Chapitre 4

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Dans le chapitre précédent :

- Bah... Ça a marché c'est le principal. T'es venu ici pour voir si on voyait quelque chose d'en haut non ? Nous discutions en marchant vers la place qu'il occupe depuis le début du jeu.

- Effectivement, mais pour l'instant y'a rien.

Nous restâmes dans le silence pendant une heure environ à observer le bas. Du coin de l'œil je voyais Arisu et Karube qui avait fait équipe avec l'homme avec l'arme, eux aussi m'avaient vu et m'ont fait comprendre que Tatta leur avait transmis le message.



Je vis également la chose, elle portait un masque de cheval qui la rendait très stressante, elle me rappelait les tueurs des films d'horreur. Et la chose ne restait pas les bras ballants, toutes les personnes qu'elle voyait elle les éliminait et je n'avais personnellement pas l'impression qu'elle éprouvait ne serait-ce qu'un remord. Et à chaque fois je sursautais, et les cris des gens qui mouraient me glaçait le sang. Alors que l'homme à côté de moi ne bougeait pas d'un pouce, il ne regardait même pas dans leur direction, comme s'il n'y voyait pas d'intérêt.

- Je ne connais pas ton nom au fait.

- Tu n'en auras pas besoin.

- Et je crois que c'est tout le contraire.

- Et pourquoi ? Il s'était détourné du paysage pour se planter en face de moi, et tourné vers moi.

- Tu t'y connais, ça se voit, tu ne bouges pas d'un poil dès que quelqu'un meurt.

- Et toi tu es bien trop sensible face à ça. Ça sera partout pareil tu sais, les gens meurent, il faut s'y faire.

- Je ne pourrais jamais être insensible face à la mort des gens, quel que soit la personne.

- Je ne suis pas insensible, juste habitué.

- Et bien je ne m'y habituerai jamais, et je sais que ma sensibilité me tuera.

- En effet. Et je suis Chishiya.

Puis il se retourna, la conversation était finie, nous n'avions plus rien à nous dire. Et il avait raison je suis trop sensible pour ce monde cruel, et pourtant ça ne me pousse pas à changer. Je suis comme je suis et sans ce que j'étais Tatta se serait sûrement fait tuer. Nous continuons à observer pendant encore une demi-heure, l'heure de fin du jeu arrivais à grand pas, ce qui est plutôt stressant.

Je commençais à taper le rythme du pied pour essayer de me calmer. A ce train-là on va tous mourir d'un laser. Et pourtant je croyais encore que c'était possible, qu'on allait la trouver cette porte.

Je vis Tatta au troisième étage qui commençait à s'agiter lui aussi, il essayait d'ouvrir les portes rapidement. Ce qui me stressais aussi du coup, je suis vraiment trop sensible. Et dès lors qu'il s'approcha d'une porte la chose, qui était deux étages au-dessous, commença à lui tirer dessus.

- Tatta ! Baisse-toi ! Je lui criai cela en courant vers l'escalier, en faisant cela j'avais réussi à détourner l'attention de la chose mais j'avais mis en danger Chishiya aussi, donc en courant j'espérais lui laisser le temps de se baisser aussi.

Je descendis aussi vite que je pu pour aller rejoindre Tatta, je me baissai au niveau de la coursive et m'approcha de lui. Il n'avait pas l'air blessé, et j'entendis presque ensuite « Allons-y ! » de la voix de Karube. Cela devait faire partie de leur plan. Nous vîmes l'homme armé tirer à côté de la chose, ce qui attira son attention ailleurs que sur Tatta, et la chose partit en courant vers l'homme. Arisu arrivait presque juste après à notre niveau et se mis devant la porte la main sur la poignée.

Je sentis quelqu'un derrière moi et pendant que Arisu disait à Tatta de s'enfuir, et de rejoindre Karube qui l'attendait un étage au-dessus, je tombai nez à nez avec Chishiya. Je croisai son regard et n'arriva pas facilement à le lâcher, j'étais comme bloquée. Il devait être descendu suite à l'action très réfléchie et totalement sans danger que j'avais faite, mais aussi parce que si la chose avait tiré ici alors qu'il n'était même pas a cet étage c'est que la porte qu'allait ouvrir Tatta est la bonne porte.

Juste avant qu'Arisu ouvrit la porte j'eu comme un éclair de génie.

- Arisu, arrête !

- Pourquoi ?

- Pourquoi la chose se serait baladée dans tout l'immeuble si elle pouvait juste se poster la ?

- T'as raison t/p mais s'il n'ouvre pas la porte maintenant on aura plus que – Chishiya regarda sa montre et tourna son poignet vers nous- 3 minutes.

- J'ouvre alors. Arisu n'attendit pas notre avis et ouvrit la porte.

Nous entrâmes tous les trois dans la pièce et étonnamment cette dernière fut calme, un peu trop calme même. Cela dura environ 30 secondes avec que nous entendîmes des coups de feu, Arisu et moi essayons de nous cacher dans la pièce alors que Chishiya lui s'était enfui en dehors et avait refermé la pièce.

- Arisu trouve la façon de terminer le jeu ! Je m'occupe de ça !

Je courus vers la chose, tête baissée, pour la plaquer au mur, je me fis d'ailleurs éraflé par quelques balles. Une fois au mur j'essaya de lui arracher l'arme des mains mais à cause de mes blessures je n'avais presque plus de force. J'arriva à la maintenir au moins 30 secondes contre le mur avant qu'elle ne me donne un coup de pieds dans l'abdomen qui me fit glisser jusqu'à l'autre bout de la salle. La deuxième chose, qui portait le même masque que la première, s'avança arme à la main vers moi. Et elle tomba, comme raide morte, sur moi, et dès que sa silhouette m'écrasa je vis Chishiya avec son sourire en coin me regarder de haut.

- Ça va de me regarder comme ça ? Tu pourrais m'aider aussi non ?

Il ne me répondit pas et alla vers la salle où se trouvait Arisu, tandis que moi j'essayais tant bien que mal de me dégager de la chose. Les deux revinrent, accompagnés d'une fille aux cheveux court, je n'ai aucune idée de comment elle est entrée ici.

- Arisuuuuuuuu !

- T/p ! Comment t'as fait ?

- Moi je n'ai rien fait, à part me faire écraser, l'autre génie a eu l'idée de lui faire je ne sais quoi qui l'assomma, sur moi. Je fixais Chishiya du regard puisque mon bras était coincé.

Arisu prit la chose par les aisselles et la tira vers le mur d'en face, à ce moment la voix nous annonça que le jeu était terminé, et la chose se réveilla et enleva son masque. Derrière ce dernier se trouvait une femme, qui avait l'air plus que terrifiée. Elle commençait à paniquer de plus en plus alors nous nous entendions une espèce de cliquetis, comme les bruits d'une montre.


Et voila le nouveau chapitre, j'espère que vous avez apprécié.

Ma vie à BorderlandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant