59. La Porte Noire s'ouvre

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« Murmure de beauté qui est né de la tempête, l'ambition brûle dans tes yeux

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« Murmure de beauté qui est né de la tempête, l'ambition brûle dans tes yeux. »

Nous avions voyagé pendant plusieurs jours. Aragorn, pensif et sérieux, avait mené les Hommes, jusqu'à ce que nous atteignîmes la Porte du Mordor, pour notre dernière bataille contre Sauron. Mes amis et suivions le descendant d'Isildur avec confiance. Eomer, pas encore Roi, devait nous suivre aussi, et il le faisait avec une totale confiance. Au-dessus de nos têtes, planait Drogon. Le Rohan et le Gondor était unie sous une même bannière, celle du Roi du Gondor. Les guerriers à nos côtés étaient ceux qui avaient réchappé aux deux dernières batailles, les derniers soldats du Rohan et du Gondor.

Je chevauchai seule sur le dos d'Odin, aux côtés de Gimli et Legolas depuis plusieurs jours, quand nous arrivâmes devant la grande porte du Mordor. En apercevant la principale entrée du Mordor, je commençai à ressentir une boule de stresse dans mon ventre. Devant nous, se tenait un grand mur de pierre, la Porte Noire, qui fut construite sous les ordres de Sauron, d'un escarpement à l'autre, pour ainsi contrôler l'accès par le Nord.

-Où sont-ils ? murmura Pippin qui portait le casque du Gondor, installé devant Gandalf.

Comme réponse, Aragorn s'élança vers la Porte Noire. Legolas avec derrière lui Gimli, ainsi que Gandalf et devant lui Pippin, le soldat portant la bannière du Roi, mais aussi Merry derrière Eomer et moi, suivîmes l'ancien rôdeur sans hésiter.

-Que le Seigneur de la Terre Noire s'avance ! clama Aragorn une fois arrivé au pied de la Porte. Justice lui sera faite.

Le silence fut sa seule réponse, jusqu'à ce que, lentement, la Porte ne s'ouvre pour laisser passer un cavalier qui s'avance prudemment dans l'entrebâillement de la porte. Je fus aussitôt dégoûté en voyant la tête de celui qui serait le porte-parole de Sauron. 

Le personnage maléfique, monté sur un cheval noir, à supposer que ce soit un cheval, était vêtu tout de noir. Je ressentis que ce n'était pas un Spectre de l'Anneau, mais un Homme, vivant, corrompu par Sauron. Malgré mon ressenti, je vois bien que cette créature n'a presque plus rien d'humain. Son visage au teint jaunâtre est presque entièrement recouvert d'un casque en métal gris, qui laisse voir sa bouche, qui est d'ailleurs gigantesque et pourvue d'énormes dents jaunes.

-Mon maître, Sauron le Grand, vous souhaite la bienvenue, annonça l'ennemi d'une voix grave, ce qui me fit hausser les sourcils. Il y a-t-il quelqu'un qui ait autorité pour traiter avec moi ?

-Nous ne sommes pas venus pour traiter avec Sauron, perfide et maudit, commença l'Istari. Dites à votre maître ceci. Les armées du Mordor doivent se disperser, quitter ces terres et ne jamais y revenir.

-Oh, vieille barbe grise, reprit le personnage maléfique d'un air moqueur. J'ai là un souvenir que j'ai été chargé de te montrer, fit-il avec arrogance avant de brandir fièrement une cotte de Mithril, un précieux objet appartenant à Bilbon, puis à Frodon.

Ce geste nous fit comprendre que nos deux amis, Frodon et Sam, auraient été fait prisonniers. Malgré l'inquiétude de mes amis, je restai perplexe.

-Frodon, souffla Pippin alors que l'ennemi lançait le vêtement à Gandalf. Frodon ! répéta-t-il une nouvelle fois en observant l'objet.

-Silence, ordonna le Magicien en donnant le précieux objet au Hobbit.

-Non ! s'écria à son tour Merry, les yeux humides, lui aussi accablé de tristesse.

-Silence, répéta le Maiar.

-Le semi-homme vous était cher à ce que je vois, reprit la Bouche de Sauron. Sachez qu'il a enduré mille tourments entre les mains de son hôte, annonça-t-il alors que je me sentait pâlir, mais aussi bouillir de l'intérieur. Qui aurait cru qu'un petit être puisse supporter tant de souffrances ?

Je vis Merry serrer contre lui la cotte de mail, les yeux débordant de larmes, ce qui m'énervait encore plus. La tristesse m'envahit à mon tour, mais aussi la colère et la méfiance. Je restai dubitative, malgré la preuve que l'ennemi nous apportait. Si comme il le disait, Frodon était mort sous la souffrance et la torture, et qu'alors Sauron avait récupéré l'Anneau, que faisions-nous là, à discuter ? Je restai alors inflexible, et continuai à fixer l'ennemi d'un air mauvais. Il essayait de nous convaincre de nous rendre, et de laisser gagner la Terre du Milieu à Sauron, comme si nous allions obéir bêtement.

-C'est pourtant le cas, Gandalf, continua l'affreux personnage en lâchant un ricanement, sous le regard du Magicien, les yeux débordant de larmes. Il l'a fait, murmura-t-il en observant les réactions de chacun, heureux de nous voir souffrir. Et qui est-ce ? continua-t-il en fixant Aragorn. L'héritier d'Isildur ? Il faut plus pour faire un Roi qu'une épée elfique brisée, se moqua-t-il, ce qui fit augmenter une nouvelle fois ma colère, et mon envie de le tuer.

Je cédai alors à la tentation en faisant avancer mon cheval vers le serviteur du Mal. J'avançai, l'air de rien, en saisissant discrètement mon épée. Puis je fis éclater ma colère en un geste vif. D'un geste assuré, je tranchai sa tête, dans une giclée de sang. Sa tête tomba alors au sol et son corps s'écroula. C'était la seule réponse que j'avais à offrir à ce mécène. C'était impossible pour moi d'imaginer Sam et Frodon torturer jusqu'à la mort. J'avais placé tellement d'espoir en ces deux Hobbits.

-Voilà qui met fin à la négociation, murmura Gimli avec satisfaction.

-Je ne crois pas à ses dires, murmurais-je sous l'acquiescement d'Aragorn. Je n'y croirais jamais.

C'est alors que la Porte Noire s'ouvrit un peu plus. Je percevais des bruits sourds. Mes amis et moi nous retournions alors, pour voir une armée d'Orques se diriger vers nous. Au loin, du haut de sa tour, L'Œil de Sauron nous fixait. 

Après le massacre de la bataille des Champs du Pelennor, le nombre des fidèles d'Aragorn s'est considérablement réduit, et il n'a aucune chance de l'emporter sur la puissante armée que Sauron nous avait caché.

La Mère des Dragons :; lotr & hobbitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant