regardait ma sœur, il allait lui sauter dessus, ce sera un futur pervers ! 

- Tu devrais mettre un peu de laisse à son collier Kyllian, ta sœur est loin d'être stupide, je fais un clin d'œil à Léa qui est heureuse que je prenne sa défense.

- Donne trop de laisse pour que le chien finisse par te mordre ! 

- Vous me comparez à un chien ? Vraiment ? 

On se marre pendant tout le repas, j'hésite, je ne sais pas s'ils continuent de vivre ici ou s'ils ont trouvé un chez-eux quelque part. 

- C'est quand qu'on revoit Brett ? 

- Pas pour l'instant, je t'ai dit qu'après le divorce, il avait besoin de temps pour lui, je les regarde discuter mais ce que j'entends ne me plaît pas.

- C'est nul de voir Adrien tout seul, c'était mieux avec Brett ! 

- Il s'occupe de toi quand je rentre tard, tu ne peux pas dire ça Léa ! 

- Mais maintenant, il y a Peter, on peut vivre ici ! Hein ? 

- Euh oui, non, embarrassé, je me gratte les cheveux, je ne sais pas Léa, je ne suis pas ton frère, je ne peux pas commander pour lui. 

Alors comme ça ils ne sont plus ensemble, ce Adrien que je ne peux mais vraiment pas encadré a fini par divorcer, j'ai l'impression qu'ils vivent tous les trois, Kyllian et Adrien, ils ne se seraient pas mis ensemble par hasard ? Il n'aurait pas gagné ce droit… Si en partant deux ans, bien-sûr qu'il peut, ils ont toujours été proches, et il l'aimait au collège, les vieux amours ça a la peau dure, je savais bien que ce type ne cherchait pas que de l'amitié, je n'étais pas totalement fou.

- Léa, tu mets tout le monde mal à l'aise là. 

- Et je ne suis pas sûr de pouvoir m'occuper de toi, tu sais ? S'il t'arrive quelque chose, je ne peux pas te venir en aide si je panique. Il faut rester en sécurité, avec… lui là, en claquant la mâchoire. Je vais me laver le visage, je reviens. J'ai l'impression de m'être mis de l'huile partout.

Je monte dans ma salle de bain, je suis assez perdu concernant ce que je ressens, c'est une réalité, je ne suis pas en mesure de m'occuper d'elle si on est tous les deux, s'il lui arrivait quelque chose de grave, je ne sais pas comment je pourrais réagir. Mais il avait tellement l'air heureux de me voir, maintenant que j'y pense, c'est moi qui suis venu à lui, et pas l'inverse, il n'avait peut-être simplement pas envie de me toucher. 

Peter, arrête de penser, tu sais que s'il fait ces choix, c'est pour Léa, ce n'est pas grave, il vaut mieux être dans un endroit stable que d'être avec moi. C'est beaucoup mieux ainsi, ça me fait de la peine, mais c'est mieux pour eux.

- Ça va ? Une fois de plus, je manque un battement de cœur.

- Je vais finir par avoir une crise cardiaque si tu me prends par surprise comme ça ! Fait du bruit bon sang.

- Je t'ai appelé deux fois. Mais tu étais vraiment concentré sur ton miroir que tu ne m'as pas remarqué.

- Ça va, j'avais besoin de me rafraîchir, je fais plus de crises comme avant, soit rassuré, je ne risque pas de tout envoyer valser, et tu n'as pas besoin de t'occuper de moi. 

- Je suis heureux de l'entendre, tu vas vraiment bien alors, il me dit ça dans un souffle, je peux… 

- Quoi ?

- Te prendre contre moi s'il te plaît ?

- Ça ne serait pas correct pour ton copain, non ? Je suis peut-être plus sous l'emprise de mes crises mais je n'arriverai pas à contrôler la suite si tu es trop proche de moi.

Ses yeux verts me fixent, un air légèrement interrogateur sur le visage.

- Quel copain ?

- Adrien ? Tu sais là où tu vis avec lui, ce n'est pas grave hein, c'est normal que tu te sois mis avec, il est beau, grand, il a du charisme, il t'aime beaucoup, et Léa le connaît depuis toujours. 

- Tu sais des choses que je ne sais même pas moi-même. Ça réfléchit toujours autant et pas du tout dans le bon sens dans ton cerveau.

- Mais Léa a dit…

- Léa dit beaucoup de choses, et toi, tu tries les infos à l'envers. On ne vit même pas là-bas, on a continué de vivre chez nous jusqu'à maintenant, mamie a insisté pour qu'on reste là pour ne pas se retrouver dans un appartement miteux, mais j'avais prévenu Léa qu'on partirait peut-être si tu voulais de nous dans ta vie ou si nous étions vraiment des étrangers pour toi.

- Je vais la tuer ta sœur, un jour, je vais la zigouiller ! 

Je m'approche légèrement, je veux être sûr qu'il le veut, qu'il ne s'oblige pas à le faire, mais il finit par venir de lui-même, il embrassa mon front, mes cheveux, mes joues qui brûlent, et pose délicatement comme s'il avait peur de me blesser ses lèvres sur les miennes.

Cet instant est magique, magnifique, c'est indescriptible, tout ce que je ressens va finir par déborder, c'est incroyable comme sensation. 

- Ça veut dire qu'on reste ? 

Ils ont décidé de me tuer la fratrie, Kyllian se colle dans mon dos, je dois être rouge de honte.

- Je ne vous mettrai jamais dehors.

La tempête Léa cri pour rejoindre sa chambre, je me tourne vers le géant dans mon dos qui n'arrête plus de sourire.

Il m'embrasse encore une fois, bien plus longtemps, c'est chaud, ça me met dans tous mes états.
On va peut-être un peu loin dans nos caresses quand je sens sa main qui passe entre mon jean et ma peau, je l'arrête, car Léa ne dort pas, je n'ai pas pris de douche, et je ne veux plus être interrompu par les gens de cette maison !

J'aurais pu me douter que vous n'étiez pas parti, maintenant que je vois la chambre, ça me paraît logique que vous vivez là. 

- On va dormir ? Il me prend par la main, jusqu'au lit.

Change moiWhere stories live. Discover now