Chapitre 25

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J'ai encore les frissons du reveal
Mon dieu quelle voiture, quel reveal
Vive Ferrari



- Pierre Gasly ! Esteban Ocon !

Les fans français hurlaient les prénoms des pilotes de leur pays lorsque ces deux derniers accompagnés de la mannequin passaient les portiques. Le Grand Prix de France était bel et bien lancé. Sous la chaleur du mois de juin qui était étouffante, elle admirait les fans qui attendaient leurs idoles toute la journée. Elle ne voulait qu'une chose : rejoindre le bâtiment climatisé de Ferrari.

Elle n'avait parlé à personne de ce monde exceptés les deux frères depuis l'Autriche. Elle redoutait le moment des retrouvailles mais celles avec ses parents avaient déjà été trop mouvementés pour qu'elle ne prenne la tête avec d'autres personnes.

En entrant dans le bâtiment elle trouva Carlos seul sur son téléphone et plus loin il y avait le pilote de réserve avec deux autres pilotes de la Ferrari Driver Academy. Elle se dirigea directement vers l'espagnol et il sourit en la voyant. Il la prit dans ses bras et lui demanda directement comment elle allait, ajoutant que Lando la cherchait déjà. Elle sourit face à cette information et se contente d'hocher la tête.

Le britannique en question les rejoints rapidement devant la commodité et ils discutent joyeusement tous les trois. Sous le regard des jeunes de l'académie et du pilote monégasque qui vient d'arriver. Il la regarde de loin et ne peut contrôler les souvenirs qui défilent dans sa tête. La distance lui fait mal, mais moins que de la voir proche de son petit frère.

Il se souvient encore du repas avec elle et sa famille. Leurs regards, leurs actes, les commentaires de leurs proches; tout l'avait irrité et mis mal. Il n'avait pas changé de comportement avec son cadet, mais en lui ça avait changé. Il était perdu entre son petit frère et la femme dont il commençait à tomber amoureux malgré lui. Il savait que ça détruirait son petit frère et peut-être sa famille. Voilà ce qui le poussait a essayé de s'éloigner de la jeune femme un minimum, autant qu'il le peut; pour sa famille qui a déjà assez souffert.

Elle croisa le regard du brun qui était posé sur elle pendant sa réflexion et le soutint. Rien ne passait dans son regard et pourtant elle voyait bien qu'il essayait de communiquer. Elle fut ramener à la conversation des garçons par l'arrivée de George et Daniel. Les quatre pilotes discutaient entre eux et elle se contentait de les écouter : trop occupée à penser à la situation actuelle avec le monégasque.

- On mange entre nous ce soir, tu seras là, lui demande Daniel.

- Si c'est entre vous pourquoi je viendrais, le charrie-t-elle.

Lando la pousse gentiment en râlant et elle sourit, acquiesçant leur demande avec joie. Les garçons laissèrent les tifosis et rejoignirent leurs quartiers. La belle brune regarda l'espagnol et ils entrèrent dans le bâtiment et la mannequin se précipita pour se rafraîchir. Elle salua au passage son copain avant de rejoindre les plus vieux. Le deuxième Leclerc vint alors lui dire bonjour et l'ambiance devint étrange entre les deux. Le moindre petit contact entre eux : même ici une simple bise, les faisaient revivre.

La journée passa et l'italienne avait profité de la journée pour être avec son copain. Elle se sentait de moins en moins à sa place à ses côtés et cela ne faisait que la perdre encore plus. À la fin de la journée, Esmée se précipita vers le garage Ferrari pour féliciter l'espagnol qui avait signé le meilleur chrono de la seconde séance d'essai libre.

- Bravo Chile !

- Merci Bella, en la prenant dans ses bras, ça fait du bien d'avoir ce genre de chrono.

- Ça ne m'étonne pas ! Tu le mérites grandement.

Il hocha la tête et regarda par dessus son épaule. Elle se tendit, sachant très bien à quoi correspondait la salle derrière elle.

- Lui aussi tu devrais le féliciter. Je ne sais pas pour quoi vous vous évitez, mais ne l'ignore pas autant il a trop de pression.

Elle hocha la tête et prit l'espagnol une dernière fois dans ses bras avant de tourner les talons. Elle souffla un grand coup et poussa la porte du brun. Ce dernier était sur son téléphone et releva la tête en entendant le bruit de la poignée. Son regard émeraude se posa directement sur la jeune femme et il se tendit. Elle ne devrait pas être là. Esmée n'osait pas entrée et le regard de Charles ne l'aidait pas à savoir si c'était une bonne idée ou non.

- Entre.

Sa voix grave lui provoqua une trainée de frisson. Elle aurait du rester loin : elle avait oublié l'effet qu'il avait sur elle.

- Je voulais te féliciter pour aujourd'hui, annonce-t-elle doucement.

- Ce ne sont que des essais libres.

Elle se tendit. Que lui arrivait-il ? Elle ne reconnaissait pas le monégasque qui n'était pas aussi défaitiste habituellement, surtout avec d'aussi bons résultats.

- On à déjà perdu le championnat pilote et pourtant il me demande de faire genre que j'y crois encore, il lâche un rire amer, tout ça à cause de leurs conneries.

L'italienne hésita un instant, avant de s'approcher de lui. Elle jouait avec le feu mais elle s'en fichait : il avait besoin d'aide. Elle le rassura pendant de longues minutes avant qu'il ne se lève pour se mettre face à elle.

- Même toi tu m'abandonnes.

- Je ne t'abandonne pas. Tu sais très bien ce qu'il se passe.

- Tu vas lui mentir combien de temps encore ?

Elle n'avait pas la réponse. Même elle ne savait pas ce qu'elle faisait et surtout ce qu'elle devait faire. Lui comme elle savaient très bien que ça détruirait la famille des garçons et leur lien fraternel en premier.

Voyant qu'elle ne répondait pas, il décida de changer de sujet. il ne voulait pas la regarder réfléchir comme pas possible pour une question dont il n'était pas sur de vouloir la réponse. Ils finirent par sortir tous les deux en discutant comme si de rien n'était. Le monégasque la ramena jusque devant sa chambre et promit de passer la chercher tout à l'heure pour le diner.

Comme le pilote lui avait promis, il avait toquer à l'heure à sa porte et avait pris la voiture jusqu'au restaurant qu'avaient choisi les deux français. Ils entrèrent et s'installèrent aux côtés des autres pilotes et de leurs copines. Elle se retrouva à côté de George et ce dernier l'avait bien fait exprès, voulant en profiter pour discuter avec la brune. Lando à côté de la brune était lui aussi au courant de la situation et comptait bien suivre la discussion.

- Tu comptes faire quoi ?

- Vous êtes beaucoup trop à me poser cette question.

- Il te l'a posée ?

Elle hocha la tête. Les deux garçons se regardèrent. Cela les rassuraient car même s'il n'était pas de ce genre là, ils avaient peur que Charles joue avec elle. Plus les questions avançaient plus la jambe de la jeune femme tressautait. Le monégasque l'avait remarqué mais il était trop loin pour agir discrètement, ne souhaitant pas afficher les soucis de la jeune femme.

- Madame Leclerc nous fait l'honneur de sa présence !

Elle se tendit à ses mots. Daniel venait de faire son entrée. Cependant, le soucis qui se présenta dans le cerveau de la jeune femme n'était pas Daniel, mais le fait qu'elle avait pensé à Charles et non pas à Arthur. Se demandant au passage comment savait. Esmée croisa le regard du pilote rouge et il semblait tout aussi tendu qu'elle. Lui aussi avait eu peur.

- Tu n'as pas pensé à lui n'est-ce pas ?

Elle sursauta à l'entente de la question de George une fois que l'australien fut installé. Elle secoua la tête, honteuse.

- C'est pas grave, mais il va falloir tirer ça au clair rapidement.

- Je suis dans la merde.

A contre sensWhere stories live. Discover now