Chapitre 2

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- Attend, tu pars en pôle tout à l'heure, s'exclame l'italienne surprise.

Voilà plusieurs semaines que le monégasque s'était envolé pour l'Asie. Ils s'appelaient souvent et leur relation était nettement plus solide qu'auparavant. Ça n'avait rien à voir et ils étaient heureux de vivre leur relation cachée à l'abris des regards.

- Oui ! C'est ma première du championnat. J'aurais tellement aimé que tu sois là pour voir ça.

- Je suis fière de toi Arthur, sourit-elle face à son écran, j'aurais aimé venir aussi, mais j'ai des obligations avec Ferrari ce week-end.

- Tu vas pouvoir voir la course ?

- J'espère. Tu m'appelles après ?

- Bien sûr, comme d'habitude.

                    Ils continuèrent d'échanger encore un peu le temps que la brune arrive devant les locaux du groupe au cheval noir. Elle s'arrêta devant le bâtiment et c'était loin d'être discret d'être au téléphone avec Arthur Leclerc ici. Elle s'écarta alors de la porte, ayant encore le temps de lui parler : elle était largement en avance pour une fois.

- Je vais devoir te laisser mon coeur, annonce-t-il après quelques minutes.

- Déjà, boude-t-elle avec une moue triste.

- Fais pas cette tête moi aussi j'aurais aimé pouvoir rester plus longtemps.

- Non t'inquiète, ce n'est pas grave. Fais attention à toi.

- A tout à l'heure, je t'aime.

- Moi aussi je t'aime.

                    Elle raccrocha, souffla un grand coup et poussa la porte du bâtiment. Elle avait le cœur lourd de le savoir courir. Il vivait sa passion, tout comme elle, sauf que la sienne était bien plus dangereuse. Les jours de course en Formule 3 l'angoissaient, qu'en sera-t-il lorsqu'il sera en Formule 2 voire même Formule 1.

Voilà trois mois qu'ils étaient de nouveau ensemble. Ils avaient vite repris leurs habitudes, comme s'ils ne s'étaient jamais séparés. Elle se sentait mieux. Ils avaient mûri et cela se sentait dans leur couple. C'était plus simple et plus naturel. Sans surplus. Juste eux.

                    La porte de l'ascenseur se referma, enfin allait se refermer mais un pied vint bloquer cette dernière. Un homme brun habillé d'un jean et d'un pull entra dans l'habitacle. Nos regards se croisèrent et là jeune mannequin se tendit. Il fallait qu'elle le croise maintenant. Elle n'avait pas eu de contact avec lui depuis Monza.

- Esmée ?

- Charles.

Il se pencha pour lui faire la bise et elle se tendit à son contact. Ses joues la brûlaient. Etait-elle vraiment entrain de rougir à une simple bise de la part du frère de son copain ?

- C'est donc toi qui bosse avec nous sur Ferrari ?

Esmée hocha la tête. Impossible pour elle d'ouvrir la bouche, beaucoup trop d'information se bousculait dans la tête de l'italienne. Elle avait eu l'opportunité de toucher à la collection plus « lifestyle » avant d'arriver pour la merch F1. La chance avait été jusque là de son côté pour ne pas croiser le monégasque mais maintenant qu'ils étaient sur le même projet : cela était impossible.

- Comment tu vas depuis le temps ?

- Ça va. J'avance petit à petit.

- Tu sais, il marque une pause et semble hésiter, même si on ne s'est pas énormément vu à l'époque. Si tu as besoin n'hésite pas. Je sais que votre séparation n'a pas été simple de chaque côté.

A contre sensDonde viven las historias. Descúbrelo ahora