AU-DELÀ DU CŒUR // BOY LOVE ROMANCE

30. Quand une personne vous manque

Storm :

Comme prévu, je n'ai pas revu Sun depuis plusieurs jours. Je suis l'ombre de moi-même. Je l'attends devant sa maison, j'ai besoin de le voir, de le sentir contre moi. Je suis un peu égoïste ce soir car il me manque énormément. Je ne parviens plus à me concentrer sur mes cours. Je ne pense plus qu'à son absence, et ce vide que je ressens sans lui. Il est plus de vingt deux heures, et il n'est pas encore rentré de son travail. Je m'inquiète pour lui. Il ruine sa santé pour assurer le poste de Directeur général. Je consulte ma montre, le temps passe, et il ne revient toujours pas. C'est long ! Je souffle par impatience. Notre couple a besoin de se ressouder. Je comprends les raisons de son acharnement pour maintenir la société de son père dans un bon rythme, bien que j'en souffre.

Il arrive, enfin. Je me tourne près à l'accueillir. Je l'observe, il marche lentement, le regard perdu vers le sol. En fait, j'ai l'impression qu'il titube. Je progresse vers lui, et le retient alors qu'il manque de s'écrouler au sol. Je le redresse, il me remarque, et tapote affectueusement ma joue. Je suis surpris par son attitude. Il a bu, pourquoi ? Le travail est trop draconien ou on le malmène ? J'aimerais vraiment savoir ce qui l'a conduit à se saouler !

Je l'aide à s'installer sur le canapé, du moins à s'allonger parce qu'il n'ai pas très stable. Il lie nos mains. Je m'assois près de lui. Il me contemple avec un sourire aux lèvres.

"- Tu m'as manqué !" Il m'annonce.

"- A moi, également !" Je lui révèle à mon tour.

Il caresse ma joue.
"- Tu es beau !" Il poursuit.

C'est la première fois qu'il me complimente sur mon physique, je suis pris au dépourvu, et surtout flatté.

"- Ne me quittes jamais !" Il enchaine.

On dirait que l'alcool délie sa langue.

"- Je t'aime plus que tout !" Il ajoute.

Je bombe le torse, j'apprécie ses compliments. Je l'enlace.

"- Désormais, tu es toute ma vie !" Il continue de me flatter.

Tous ses mots vont rester graver dans ma mémoire. Il n'a plus de filtres, et il dit tout ce qui lui passe par la tête.

"- Tu reste avec moi cette nuit ?" Il me questionne.

"- Oui !" Je lui confirme.

"- Toute la nuit ?" Il m'interroge en haussant la voix vers les aigües.

"- On dirait !" Je lui réponds en souriant.

"- J'ai envie de me serrer contre toi !" Il me touche.

Il est trop mignon quand il parle sans détour et quand il se confie de cette manière. Je suis séduit. Je le laisse s'approcher et m'enlacer. Il me vole un baiser. Son sourire en coin qui le rend espiègle, est à tomber. Mon cœur bat la chamade. Je l'observe, il est spontané, véritable, tellement séduisant. Je ne l'ai jamais vu ainsi. Cette facette de lui reste irrésistible. Il me tient dans le creux de sa main, ce soir. Je l'aide à retirer sa veste, et ses chaussures. Je pense qu'il est préférable qu'il reste allongé ici. Je l'observe, son visage est détendu, tellement parfait.

Je soupçonne que la charge de travail et les responsabilités soient un poids insoutenable pour un novice comme lui. Même s'il est aidé par ses collaborateurs, il doit emmagasiner tellement de chose qu'il ne doit pas voir le bout du tunnel. Alors, il évacue le stress en buvant. Ce qui n'est pas une solution en soi.

Je décide de m'installer sur le fauteuil en face de lui pour pouvoir intervenir s'il a besoin de mon aide. Il dort profondément, mes paupières se font lourdes. Je commence à somnoler. Puis, j'entends sa voix. Il évoque des marchés. Et, tout à coup il dit.