CHAPITRE TREIZE

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Accompagnée de cette pauvre femme, je sortis alors de la cité pour tenter de retrouver cette créature. Comme je l'avais supposé, cela n'allait pas être aussi simple de la retrouver, même si elle était grande. Elle m'indiqua qu'elle l'avait aperçu près des vignes, en haut des collines de Thèbes. Lorsque je voulus y monter, elle me supplia de ne pas le faire est se mit à sangloter.

« Tu n'es pas obligé de m'accompagner, tu peux rentrer chez toi si tu le souhaites. » Lui dis-je alors.

« La bête va te tuer. » Me dit-elle simplement, tenant mes mains contre elle.

« Tu pourrais me faire une description du monstre ? »

Selon la jeune femme, cette bête était plus grande qu'une cheval, et sûrement plus lourde. La partie antérieure de son corps serait semblable à celle d'un cheval. Mais sa partie postérieure semblait être celle d'un coq. J'avais du mal à imaginer qu'une telle bête puisse exister, mais je pris toutes de même les informations avec attention.

Par la suite, elle partit et me laissa seule pour pouvoir monter sur les collines. Je gravis alors les collines mais je ne vis rien. Il n'y avait que des vignes. Je m'aventurai tout de même dedans, en quête de quelconque indice qui pourrait m'aider.

Mon armure faisait du bruit lorsque je marchais. Je m'efforçais de faire lui moins de bruit possible pour que l'on ne m'entende pas, pouvant ainsi trahir ma présence. C'était les marmitons qui m'avaient appris cela. J'espérais qu'ils avaient pu fuir à temps, bien que la plupart devait avoir péri pour la Phtie.

Les vignes étaient remplies de raisin prêt à être cueilli et labouré pour pouvoir en faire du vin. C'était le dieu Dionysos qui allait être content de voir la production de vin de Thèbes s'accroitre. D'ailleurs, elle était parfaitement entretenue. Le dieu du vin devait la protéger.

La vigne s'étendait sur une grande longueur. Je comptai environ trois cent pieds(1) sur cent-cinquante pieds(2). Il y avait là de quoi vendre plusieurs milliers de pièces d'or de vin.

Alors que je marchais vers la sortie de la vigne, je vis des grappes de raisin au sol. En m'agenouillant devant pour regarder de plus près, je vis que les grappes avaient des raisins en moins. Quelqu'un les avait volé pour les manger.

Ou non pas quelqu'un, mais quelque chose comme un monstre.

Cette remarque me vint en repensant à la jeune femme. Mais à quelques pieds de là où je me trouvais, je vis des empreintes de sabot et de patte de coq. Je me redressai et m'approchai un peu plus des pas.

Si c'était les pattes du monstre en question, il avait une paire de sabots est une paire de pattes de coq. C'était surprenant, j'avais imaginé que la bête n'aurait que des sabots de cheval en guide de patte. Je me redressai et sortis rapidement des vignes. Il fallait que je trouve un endroit pour surveiller les vignes afin que je puisse apercevoir le monstre.

Il y avait une sorte d'abris qui semblait abandonnée, alors je m'y aventurer. Je pus poser mes armes qui pesaient lourd sur mon corps. Je m'installai près de la fenêtre qui donnait sur toutes les vignes. Je retirai mon casque et pris un raison de la grappe que j'avais attrapé avant de m'éclipser.

« Pardonne-moi, dieu des vignes. » Dis-je. « Mais j'ai besoin de force. Et ce raisin est extrêmement bon. » Continuais-je avant de manger toute la grappe de raisin.

...

La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà, et il n'y avait aucune trace de quelconque monstre ici. Je commençais à trouver le temps long. Je commençais à douter de la parole de la jeune femme, et je commençais à douter de ce que j'avais vu.

Chroniques des Mythes Oubliés Tome 1 : La Fille des GuerriersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant