Chapitre 20 : Chez les vieux

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La journée se termine assez rapidement et un vitrier passe dans l'après-midi pour remplacer la vitrine du magasin. En rentrant chez moi je reçois un appel :
[ Papa ]

Je décroche et entends le bruit de fond de l'aspirateur.

- Coucou papa !

- Bonjour ma chérie, comment vas-tu ?

- Bien et toi ?

- Ça va.

-Dit moi, ta mère et moi nous aimerions que tu viennent à la maison ce week-end. Tu n'as rien de prévu pour l'instant ?

Je réfléchis puis réponds ;

- Non, rien de prévu pour l'instant ...

- Super alors à ce week-end ma puce !

- À ce week-end, bisous papa !

Je raccroche. "Papa" comme je l'appelle n'est en réalité pas mon vrai père puisque ma mère m'a eue en couchant avec un inconnu en boîte de nuit. Ma mère s'étant mise avec Paul quand j'avais 3 ans, je l'ai toujours considéré comme mon père.

Samedi matin_10h00

Je met mon sac de voyage dans le coffre de ma minuscule fiat puis je monte et me place derrière le volant. J'allume la radio et tombe sur fun radio. Ça fera l'affaire le temps du voyage... Mes parents habitent à environ 1h30 de chez moi, je leur envoie donc un message pour leur annoncer mon départ puis je démarre la voiture. En route !

2h00 plus tard ( et oui, vive les bouchons )

Je me gare puis sors de la voiture avec la tête plus grosse qu'un melon ; en plus des bouchons, ma radio ne voulais plus répondre et j'ai du supporter skyrock et planète rap pendant deux heures...

J'ouvre le coffre et récupère mon sac. Je remonte l'allée puis sonne à la porte d'entrée. Mon père m'ouvre et manque de m'étouffer en me serrant dans ses bras.

- Moi aussi je t'aime papa, tu peut me lâcher maintenant...

Il rit et me guide vers le salon. Je pose mon sac par terre et je salue ma mère. Moi qui me trouve petite avec mon mètre 60 je grandis quand je fait la bise à ma mère avec son mètre 45.

- Oh mon dieu Paul !

Mon père fronce les sourcils et lui demande :

- Quoi ?

Ma mère me prends la tête entre ses mains et me fixe avec une mine dégoûtée.

- Vous n'alliez quand même pas venir manger sans vous être lavés les mains ! Lou, retire moi tes chaussures enfin !

Je soupire et retire mes chaussures avant de me servir du gel hydroalcoolique que me tends ma mère. En tant que femme de ménage retraitée, ma mère a toujours été ( et de loin ) la femme la plus maniaque que je connaisse.

Nous nous attablons ensuite tandis que mon père part à la cuisine nous chercher une de ses spécialités : Les patates au coca. Ce mélange est immonde mais nous n'avons jamais voulu lui avouer.

Je prétexte un régime et vais me chercher une boîte de raviolis à la cave tandis que ma mère me regarde avec des yeux suppliants. Je lui offre mon plus beau sourire et ouvre la boîte devant son regard envieux.

Miss BoulettesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant