Chapitre 10

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Dans le chapitre précédent :

Comme le petit génie, comment il avait d'en savoir tellement à propos des jeux ? Ou encore Ann ou Aguni, comment savait-il pour la plage, depuis combien de temps existait-elle ? J'avais l'impression d'être un enfant dans un monde de grands et j'en subissais les conséquences.


Le chemin me semblait bien court puisque j'étais dans mes pensées mais Ann m'en sorti en me tirant vers le hall d'un immeuble, il était totalement vide et c'était des plus dérangeant. Elle me fit m'assoir sur un banc, et me dit d'enlever mon t-shirt.

- Quoi ?

- Pour tes bandages enfin, ne crois pas autre chose. Elle souriait. Après on ira chercher à manger.

J'enlevais doucement mon t-shirt car j'avais toujours autant mal aux mains, mon regard glissa vers Ann qui était en train de sortir des bandages de son propre sac, ainsi que du désinfectant.

- T'es médecin ?

- J'étais dans la médecine légale plutôt avant.

- Oh, je dois changer de ton type de patient alors. Je la vis sourire, je savais que je pouvais faire de l'humour. Moi j'étais serveuse.

- Ça ne va pas être très utile ça.

- Ha si ! Je sais faire des cocktails d'enfer. Mais pour mes côtes tu vas faire quoi ?

- Je vais faire un bandage très serré, pour imiter une attèle. Et tu ne devras pas faire trop d'effort. Bon donne-moi tes mains.

- Ça va piquer ? Je grimaçais déjà d'avance.

- Non ça devrait aller.

Elle prit mes mains dans les siennes et sorti un bout de coton imbibé de désinfectant, elle le déposa sur mes mains. Ma réaction fut immédiate.

- Ah mais ça va pas du tout là ! Ann ria doucement. C'était fait exprès, trahison. Je riais aussi, cela faisait un bien fou de rire.

- Désolé mais c'était tentant.

- J'aurais fait la même à ta place.

Ann finissait de me soigner rapidement, elle était vraiment efficace. Moi je gémissais juste de douleur à chaque contact avec le désinfectant, ce qui faisait rire Ann. A la fin je ne sentais presque plus mes mains.

- Bon pour tes côtes ça va être plus délicat, je pense que tu as une côte de fêlée donc le bandage va faire mal. Mais il le faut, sinon tu ne guériras pas.

- Oula, je le sens pas ça, comment j'en suis arrivée là ?

- T'as pas eu beaucoup de chance quand même.

- A peine franchement. Bon quand faut y aller faut y aller.

- Une dernière chose : quand on sera à la plage, il faudra que l'on aille voir Chishiya, tu ne dois le connaître, il était étudiant en médecine. Il regardera ton bandage à la côte voir s'il est bien fait ou pas.

- Chishiya ? Le blondinet avec son sourire en coin et son air supérieur ?

- Exactement. J'en conclus que tu le connais.

- Il a fait je ne sais quoi à la chose qui voulait nous tuer et elle est tombée sur moi. Tu te rend compte- Je me plantai devant elle- sur moi, j'étais blessée, et elle était lourde.

- Ça lui ressemble en quelques sortes.

Ann se mit derrière moi et me fit mon bandage en entourant ses bras autour de moi. Et elle avait effectivement dit la vérité, cela faisait extrêmement mal, j'avais l'impression que mon torse se faisais tordre comme lorsqu'on compresse une éponge. La comparaison n'est pas fameuse mais c'était exactement ce que je ressentais. Et je sentais qu'Ann faisait attention à ce qu'elle faisait et s'excusais à chaque fois que je me crispais à cause de la douleur.

Une fois que le bandage fut mis, je me retrouvai avec le torse presque totalement bandé, et c'était la même chose pour mes mains. Ann s'attaqua aussi à mes blessures dues à mon deuxième jeu, je trouvai qu'elles avaient plutôt bien cicatrisées.

- Bon, tout est bandé, tu étais quand même sacrement bien blessée.

- Faut dire que je n'ai pas eu beaucoup de chance, et de jugeote.

- Bref, il faut que nous trouvions à manger maintenant. Il doit y avoir dans les magasins aux alentours.

- Allons-y ! Je sautai de la chaise. J'aurai pas dû, j'ai mal. Mais bon, maintenant que ça s'est fait autant aller chercher à manger. J'ai super faim en plus. Je me précipitai vers la sortie.

- Je comprends pourquoi Aguni parlait de toi. Je me retournai vers elle, étonnée, elle avait titillé ma curiosité.

- Ah bon ? Pourquoi ?

Elle sorti du hall et en passant devant elle me dit "Rien, ne t'en fait pas". Un observateur extérieur m'aura vu en train de courir autour d'Ann, mon bras sur mes côtes, en lui répétant "Dis-moi ! Allez ! T'en a déjà trop dit ou pas assez" alors qu'Ann riait à pleins poumons. En sa compagnie, j'avais vraiment l'impression d'être avec une amie de longue date.

J'avoue que ce chapitre est un peu plus court que les autres, mais je me rattraperai sur celui d'après ! J'espère qu'il vous as plu quand même.


Ma vie à BorderlandWhere stories live. Discover now