7 - Le monstre de la citée

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L'équipage s'était mis au travail dès les premières lueurs du jour chacun s'occupant de la tâche que le capitaine leur avait attribuée. Affalé sur le siège du pilote, Osman vérifiait les calculs que l'ordinateur de bord effectuait avec les données de cette planète d'un œil distrait. Voilà maintenant plusieurs heures qu'il avait allongées ses jambes sur le tableau de commande en réfléchissant à la tournure qu'avait prise les choses. Il avait réellement envie d'explorer cette planète, l'idée de découvrir de nouveaux horizons l'excitait beaucoup mais pendant combien de temps ? Il ne voulait pas se dire qu'ils étaient coincés ici sans perspective de retour et perdre espoir pour de bon. Cependant, il était bien obligé de reconnaitre que la situation était vraiment unique, pour ne pas dire effrayante. Il n'avait absolument aucune idée de comment rentrer chez eux. Ne voulant pas se morfondre il lâcha simplement un grand soupir et poursuivit son travail.

Après avoir passé la moitié de la nuit et sa matinée à suivre les données de l'ordinateur, le capitaine mit enfin un point final à son activité. Il détacha la console de commande du Discovery puis le mit dans sa poche. Il s'octroya une petite pause et s'échappa de la cabine de pilotage pour rejoindre Franck et le docteur à l'extérieur, en train de faire des vérifications dans les turbines à l'arrière du vaisseau.

_ Dîtes capitaine Celik, demanda le docteur une pointe de malice dans la voix. Vous croyez qu'on sera accueilli en héros quand on sera de retour sur Terre ?

_ Je vous trouve bien optimiste docteur. Dit Franck le visage noircit de graisse brulée.

_ Je prendrais le temps de réfléchir à votre question plus tard docteur O'neill, pour l'instant je vais aller me changer les idées. Au fait Franck, ne cherche pas la console c'est moi qui l'ai.

_ Je peux vous accompagner ?

_ Eh attendez un instant j'ai besoin de vous moi. Lança Franck.

_ C'est encore une de vos pitreries ? Demandât-elle suspicieuse.

Il se mit à rire.

_ Vous êtes vraiment injuste avec moi, qu'est-ce que je vous ai fait ?

Le capitaine en profita pour s'éclipser dans la forêt, il faisait attention de ne pas s'éloigner du sentier dessiné naturellement entre les arbres. Il traversait marchait doucement à travers les rayons du soleil qui passaient entre les feuillages et formaient un paysage absolument magique. Toujours à faible allure en veillant à ne pas s'éloigner, il sortit de sa poche la console de commande du vaisseau qui ressemblait à une mini tablette épaisse. Cet objet était l'équivalent de l'ordinateur de bord du vaisseau, de son système de sécurité et tout ce qui concernait le plus petit interrupteur à l'intérieur du Discovery, il était d'une importance vitale et Osman faisait en sorte de l'emporter avec lui à chaque fois qu'il avait à quitter le vaisseau.

Il s'arrêta un moment pour observer les alentours, il n'y avait rien à signaler excepter les oiseaux qui virevoltaient au-dessus de sa tête. Rassuré, il sortit l'objet de la taille de sa paume de sa poche et commença à rechercher le signal qu'il avait capté quelques jours plus tôt. Une ligne horizontale s'affichait sur l'écran indiquant l'intensité des ondes interceptés, elle indiquait les mêmes mesures cardiaques que la dernière fois. Son cœur gonflé d'appréhension, il changea de direction vers l'Est là où le signal était le plus fort. Il ne savait vraiment pas à quoi s'attendre, une saine curiosité s'empara de lui surpassant l'anxiété qui le faisait transpirer doucement. Il était sûre d'une chose pourtant, c'était un signal artificiel lancé par quelque chose ou pire quelqu'un. Il était trop régulier pour être naturel et néanmoins trop lent pour être celui d'un autre être humain vivant. Alors qu'est-ce que ça pouvait être ? Osman n'en avait pas la moindre idée à ce stade mais son cœur battait à l'idée de ce qu'il pourrait découvrir. Il se demandait ce qu'il ferait si il s'agissait d'une espèce humanoïde technologiquement avancé ou peut être une espèce totalement nouvelle qu'il ne pouvait pas imaginer. Pourrait-il se montrer sans crainte ? Seraient-ils pacifiques ? Était-il concevable d'avoir des relations avec d'autre forme de vie ? Il essayait d'imaginer le scénario sur Terre et se rendit vite à l'évidence qu'il faudrait être discret si il ne voulait pas être transformé en cobaye de laboratoire. Il laissa s'échapper un soupir d'inquiétude en plissant les sourcils.

Capitaine Osman Celik - Les Anciens Astronautes Where stories live. Discover now