Chapitre 6

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Dans le chapitre précédent :

- Et si je veux te revoir ?

- Trouve la plage mais fais attention, et ne fais pas confiance à trop de gens, ils n'hésiteront pas à se servir de toi pour survivre.

- D'accord, et bien on se revois à la plage alors ? Je lui fis un clin d'oeil auquel il me répondit par un sourire, puis il partit.



Je fixai la direction par laquelle Aguni parti jusqu'à que sa silhouette disparaisse. Je devais maintenant trouver la plage, en plus de survivre à ces jeux. Mais surtout il fallait que je me douche et me change, j'avais encore les traces du sang de la chose. Je ne pouvais pas admettre que cette était une personne, qui avait une vie, peut-être des enfants et un mari ou une femme. Et cette vie, ce jeu lui avait enlevé comme il avait enlevé les espoirs d'Akira. Tout cela me pesait mais surtout me faisait peur, je pouvais mourir tout aussi facilement que l'on perd à un de ces maudits jeux. Pour l'instant je n'ai survécu que grâce à ma chance. Il fallait que je change, du moins que je le fasse croire sinon je vais me faire manipuler à tout vas.

Je pris donc le sac préparé par Aguni et parti vers mon logement, si je voulais le changer il n'y a que là que je pourrais trouver des habits potables. En y allant je pris conscience du vide, il n'y avait personne, et donc forcément il n'y avait aucun bruit, c'était silencieux, mais surtout trop calme. Ce silence laissait libre court à mes pensées qui faisaient un bruit bien trop imposant comparé au silence. Mais je le suis repoussais, je ne pouvais pas m'apitoyer sur mon sort à chaque instant, comme dirait Aguni je n'ai pas le temps. J'observais donc le paysage, les plantes qui poussaient bien plus vite que d'habitude. Cela donnait un air futuriste à la ville, la nature avait repris ses droits et c'était tout bonnement magnifique, l'humain et ses traces avait été domptés par la nature.

Mais les cadavres que je voyais ici-là, traversés par un rayon au niveau du crâne, rappelait à quiconque osait se perdre ici la dure réalité. Mais malgré tout, le paysage gardait cette touche d'irréel, et je me dis que si j'avais un appareil sous la main je prendrais une photo. Mais plus aucun ne doit marcher puisqu'il n'y a plus d'électricité nulle part.

J'arrivais chez moi très rapidement, mes pas m'avaient guidé sans même que je n'eusse à réfléchir au chemin. Une fois chez moi je regardais directement ce que j'avais dans mes placards mais je découvris avec dépit que tout avait déjà pourri. Je me résignai donc à simplement me changer, j'enlevai les tissus qui collait ma peau à cause du sang, et grâce à quelques bouteilles que je laissais traîner, je savais qu'elles allaient me servir, j'enlevai le surplus de sang, surtout à mes blessures. Je pris le désinfectant et me lis au-dessus de l'évier, je versai en toute la moitié de la bouteille de désinfectant sur toutes mes plaies. La douleur fut telle que je dis arrêter pour aller chercher mon ancien t-shirt pour le mordre. Puis j'essayai de faire un bandage, je le serai le plus que je pu, et partis vers mon armoire. Je troquai mon t-shirt serrant et mon jean contre un short de sport surplombé d'un t-shirt large, afin d'être libre de mes mouvements. J'enfilai mes meilleures chaussures de sport avec les chaussettes les plus chaudes, le confort et le chaud avant tout, et fit un tour rapide de mon appartement. Je réussis à trouver mon appareil photo qui fonctionnait encore, ainsi que des bandages qui traînaient, et un change ainsi qu'un pull et d'un pantalon. Mon sac avait maintenant bien plus de volume.

Je remis mon arme sur mon épaule, mis mon sac sur l'autre épaule et parti pour une autre épreuve. Et je me rappelais que je n'avais pas encore dormi. Je reposai donc le tout et à la vue de la nuit tombée, j'allai vers mon lit et me laissai tomber dessus.

Je dormis jusqu'à au lendemain midi, je mangeai rapidement une barre et me dirigeait cette fois-ci vers un autre jeu, malgré le fait que j'avais encore des jours sur mon visa je devais trouver des personnes qui connaissaient la plage, ou du moins que je pourrais suivre jusqu'à la plage.

Je flânai dans les quartiers aux alentours jusqu'à trouver une aire de jeu, cette dernière se trouvant dans une école, le lieu ne pouvait être plus angoissant... Je me dirigeai donc vers l'entrée, passai les lasers et me dirigeai vers la table où se trouvait les téléphones. Puis je m'écartai, afin d'avoir une vue globale sur les personnes qui jouaient. Je n'en reconnus aucune mais je vis une femme avec un chemisier sans manches et un carré court et lisse qui me fixait. Elle avait l'air de me connaitre alors qu'elle m'était entièrement inconnue. Elle si dirigeait vers moi mais fut coupée par la voix robotique qui nous prévint que les inscriptions étaient terminées. "L'épreuve, de difficulté 5 de piques, a pour but d'atteindre l'autre côté du gymnase. Petite précision, vous avancerez dans le noir, dès que la lumière se rallume vous ne devez plus bouger sinon vous mourrez". Nous nous dirigeâmes donc vers le gymnase et la femme attendit d'être à mon niveau pour commencer à marcher.

- Tu es t/p ?

- Oui, comment vous connaissez mon nom ?

- J'ai croisé Aguni qui rentrait de son jeu, il parlait de toi. T'es prête ?

- Moyen, j'ai jamais été habile dans le noir, mais j'ai pas le choix. Je lui souris, sourire qu'elle me rendit avant de se diriger vers le gymnase.

Quand nous arrivâmes au gymnase, la voix robotique nous annonçait que nous avions 3 minutes pour voir le parcours avec de la lumière avant que le jeu ne commence.


J'avoue que ce chapitre est un peu plus court que les autres, mais j'espère que vous l'aimez quand même.

Ma vie à BorderlandWhere stories live. Discover now