Chapitre 38

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Hey !Oui je sais je date un peu (beaucoup) mais me revoilà avec un chapitre et de nouveau du temps et de l'inspiration !A très vite !



          Après leur soirée tranquille sur un coin reculé de Monaco, les deux amoureux se réveillèrent doucement au petit matin. Le pilote observait Esmée dormir contre lui et repensait à leur soirée. Il avait fait les choses bien puisque c'était leur vrai premier date. Ils ont toujours été à contre sens dans leur relation mais il y tenait. Comme si cela rendait leur relation tant espérée encore plus réelle. Leur petit restaurant avec un accès coupé du monde pour rester discret était la meilleure décision. Voir son italienne les yeux pétillants toute la soirée n'avait fait qu'écraser encore plus son coeur dans sa cage thoracique. Elle était et il était heureux d'en être la cause après tant de mois à se faire du mal sans le vouloir.

          Seulement lorsqu'il regarda son téléphone ce matin, ce n'était pas la même émotion qui prit place en lui. Des centaines de notifications. Son responsable média l'incendiait par message, ses amis l'harcelait et surtout il remarquait les messages de son petit frère. Le pilote comprit sans même lire : des images d'eux avaient fuitées. Tout ce qu'il redoutait se passait sous ses yeux et il était impuissant. Une nouvelle fois à contre sens dans la manière de faire les choses. Leur plan pour rester discret avant tout pour réussir pourtant.

          Il sursauta lorsque la jeune femme bougea sur lui. Blottit contre son torse la jeune femme n'ouvrait pas les yeux mais il sentait qu'elle émargeait doucement. Ce n'était qu'un enchaînement de mauvais timming. Il voulait l'annoncer à sa famille lui même et désormais ce n'était plus possible. Il ne voulait pas inquiéter la jeune femme des rumeurs mais en la voyant regarder son téléphone; il savait que c'était trop tard. Charles voulait la protéger de ses vautours malgré l'habitude qu'elle avait dû à son travail. Le monégasque apportait une attention particulière à la protéger des autres mais aussi d'elle même et de ses démons. Il vit alors son petit visage se décomposer. La jeune femme normalement à la peau mate devint blanche.

- Ils nous ont vu Charles, articule-t-elle doucement.

- Je sais jolie coeur, essaie-t-il de la rassurer en resserrant ses bras autour d'elle.

- Qu'est-ce qu'on va faire ?

- On va continuer notre vie. Il n'y a que nous qui avons besoin de savoir la vérité. On va expliquer la situation à nos familles et nos amis, et c'est tout. Nous n'avons pas besoin de plus. Le reste du monde n'a pas d'importance.

- Que va dire ta famille Charles ?

- Ne pense pas à ça Esmée.

          La brune se leva brusquement. Elle sentait la crise monter et l'impression d'être prise pour une enfant par son petit-ami ne l'aidait pas à calmer ses émotions. Elle le fusilla du regard tout en prenant ses affaires pour aller se doucher. Une bonne douche la calmera surement. Esmée ne s'était pas encore bloquée dans son mutisme mais ça ne saurait tarder aux vues de ses gestes et de sa respiration rapide.

- Je te rappelle qu'on les voit dans une heure champion.

          Elle claqua alors la porte et laissa donc Charles seul dans le lit, comme un idiot. Malgré lui, elle avait raison. Il ne savait pas comment il allait expliquer cela. Il songeait à comment il avait dû expliquer la raison de la rupture du couple d'Arthur et Esmée quand ce dernier l'avait mis au pied du mur.

          Une heure plus tard, comme prévu, ils étaient devant la porte de l'appartement de Pascale Leclerc. La mère de Charles vint ouvrir la porte et prit rapidement la brune dans ses bras avant de jeter un regard noir à son fils.

- Ma belle il va falloir que tu passes me voir au salon pour tes cheveux.

- Quand tu accepteras de me faire payer on verra, rit doucement Esmée.

- Ne raconte pas de bêtises, elle saisit les cheveux de la brune et les inspecta, ils ont besoin d'un bon soin.

          La matriarche laissa l'italienne filer et se posta devant son fils. Elle le regardait de haut en bas. Elle ne voulait pas remettre la faute sur l'italienne et reportait toute sa colère sur le pilote. Connaissant les soucis de la brune, elle savait que ce serait plus simple de la confronter plutôt que de le faire avec la mannequin.

- Il va falloir qu'on parle tous les deux. Pose tes affaires et viens dans la cuisine.

          Charles hocha la tête et s'exécuta. Il croise la regard de la brune dans le salon. Il était plein de détresse face aux deux frères du pilote. Effectivement, elle aussi n'était pas à l'aise mais il ne pouvait pas l'aider pour l'instant. 

- Charles tu joues à quoi ? Que tu t'affiches avec elle c'est déjà limite pour Arthur, mais en plus c'est elle ta fameuse copine.

- Maman, commence-t-il, si j'avais pu faire autrement je l'aurais fait.

- Tu me l'as déjà dit ça mon fils quand ton frère avait découvert votre liaison.

- Et j'ai essayé de repousser mes sentiments.

          Charles regardait sa mère presque désespéré. Pour la première fois depuis le début de leur discussion, elle leva les yeux vers lui. Surprise. Elle l'interrogea du regard pour le pousser à continuer.

- Je suis amoureux d'elle maman, depuis longtemps, bien avant que je découvre qu'elle n'était avec Arthur et qu'elle me repoussait.

          Pascale fut surprise des aveux de son fils; pour la première fois de sa vie, il avouait être amoureux d'une femme à sa mère. Il en avait présenté des copines, mais jamais sans dire qu'il l'était. Elle s'adoucit alors en le regardant tendrement.

- Mon fils, elle s'approche de lui, il va falloir que tu aies une discussion avec Arthur surtout. Lui aussi aimait cette jeune femme. Il se voyait déjà fonder une famille avec elle.

- Je vais le faire avant qu'on passe à table. Mais n'en veut pas trop à Esmée. Elle a sa part de responsabilité mais-

- Grosse salope ouais, s'élevât une voix dans le salon.

          Les deux se regardèrent avant de foncer dans la pièce principale. Esmée était pliée en deux sur le canapé, le visage entre les mains, et Arthur était debout, face à elle, le regard en feu prêt à tout casser.

- Tu as du culot de te pointer ici au bras de mon frère après m'avoir tromper avec.

          Finalement la confrontation avec lui serait plus compliqué qu'il ne l'espérait. Le frère cadet était aveuglé par sa haine envers le couple et n'était pas prêt à accepter cette relation et les sentiments qui vont avec. Charles comprenait son frère, mais il refusait de le laisser insulter sa copine.

- Arthur, règle ça avec moi au lieu de t'acharner sur elle.

- Elle est tout aussi responsable que toi la dedans, crache-t-il avec haine.

            Charles prit son frère cadet par le bras avant de le trainer dans la cuisine. Les deux jeunes hommes se regardaient en chiens de faïence attendant que l'un prenne la parole. Charles fut le premier à le faire mais fut rapidement stopper par son frère. Il reprit en essayant de garder son calme et expliqua toute l'histoire à son petit frère. Il souhaitait qu'Arthur ait toute la version de l'histoire. Il devait être totalement, honnête avec lui. Arthur resta attentif tout le long, se retenant de laisser échapper un commentaire si et là. A la fin de son récit il ne savait que dire.

- Je ne te demande pas d'accepter notre relation, mais préserve Esmée de cette colère. Défoule toi sur moi si tu veux mais tu connais aussi bien que moi ses soucis émotionnels pour lui infliger autant de négativité.

- Je n'accepterai jamais votre relation Charles. Et je pense que tu le comprendras, maintenant je n'ai pas le choix de vivre avec. Et puis, maman est heureuse malgré tout pour vous et je ne veux pas gâcher son bonheur.

- Tu as tout à fait le droit d'être contre et après ce déjeuner j'attendrai le temps qu'il faudra pour qu'elle revienne avec nous en repas de famille.

- Merci Charles.

A contre sensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant