Chapitre 22 : Quel prénom pourri...

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- J'ai une lettre pour mademoiselle Garcia.

Je prends la lettre des mains du facteur et lui calque la porte au nez. Je n'ai jamais aimé ce type, il est du genre à vous regarder de haut qui que vous soyez : quel emmerdeur !
J'ouvre l'enveloppe :

Coucou c'est Marie-Jo, j'espère que tu vas bien ma Lou !
Je viens de rentrer de mon tour du monde et j'ai un énorme album photo à te montrer.
Passe à la maison quand tu veux !

Bisous !

Ça alors, Marie-Joséphine est de retour ! Ça fait maintenant 5 ans qu'elle est partie dans un tour du monde à la découverte des différentes cultures. Je me demande ce qu'elle est devenue. Je retourne m'asseoir à table un grand sourire aux lèvres.

- Qui c'était ?, me demande ma mère.

- C'était le facteur, Marie-Joséphine est de retour en France !, m'exclamais-je.

Je me sert un verre de jus de fruit ( banane, mon préféré ! ) et Ziggy me demande qui est Marie-Josephine.

- C'est ma meilleure amie, elle était partie faire un tour du monde il y a 5 ans et elle vient de revenir !

Il hausse les sourcils.

- C'est dingue, elle a fait ça toute seule ?

Je hoche la tête.

- Elle ne voulait pas s'embarrasser de quelqu'un.

Mon téléphone posé sur la table vibre et ma mère le récupère avant que je ne puisse le faire moi-même.

- Tu à un message d'un fameux Sacha... C'est ton petit-copain ?

Je rougis.

- Non, non, non,... C'est juste mon ami... Rends moi mon téléphone Maman !

Je m'allonge presque sur la table pour pouvoir récupérer mon téléphone. Ma mère lève les yeux au ciel.

- Les jeunes d'aujourd'hui...

Je lui réponds :

- Les vieux sont pas mieux...

Elle se fâche et son visage tourne au rouge tomate. Hilarant !

- Tu ne parles pas de tes parents comme ça jeune fille !

Je rit noir.

- Ça tombe bien je ne parlais pas de papa mais uniquement de toi !

Elle fronce les sourcils, prête à en rajouter une couche quand mon père intervient ;

- Lou-Anne, et si tu allais faire un tour du village avec Ziggy ?

- Mais on a même pas fini de manger !

Il me regarde avec insistance et je finis par céder.

- Tu viens Ziggy.

Il se lève, enfile ses chaussure en même temps que j'enfile les miennes et me rejoins dans l'entrée. Nous sortons et je referme la porte derrière nous en soupirant. Hors de question d'aller faire un tour dans le village, je vais l'emmener voir la rivière.

- On me punissais de dessert quand j'étais petit, se plaint-il.

- Personnellement, mon père va culpabiliser et me garder une part de gâteau, je le connais par cœur.

- Et moi alors ?

Je hausse les épaules.

- Débrouille-toi.

Il souffle alors que nous traversons la route et que nous prenons le chemin qui mène à la rivière. Autant aller se rafraîchir !

- De toute façon, je voulais pas venir, murmure t-il.

Miss BoulettesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant