CHAPITRE CINQ

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Après une nuit de sommeil, je me réveillai avant le lever du soleil et parti rapidement. Pour ne pas perdre de temps, je mangeai quelques provisions à dos de mon cheval. Le soleil se levait lentement tandis que je suivais ma route vers le nord, comme me l'avait conseillé la Pythie la veille.

Je n'arrivais toujours pas à savoir si ce qui s'était passé dans le temple de Delphes était réel ou simplement le fruit de mon imagination, mais je choisis de considérer cela comme s'était vraiment passé. Et même si tout cela n'était que le fruit de mon imagination, cela devait tout de même être pris en compte.

Sur le chemin, je n'arrêtais pas de repenser à l'oracle de la Pythie. C'était difficilement compréhensible. Normalement, les prêtres d'Apollon devaient traduire et interpréter l'oracle, mais ils n'avaient pas été présents pour m'aider. Le dieu pensait que je pouvais la déchiffrer seule...

Une fois mon déjeuné terminé, je laissai le cheval s'hydrater à une source d'eau. Je ne lui donna pas de nom. Ou alors, s'il avait un nom, je l'appelais le cheval, tout simplement.

Après quelques minutes de pause, je montai sur son dos et le lançai au galop. J'avais quelques notions d'équitation, mais je n'étais pas une experte. Mais je parvins tout de même à me débrouiller.

Au bout de quelques heures, je parvins à rejoindre la ville de Lamia. C'était une petite ville. Là-bas, je put me baigner dans une rivière. Je me sentais sale, je n'avais pas résisté à l'envie de plonger mon corps dans l'eau. Sur la rive, le cheval me regardait tout en broutant un peu d'herbe. À croire qu'il me surveillait.

J'avais demandé, en arrivant à Lamia, par où me diriger pour me rendre en Thessalie. Je découvris alors que j'étais a à peine une heure à cheval de la frontière. Des marchands me conseillèrent de rejoindre la ville d'Anavra. Là-bas, je devrais continuer vers l'est pour rejoindre Phthie, là où se trouvait le palais du roi Néophyle. Selon eux, j'avais une demi-journée de marche pour rejoindre Anavra.

Je sortis rapidement de la rivière et remis directement ma tunique qui devint trempait. Cela ne me dérangeait pas, de toute façon, avec la chaleur et le soleil qui brulait sur moi, elle sécherait en chemin.

Je remontai en scelle et reprit mon expédition. C'est au couché de la nuit que je parvins à Anavra. Je fus accueilli dans le petit village. J'étais en Thessalie, j'avais réussi mon objectif. Ici, les gens semblaient bien plus accueillant que les gens du sud de la Grèce. Tous me conseillèrent d'aller me présenter au roi qui m'accueillerait.

Il y avait même des gardes du roi qui mangeaient avec des fermiers à la même table qu'eux. Ces hommes m'invitèrent à continuer le chemin avec eux. J'acceptai évidemment, cela m'éviterait de me perdre.

J'étais chanceuse d'avoir faits de bonne rencontre durant ces trois jours d'exil. Le premier soir, j'avais été reçu par des fermiers, le second, j'avais été reçu par la Pythie été par le dieu Apollon, est le troisième par des fermiers et des gardes du roi Néophyle. Les dieux étaient de mon côté, je leur en étaient reconnaissant.

Je me couchai sur une paillasse et je m'endormais rapidement. J'étais particulièrement épuisé le marche, si bien que je m'endormais directement. Cela m'allait, je n'avais pas envie de repenser aux évènements qui m'avaient amenés dans cette situation.

Je me demandais comment allaient mes frères. Et ma mère, avait-elle remarqué mon absence ? Qu'avait-on dit à mes jeunes frères, Cléarque et Diogène ? Je ne préférais pas y penser. Si j'en croyais la Pythie, je reverrais mes frères dans ma quête par la guerre, le massacre. C'est comme ça que je l'avais interprété. Mais une fille n'avait jamais de quête, je n'étais pas un héros. Sauf si je suivais un héros dans sa quête. Mais là encore, je ne voyais pas de héros. Cela faisait des années que nous n'en avions plus eu.

Chroniques des Mythes Oubliés Tome 1 : La Fille des GuerriersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant