Chapitre 5

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                     Comme prévu, les deux jeunes adultes s'étaient éclipsés de la soirée dès qu'ils en avaient eu l'occasion. Ils avaient pris soin de ne pas se faire repérer et cela avait plutôt bien marché puisque seulement trois personnes avaient remarqué leur absence. Ils n'avaient pas fait de lien entre les deux, mais avaient simplement pris des nouvelles pour savoir si tout allait bien pour être partis aussi rapidement.

                    Arthur avait repris le chemin de l'entraînement pour les prochaines courses à venir tandis qu'Esmée, elle, enchaînait les séances photos. Elle serait bien présente en Australie comme c'était prévu et elle avait hâte d'y être. Elle ne reverrait son petit-ami que la semaine suivante : à Imola; mais cela n'allait pas l'empêcher de profiter d'être sur un circuit.

                    Les deux géraient très bien la distance. Ils en étaient même surpris. Pas de crise, pas de jalousie et ils arrivaient à s'appeler tous les jours. Pas de routine ennuyante et chaque problème avait sa solution.

                    Elle avait posé les pieds sur le sol australien il y a à peine cinq minutes qu'elle se sentait déjà extrêmement loin de chez elle. Elle avait rarement le mal du pays, mais la manque de son appartement milanais ou de la maison familiale à Monaco se faisait ressentir de plus en plus. Elle connaissait les contraintes de son métier, mais parfois, elle aimerait simplement avoir une vie plus normale.

- Comment va mon italienne préférée ?

                    Elle souriait en apercevant la tête du français dépasser de la porte de la chambre d'hôtel quelle avait laisser entre-ouverte le temps de rentrer sa valise et ses sacs.

- Super et comment va notre frenchi ?

- Je vais bien, il sourit à son tours.

- Que me vaut ta venue Pierre, continue-t-elle en se replongeant dans ses pensées.

                    Le français le remarqua automatiquement. Cette dernière phrase avait été prononcée en italien sans qu'elle ne s'en rende compte. La jeune femme était trilingue et prenait toujours soin d'adapter la langue parler en fonction de qui se trouvait en face d'elle. Pierre ne la connaissait pas tant que ça et pour cause, ils n'avaient jamais eu le temps de sympathiser. Seulement certains signes assez évocateurs ne trompaient pas. Il avait compris, mais cela le surprenait de la voir pensive.

- Tu es sûre que ça va Esmée.

- Oui oui, reprit-elle en français.

                    Elle s'était redressée d'un coup et le ton de sa voix avait changé. Il avait raison : quelque chose tournait dans sa tête brune mais elle refusait d'en parler. Il décida de passer outre et lui demanda le programme de son week-end. Ils discutèrent un bon quart d'heure avant que le pilote Ferrari ne les rejoigne.

                    Il venait chercher la brune pour diner et fut surpris de voir son meilleur ami avec elle. Il ne savait pas vraiment quoi penser de cette découverte. Il ne les pensait pas proches. Ils se connaissaient via les circuits et lui même, mais Charles ne s'attendait pas les voir discuter comme de vielles connaissances.

- On va diner, propose le pilote Ferrari.

                    L'italienne hocha la tête et fut rapidement imitée par le français. Ils suivirent le monégasque jusqu'au restaurant de l'hôtel où ils trouvèrent d'autres pilotes. Esmée s'installa automatiquement à côté de Lando et George qui était plus proche de son âge que les autres présent ici.

                    Le brun observait celle qu'il voyait comme l'ex de son petit-frère sympathiser avec les anciens roockies. Il se surprit à penser qu'il devait la surveiller s'il voulait un jour revoir son frère et Esmée ensemble.

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