Au Pair Girl (tome 2) : University Girl

Chapitre 26 : "Désolé maman"

- Si, si ! s'exclama-t-il encore plus heureux que je ne l'aurais imaginé. J'ai pris les cours spécialement pour.. toi 

Son ton était devenu plus doux, plus.. lent quand il avait prononcé sa dernière phrase. Mon cœur fit un petit bond en l'entendant. Il avait souvent l'habitude de parler ainsi quand on était ensemble, il savait l'effet que ça me faisait et.. il doit probablement encore le savoir sinon il ne l'aurait pas utilisé. Merde merde merde ! 

Arrête d'y penser, m'aboya ma conscience. Tu n'es pas ici pour lui Faith !  

Ma conscience eu beau me le répéter maintes et maintes fois je n'arriva pas à me le rentrer directement dans la tête. Jeez ! 

- Tu m'attends ici ou.. tu veux monter ? me proposa Liam, un sourire en coin en me donnant la seconde option. Il veut que je choisisse la deuxième option. 

Reste en bas, m'ordonna ma conscience tel une mère enragée 

- Ici, déclarais-je doucement tout en fermant fermement les yeux vers le sol

- O..k 

Liam monta en haut à toute vitesse et je resta plantée comme un poteau au milieu de son petit salon. Mes yeux se mirent un peu partout pour que j'évite de penser à aller le rejoindre en haut. Qu'est-ce que j'ai comme problèmes à la fin ?! Je viens de passer un après-midi entier avec Justin, un après-midi magique et maintenant la seule chose à laquelle j'arrive à penser est Liam. Liam est son corps. Liam est sa voix mielleuse. Liam est sa seconde option. POURQUOI ? 

- Hééé voilà ! s'écria le jeune homme toujours torse-nu qui venait de descendre avec une pochette bleu à la main. Tiens c'est pour toi 

Mes yeux plongèrent dans ses yeux. Le remerciement n'arriva pas à sortir de ma gorge tant je commença à me noyer dans son regard. 

- Derien, chuchota ce dernier comme s'il avait lu mon esprit pour savoir ce que je comptais lui dire sans le lui dire à haute voix 

Je pris la pochette bleu de ses mains et quand nos mains se touchèrent légèrement je sentis comme une décharge mais.. on sait tous que ce genre de truc n'existe pas vraiment. C'est juste un effet que nous fait croire notre esprit pour nous embrouiller encore plus. L'électricité du touché n'existe que dans les films. Dans la réalité rien de cela n'existe, sinon c'est le coup du jus ou parce-que la personne à changé une ampoule trop vite. 

- A plus tard ! lâchais-je aussi vite qu'un lapin qui se fait pourchassé par un chat. Bye ! 

Je ne lui jeta pas un seul regard, je sortis de son appartement et une fois dehors m'adossa contre le mur pour souffler. J'ai du lui paraître complètement folle. Mais folle de quoi ? 

PDV JUSTIN 

Ma mère était revenue après avoir déposé Faith et une lueur dans son regard n'arrêta pas de m'attraper. Je ne compris absolument rien aux regards qu'elle lancée à chaque fois. 

- C'était bien de vous revoir ensemble, fini par ma dire ma mère dès que mon frère et ma sœur eurent prit le chemin du salon. 

- Oui c'était.. plutôt cool, avouais-je. Elle est cool 

- Tu comptes l'inviter à faire quelque chose un de ces soirs ? me demanda Pattie avec un petit sourire sur le visage. Juste toi et elle je veux dire 

Oh d'accord c'était donc ça la "lueur" dans ses yeux. Elle pense que ma relation avec Faith est déjà toute remise sauf que non. Je ne veux pas me précipiter avec elle, sachant que je connais ses sentiments pour moi. Si j' invite Faith  à un rendez-vous elle va se faire des idées sur nous deux en pensant que j'ai retrouvé mes sentiments pour elle, tout comme ma mère le pense or je n'ai pas ces sentiments. Oui j'ai aimée l'après-midi que j'ai passée avec elle, j'aime être avec elle car au fond je sens comme une bulle qui nous enveloppe tous les deux mais je ne pense pas que je dois l'inviter à un rendez-vous. 

- Je sais pas trop, dis-je à ma mère en déposant mon assiette dans le lave-vaisselle. Peut-être, peut-être pas. 

L'expression qui se plaqua sur le visage de ma mère me fit comprendre que ma réponse n'était pas exactement celle qu'elle avait imaginé. Désolé maman. 

Je la laissa seule dans la cuisine en partant pour l'étage. 

En passant devant la chambre voisine à la mienne je la sentis. Son odeur. Mes pieds se mirent à reculer sans que je le comprenne et je poussa la porte de la chambre. Le parfum à l'intérieur me frappa comme un punching-ball. Toute la pièce en était atteinte. La porte, le bureau, l'armoire, le lit. Le lit. 

Ma tête se mit à tourner comme une grande roue et me fis perdre l'équilibre. J'essaya de me rattraper au bureau à côté de moi pour éviter de tomber trop violemment sur la sol. Mes yeux se fermèrent, et j'aperçus des petites étoiles. 

- Justin ! entendis-je. JUSTIN !