Du pire au désastre

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Je descends les escaliers comme un dingue, si je ne me calme pas vite Kyllian va encore m'envoyer ce regard de pitié, il ne me laisse presque pas seul avec Léa, comme quoi, il n'a que des paroles pour lui, tout ce qu'il dit sonne faux, il a peur que sa sœur reste avec moi plus de quatre heures, prend des pinces pour me parler par moment, je le vois qu'il est emmerdé par cette situation, mais comme ils ont besoin d'une maison, ils sont obligés de rester avec moi.

Je sais que s'il pouvait se débarrasser de moi, il le ferait avec le sourire, il aime me blesser, me voir devenir dingue et être à sa merci, si ça se trouve, ils ont tout manigancé avec Donoré et le médecin...

Ma tête hurle qu'ils ont fait tout ça pour me rendre fou, mon corps cri que je fais n'importe quoi, ma raison s'incline devant cette boîte blanche.
Je me rattrape à la table, je me sens étourdi, les nerfs me joue des tours, je ferme plusieurs fois les mains pour reprendre contenance, la porte s'ouvre et ce n'est pas Kyllian qui rentre ni encore Léa, c'est Callie, et son corps chocolat, elle attrape mes mains et on monte à l'étage, ce n'est absolument pas le même corps ni l'odeur ambre de mon brun qui arrive à me calmer facilement, Callie s'y prend mal, très mal.

- Kyllian, appel Kyllian.

Elle attrape mon téléphone :

- Non, ce n'est pas Peter, j'sai pas qui t'est, mais il faut que tu viennes vite.

J'ai du mal à reprendre mon souffle et je délire complètement face à Callie, elle a beau me dire de rester calme, ça ne fait qu'augmenter la panique, la porte s'ouvre à la volée, elle se fait dégager du lit alors que Kyllian m'attrape dans ses bras, et là, je respire enfin.

- As-tu pris quelque chose ? Me dit-il alors que je lutte pour avaler ma salive.

Léa lui dit oui en voyant qu'il manque deux cachets, et il se met derrière moi, je vois à peine avec l'accélération de mon cœur qui tape contre mes tympans.

- Pas là, tu es parti, j'ai eu peur, dans ma... ma tête, c'était n'importe quoi, Stan il ....

Sa main qui caresse mes cheveux et ma tête en arrière posée contre son torse, je regarde la photo d'Amy sur le mur en face, elle est magnifique ma petite sœur, elle me manque, j'aimerais qu'elle soit avec moi, ou moi avec elle.

- Ça lui prend depuis longtemps de faire de gros délires comme ça ? Je l'ai récupéré en bas, il respire super vite, fait un truc bordel !

- Tu n'as rien à faire chez nous !

- C'est chez Peter ici, et je suis celle dont il a le plus besoin.

- Il a tellement besoin de toi qu'il est obligé de m'appeler.

- Peter, je suis importante non ?

- À quoi joues-tu au juste ? Fous-nous la paix, il n'est pas en capacité de réflexion là, dégage.

Ils ne vont jamais la fermer ?
C'est aussi une manipulation pour me laisser choisir Kyllian et toujours lui ? C'est un moyen de pression nouvelle génération ?

- Tu me diras plus tard qui est ce Stan, d'accord ? Avant tout, on respire encore lentement et doucement. Tu es fort, Peter, tu es capable de le faire.

Elle a enfin fermé son clapet, je les regarde tous dans ma chambre et leur demande de partir.
J'ai vu assez de gens aujourd'hui.
Et c'est tout sauf m'aider.

- Pit ? Je peux rentrer ?

Léa vient avec un verre d'eau, je tremble toujours un peu, j'ai envie de vomir, mais ça me passe assez vite.

- Tu veux du sucre ? Maman, quand on pleure, elle nous donnait toujours un carré de sucre pour qu'on se calme.

C'est une drôle de femme, elle ne sait pas que ça forme des carries et que le sucre pur est mauvais pour la santé ?

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