61. La Montagne du Destin

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« Je suis heureux que tu sois ici avec moi

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« Je suis heureux que tu sois ici avec moi. Ici, à la fin de toutes choses, Sam. »

Dans un cri aigu, Le Seigneur des Ombres, puissant Serviteur du Mal, se jeta sur nous avec sa créature volante. Une fois près de nous, il tenta de m'assener d'un coup de son arme. Mon Dragon se décala alors. La lourde masse fut projetée vers moi, mais je me baissai, et elle passa juste au-dessus de ma tête. L'ennemi tenta une seconde fois de me tuer de sa masse, mais mon Dragon plongea dans le vide pour l'éviter avant de remonter, cette fois un peu plus haut dans le ciel. J'entendais mon cœur battre, et mon souffle était saccadé. Je venais tout juste de frôler la mort.

Mes pensées divaguèrent un instant. Je repensai alors à Fili, assassiné par Azog, sous mes yeux ébahis, mais aussi à Kili, tué par Bolg, devant les yeux de Tauriel, son amante. Puis je repensai à Thorin, étendu sur le sol, le visage recouvert de sang. Au revoir, ma reine, m'avait-il dit avant de mourir.

Le Seigneur des Ombres, en face nous, attrapa sa flèche noire avant de bander son arc devant nous. Alors qu'il allait tirer, un cri strident vint stopper la bataille. L'intégralité des regards, dont celui du dernier Nazgûl, se tournèrent vers l'Œil de Sauron. Les Orques au sol commencèrent à s'enfuir, et le Spectre en face de moi voulut en faire de même, mais il n'eut pas le temps de bouger, car Drogon cracha d'immenses flammes en sa direction. 

Une fois le dernier Nazgûl exterminé, je reposai mon attention sur le Mordor, et plus particulièrement sur l'Œil de Sauron. Ce dernier chutait de sa tour en lâchant des cris lugubres. Un sourire se dessina sur mon visage. Frodon et Sam avaient donc réussi, ils avaient détruit l'Anneau. 

-Frodon ! Frodon ! criait Merry en contrebas, son épée levé vers le ciel, alors que mon Dragon lâchait un cri qui résonnait dans toute la vallée.

Le haut de la tour s'écroula et la lueur du Grand Œil disparut lentement avant d'exploser. Sauron avait été anéanti. Une fois détruit, il se produit un gigantesque cataclysme. Alors que les Orques fuyaient, le sol en dessous de leurs pieds s'affaissa profondément dans la terre et ils tombèrent tous, en emportant avec eux la Porte Noire, ainsi que toutes les constructions Orques. La quasi-totalité de l'armée du Seigneur des Ténèbres sombrait dans un gouffre, pendant que mon Dragon descendait plus bas dans le ciel pour être auprès de nos amis.

Mais soudain, les cris de joie prirent fin, et mon sourire victorieux disparut. Dans un énorme bruit, la Montagne du Destin venait d'exploser. Sous mes yeux ébahis, de la lave coulait du volcan. Sans que je ne m'en rendre compte, des larmes avaient commencer à couler sur mes joues. C'était inconcevable. Frodon et Sam ne pouvaient pas être morts, pas après tout ça, pas après s'être tant battu. Je me tournai vers amis en contrebas qui étaient dans le même état que moi.

-Je vais les chercher, criais-je à mes amis, sous les regards de tous.

-C'est trop dangereux ! hurla Gandalf entre deux sanglots.

-Je vais les chercher, répétais-je une nouvelle fois avec plus de fermeté.

-Je t'en supplie, ramène-les nous, me supplia Pippin, avachi au sol.

Je lançai un dernier regard à mes amis inquiets avant que Drogon ne prenne son envol. Du haut de mon Dragon, je pouvais observer les gouffres dans lequel nos amis avaient été emportés. Mon animal ailé continua de survoler le Pays Noir, jusqu'à au niveau de la Montagne du Destin, là où l'Anneau Unique avait été forgée et là où j'espérais retrouver les deux Hobbits. 

Tu surmonteras ces morts, ma mort, avait-il dit en passant une main dans mes cheveux tendrement. Alors ne sois pas triste quand je ne serai plus de ce monde. Il y a une chose que j'espère que tu saches, c'est que je t'ai tellement aimé. Il y a des moments où je te regarde et je n'arrive toujours pas à croire que tu réelle. Tu ne seras plus jamais seule, tu trouveras quelqu'un. L'unique chose que je veux prendre avec moi en mourant, c'est ton amour. 

Nous survolâmes alors la lave pendant de longues minutes où je commençai à perdre espoir. Mais alors que je commençai à sérieusement désespérer, mon Dragon changea de cap et se dirigea vers un rocher qui dépassait de la lave. Dessus, étaient allongés deux petits hommes. Une larme de bonheur dévala sur ma joue. Ils étaient vivants. En mauvais état, certes, mais vivants. Mon Dragon se rapprocha alors et saisit Sam de la patte gauche et Frodon de la droite, avant de reprendre son envol, pour rejoindre nos amis.

Pendant ce court voyage, je me penchai et observai les deux Hobbits inconscients. Et soudain, je vis Frodon ouvrir les yeux, il ne devait pas comprendre ce qu'il se passait. Puis, ses yeux se tournèrent vers moi et quand il me reconnut, un faible sourire se dessina sur son visage, avant qu'il ne perde conscience une nouvelle fois.

-L'espoir n'est pas perdu, jeunes Hobbits, murmurais-je en observant les deux petits hommes. Je me demande si Thorin est fier de moi, de là-haut.

La Mère des Dragons :; lotr & hobbitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant