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Nous y étions. Nous étions à présent tous rassemblés dans la forêt de Poudlard. Pour la première fois Tom m'avait prit la main en public, devant tous le monde, devant tous ses mangemorts. Dans l'autre main je serrais la pierre de résurrection qui n'avait cependant pas marché. Mais si nous en étions là aujourd'hui c'était pour cette pierre, donc je me devais de l'avoir avec moi. Je sentis le regard insistant de Drago mais je n'y prêtai aucune attention, j'écoutais ce que Tom disait avec grand intérêt.
- N'épargnez personne, ordonna-t-il. Si la personne qui vous fait face est du côté de Potter, mettez-la hors de d'état de nuire. Ce sont tous nos ennemis.
Mon regard se tourna alors vers Ginny qui avait les épaules entourées par le bras de Blaise. Même si elle avait elle aussi celui qu'elle aimait ici, je savais que ce serait plus dur pour elle. Car non seulement elle avait des amis dans l'autre camp, mais aussi sa famille. Chose que je n'avais pas depuis bien longtemps.
- Les enfants devraient rester dans la forêt non ? Proposa Narcissa d'une voix tremblante en serrant le bras de son fils. Ils ne seront pas d'une grande utilité dans la bataille et feront des cibles trop faciles.
Le visage de Lucius se décomposa devant ce que sa femme venait de dire. Quant à Tom, il se contenta de lui lancer un regard noir. Il avait été insensé que Tom lui réponde qu'elle avait raison. Pour lui chaque personne comptait et personne n'échapperait au combat.
- Hermione tu resteras avec moi, déclara Tom à mon grand soulagement.
Je n'aurais jamais imaginé m'écarter de lui une seule seconde.
- Bellatrix aussi, ajouta-t-il.
Je détachai ma main de son emprise et le regardai d'un air qui voulait clairement dire que c'était hors de question.
- Bellatrix est la meilleure après nous, se justifia-t-il. Sa présence sera nécessaire.
Cette dernière sourit de fierté.
- Que pourrait-elle bien nous apporter ? Insistai-je cependant. Nous sommes puissants, immortels, invincibles !
- Ce n'est pas le moment Hermione !
Tom me quitta des yeux pour s'adresser de nouveau à l'ensemble du groupe. Je ne pus m'empêcher de me tourner vers le regard de Drago qui était encore plus insistant. J'avais l'impression de l'entendre dire " tu vois, tu serais tellement plus heureuse avec moi". Mais il avait tord, Tom avait ses défauts, mais je l'aimais plus que tout. Quant à Drago, je l'avais toujours détesté à Poudlard, alors pourquoi cela aurait-il changé ? Si, je l'appréciai un peu, mais cela n'allait pas plus loin. Et je ne comprenais pas comment il pouvait espérer quoi que ce soit venant de moi.

J'avais envie de demander à Tom que Ginny reste avec nous, avec moi. Mais je me l'interdisais. Après tout j'étais certaine qu'elle aussi préférait rester auprès de celui qu'elle aimait durant la bataille. Mon besoin de la mettre en sécurité s'était incliné devant son besoin à elle d'être avec Blaise. Je restai alors silencieuse en continuant d'écouter les instructions de Tom. Et bientôt sans que j'y sois réellement préparée tout le monde s'avança peut à peut vers le château, seuls Tom, Bellatrix et moi, restâmes en retrait à l'arrière.
- Jamais ils ne gagneront ! Fit Bellatrix d'une voix chantante en regardant au loin. Et le seul fait qu'ils puissent l'espérer me donne envie de tous les tuer.
- Ferme-là! ! Ne puis-je m'empêcher de lui lancer.
- Dois-je te rappeler que nous sommes dans le même camp Hermione ? Me signala Tom d'une voix autoritaire.
- Tu as raison nous sommes tous dans le même camp ici et je vais rejoindre ceux qui se battent !
Je m'avançai alors d'un pas déterminé vers le château.
- Hermione revient, déclara Tom d'une voix calme.
- Non, dis-je calmement en me retournant. Ma place est près de Ginny, de tous les autres, et j'ai bien trop peur que quelqu'un tue Minerva à ma place.
Je tenais en effet plus que tout à ma vengeance. Je vis Tom soupirer.
- Qu'as-tu dans la main ?
Je lui montrai la pierre.
- Qu'est ce que tu fais avec ?
- C'est à cause de cette pierre que tout à commencé, c'est avec cette pierre que tout finira, déclarai-je alors.

Je m'étais attendu à ce que Tom insiste pour que je reste près de lui, mais non, il n'avait opposé aucune résistance supplémentaire. Bien que je marchais en direction du château j'étais tiraillée entre deux sentiments : la jalousie et retourner au près de Tom pour qu'il ne se retrouve pas seul avec Bellatrix, et la haine, l'envie de tuer Minerva et de protéger Ginny.
Quand j'arrivai enfin à la lisière du bois, je n'en crus pas mes yeux. Des sorts fusaient dans tous les sens, je n'avais jamais vu une agitation pareille dans ma chère école. Mon estomac se noua. J'avais peur. Je n'avais pas peur pour moi, j'étais immortelle, j'avais peur pour tous les autres, même pour Tom qui ne pouvait pourtant pas mourir.
Je cherchai Ginny du regard et ne la trouvant pas je m'enfonçai dans le château une capuche sur la tête pour qu'on ne me reconnaisse pas. Ma lourde cape frôlait le sol à la vitesse de mes pas. Je vis Molly Weasley au loin de battre contre Lucius. Je vis en haut de l'escalier Fred et George se battrent côte à côte contre deux mangemorts. Je passai à côté sans que quiconque ne fasse attention à moi, j'avais l'impression d'être invisible.
Soudain je me stoppai quelques mètres plus loin, était-ce possible que je sois vraiment invisible ? Personne ne semblait s'apercevoir de ma présence, était-ce pour cela que Tom m'avait laissé m'en aller aussi facilement, m'avait-il lancé un sort qui pouvait se rapprocher du pouvoir de la cape d'invisibilité ? J'eu cependant rapidement une réponse.
Neville Londubat venait de s'arrêter face à moi, la baguette pointée dans ma direction.
- Fait attention à toi, lui lançai-je affectueusement.
- Hermione ?! S'exclama-t-il. Mais qu'est ce que tu fais là ? Les garçons m'ont dit que tu avais disparu il y a des mois! Les mangemorts sont partout, redresse ta baguette, tu dois être prête à te battre !
Se pouvait-il vraiment que l'ordre ait gardé le secret ? Se pouvait-il que Neville ne soit pas au courant de ma position auprès de celui qu'il appelait Voldemort ?
- Je ne crains rien ne t'en fait pas, répondis-je en redressant quelque peu ma capuche. Par contre fait attention à toi Neville. Je t'ai toujours considéré comme un bon ami, ajoutai-je.
- Mais qu'est ce que tu racontes Hermione ! S'exclama-t-il. Ce que tu dis ressemble à des adieux, ne t'en fait pas nous gagnerons !
- Quand tu dis nous, tu parles de qui ? Demanda soudain Ron qui venait de rejoindre Neville en pointant sa baguette sur moi d'un air féroce.
Neville tenta de lui baisser mais Ron insista.
- Tu es sous le sortilège de l'impérium ? Demanda Neville stupéfait en regardant Ron.
- Hermione est de leur côté, elle fricote avec Voldemort, cracha-t-il.
- Je ne fricote pas avec lui, lui lançai-je d'une voix glaciale.
Soudain un silence s'installa. Harry venait de nous rejoindre, me faisait face à son tour. Je le regardai droit dans les yeux, allait-il essayer de me tuer ?
- Ginny va bien ? Me demanda-t-il cependant.
- Comment sais-tu que...
- Je m'en suis douté c'est tout, et puis elle m'a prit le vif d'or, répondit Harry d'une voix triste. Pourquoi a-t-elle changé comme ça ?
- Stupéfix ! Lança soudain Ron à mon encontre.
- Protégo, ripostai-je avec tout mon calme.
- Hermione ... marmonna Neville. Tu es vraiment du côté de...?
- Oui. Je l'aime... répondis-je comme pour m'excuser. Et ce depuis bien avant votre naissance à tous.
- Et elle, elle l'aime n'est-ce pas ? Continua cependant Harry.
- De qui tu parles ? Demanda Ron qui semblait s'étrangler.
- Ginny aime Zabini ? Je ne me trompe pas je crois, je les ais vu se battre côte à côte.
Je restai silencieuse.
- Arrête de dire n'importe quoi, cracha Ron en tentant de me lancer un nouveau sort que j'esquivai aussi rapidement que le premier.
- Oui, répondis-je alors à l'adresse de Harry.
- Hermione !
Je me retournai en direction du cri. C'était Drago.
Il se plaça devant moi et pointant sa baguette sur mes trois anciens amis de Gryffondor.
- Il ne se passe rien Drago, dis-je alors. Va-t-en.
- Ils te menacent j'en suis certain, insista-t-il sur le qui-vive.
- Suis-je en position de combat ? Insistai-je alors exaspérée. J'aime Tom alors maintenant arrête !
Je tirai Drago par le bras et nous descendîmes les escaliers.
- ENDOLORIS !
Drago reçut le sort en plein milieu du dos et s'écroula dans les escaliers. Je me retournai rouge de colère vers Ron qui maintenait le sort contre lui.
- ENDOLORIS! Lançai-je à mon tour à l'encontre de Ron qui s'écroula par terre relâchant Drago.
Mon sort était en effet bien plus puissant que le sien, mais je le stoppai aussitôt.
Harry et Neville avaient levé leur baguette contre moi mais je leur tournai de nouveau le dos pour descendre les escaliers en courant afin de rejoindre Drago et le relever.
- Tu t'es inquiétée pour moi ? Demanda-t-il plein d'espoir.
- Tu es dans mon camp, j'en aurais fait de même pour n'importe qui.
Une main se posa sur mon épaule mais se retira presque aussitôt. C'était Narcissa qui avait à peine eu le temps de me remercier, elle était en plein combat avec un des professeurs de Poudlard.
Mon regard s'égara dans le grand hall et s'arrêta sur la deuxième personne que je cherchais après Ginny : Minerva. Un grand sourire s'inscrivit sur mes lèvres et je me dirigeai d'un pas serein dans sa direction.
- Minerva ! Criai-je alors pour attirer son attention.
Cette dernière se tourna vers moi et pointa sa baguette dans ma direction quand elle me reconnu.
- Tu ne te souviens pas ? Lui murmurai-je une fois vraiment près d'elle. Je ne peux pas mourir.
- Tu peux quand même souffrir horriblement ! S'exclama-t-elle.
- SEPTUSEMPRA! Cria-t-elle alors.
Il y eu du mouvement. Je fus violemment jeté au sol pendant qu'un cris de douleur raisonnait dans le hall.

Drago était au sol baignant dans son sang.
- Drago ! Drago! M'exclamai-je alors en le secouant.
Cet idiot s'était jeté devant moi pour m'empêcher de recevoir le sort. On faisait ça chez les moldus, mais pas chez les sorciers, pas alors que nous avions des baguettes magiques à la main, et pas quand la personne contre qui le sort était tournée ne pouvait dans tout les cas pas mourir !
- Drago! Réponds-moi !
- Embrasse-moi, murmura-t-il d'une voix faible.
J'avais utilisé tous les sorts possibles, tous les sorts que je connaissais pour le sauver mais cela n'avait servit à rien, il avait reçu le sort directement en plein coeur et dans ce cas précis il n'y avait rien à faire, mis à part le regarder souffrir en attendant qu'il sombre pour toujours.
- Embrasse-moi, répéta-t-il.
Je lui souris tristement. Il avait le droit de partir avec un peu de bonheur. Je m'approchai alors de son oreille et chuchotai.
- Je t'ai toujours trouvé extrêmement beau Drago, tu étais le plus beau de Poudlard, je ne sais pas combien de fois j'ai imaginé t'embrasser lorsque j'étais élève avec toi. S'il n'y avait pas eu Tom, c'est avec toi que j'aurais voulu vivre, sans aucune hésitation. Sache que tu aurais été mon choix si Tom n'avait pas existé, ça aurait été toi Drago.
Je me redressai pour le regarder. Il souriait, il semblait même fier. Je déposai alors mes lèvres sur les siennes. Quand je me redressai, ses yeux étaient fermés et il ne respirait plus. Drago était mort.
Un hurlement de désespoir me perça les oreilles. Narcissa se jeta alors sur son fils , son visage noyé sous les larmes. Je posai une main ferme sur son épaule.
- Ton fils va être vengé Narcissa. Minerva ne fera plus jamais de mal à qui-que ce soit, crachai-je.

J'avais menti à Drago, bien sur que j'avais menti ! Il était certes beau mais il n'était rien à côté de Tom. Même si Tom n'avait pas existé, je n'aurais jamais accordé la moindre importance de ce genre à Drago. Et que me coûtait ce mensonge ? Rien, mis à part le fait d'avoir apaisé Drago dans sa mort.

Lorsque je refis face à Minerva, elle me lançait un regard abasourdis.
- Que penser de toi Minerva, sifflai-je alors. Un professeur qui tue un de ses élèves !
- Je ne pouvais pas savoir qu'il se jetterait devant toi ! Je ne voulais atteindre que toi, répondit-elle affolée par ce qui venait de se produire
- Pourtant Drago est mort à cause de toi ! Je ne te tuerais pas qu'en mon nom ce soir, je te tuerais aussi pour Drago, dis-je en pointant ma baguette dans sa direction.
- HERMIONE !
Tom venait d'arriver dans le grand hall et me regardait avec haine. Au début j'avais cru que c'était Minerva qu'il regardait de cette manière, mais non, c'était bien moi. Son cri avait été féroce, comme si il était près à me tuer. Je le regardai étonnée, mais lui semblait vraiment près à ma tuer.

Tout mouvement s'arrêta dans la salle, comme pour voir ce qui mettait le célèbre Voldemort hors de lui.

Défaut de mémoire Donde viven las historias. Descúbrelo ahora