Oui, Non ou rien

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Petit passage olé olé.
Je rappelle que le consentement, c'est la base de tout, il n'y a pas de non qui veut dire oui, ou de oui qui veut vraiment dire oui suivant les contextes.
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- Léa, dépêche, on va être en retard !

- Mais Kiki a dit que c'était bon si j'avais cinq minutes de retard !

- On se dépêche maintenant, arrête de m'énerver !

- On se calme ici !

On ferme nos bouches pendant que le commandant Kiki finit de mettre son blouson, l'écharpe de Léa, et emmène mes chaussures, on le regarde s'agiter avant de monter dans la voiture.

- D'abord à l'école, après le psy, et je file au travail, il ne manque rien ?

- Non, commandant Kiki !

On rit avec Léa de notre synchronisation, il nous fusille du regard, il est de très mauvaise humeur depuis quelques jours, un de ses patrons lui prend apparemment la tête avec un projet que je n'ai pas vraiment saisi, je sais juste que Kyllian rentre chaque soir avec cet air froid.

- Tu n'as besoin de rien, sur Peter ?

- Mais oui ! Pendant qu'il me regarde un instant, on manque de très peu de percuter un animal, fait attention sur la route ! Regarde devant toi !

L'orage entre nous est toujours présent, notre relation, on n'arrive ni l'un ni l'autre à lui donner de nom, mais on le vit assez bien. Nous ne sommes pas ensemble, mais nous n'allons voir personne à côté, enfin, je crois, moi en tout cas, je ne vois personne si j'ai les bras de ce brun pour plonger dedans.

- Peter, ici la terre, on est devant chez Donoré là.

- À ce soir ?

- Non, tu récupères Léa ? Je ne vais pas pouvoir rentrer une bonne partie de là...

Encore une fois, il ne rentre pas, je ne sais pas ce qu'il fait, ni s'il va vraiment travailler, on n'est pas ensemble, il fait bien ce qu'il veut, il a qu’à aller se taper son pote si c'est ça, puis il a qu’à habiter chez lui, ils ont qu’à vivre ensemble, Léa aura plein de compagnie, c'est sûr que la mienne ne doit pas être si géniale puisque monsieur Kyllian ne veut jamais rentrer et parfois, il dort dans le canapé, ça valait le coût d'acheter ce lit pour que je puisse avoir sa présence pratiquement inexistante.

- Je suis énervé, ne me prenez pas la tête avec vos questions débiles !

- Bonjour Peter, installe-toi, vas-y.

- Il recommence ! Il part le soir, il revient dans la journée, en attendant, je dois m'occuper de Léa, et monseigneur Kyllian, lui, ne daigne se montrer que pour sa sœur, je n'existe pas, il passe ses journées sans être avec moi.

- Tu es jaloux ?, me dit-elle, en posant des lunettes.

- Jaloux ? Jaloux de quoi ? De sa sœur ? Mon Dieu non, pourquoi je serai jaloux de quelque chose comme ça, je m'en fiche de Kyllian, je m'en fiche d'où il va.

- C'est la troisième fois que tu me dis que c'est un comportement qui te déplaît chez lui, mais j'aimerais beaucoup parler de…

- Je ne veux pas savoir de ce que vous, vous avez envie de parler, j'ai envie de me plaindre, et la nouvelle tendance de ma grand-mère depuis qu'elle sait que l'on vit ensemble tous les trois, c'est de passer les messages à monseigneur, il n'y a plus que lui qui existe.

- Donc Kyllian est un méchant qui prend trop de place ?

- Je ne sais pas ! Mais il m'énerve !

Pourquoi ne pas lui demander de partir ?

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