Chapitre 15

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La douleur se répand dans tout mon corps, j'aimerais hurler mais aucun son ne sort de ma bouche, ils se bloquent dans ma gorge. Je sens des mains me manipuler, tantôt ma tête puis mon torse en passant par mes bras et mes jambes. Je suis aussi passé du siège confortable de ma voiture à un sol chaud mais inconfortable.

J'essaie de me remémorer, de comprendre où je suis, pourquoi je suis comme ça. La douleur m'empêche de me concentrer mais j'ai quelques flash : une voiture qui fonce droit devant moi, le choc.

J'essaie de bouger, seulement, je me sens lourde, comme si on m'écrasait. Je ne sais pas combien de temps passe, je n'ai plus la notion du temps mais je me sens de plus en plus fatiguée, mon cerveau tourne au ralentit. J'ai comme image la faucheuse qui me tend sa main mortelle, l'envie de la prendre pour ne plus être face à cette souffrance est forte, d'autant plus, je m'épuise à me battre. Je toute façons qu'est-ce qui me retient ici, sur terre ? Rien, je peut partir l'esprit tranquille.

Je commence alors à lâcher prise, le sentiment de bien-être est agréable, la douleur s'enlève petit à petit, je ne pouvais pas rêver mieux. J'aimerais rester dans cette état de béatitude pour toujours, je me sens légère, heureuse, tout mes problèmes se sont envolées. Je suis en train d'atteindre le point de non-retour, celui ou je partirais à jamais.

Je sombre, encore, doucement.

Au moment où j'effleure la main froide de la faucheuse, je vois ma vie défiler, c'est à la fois douloureux et apaisant.

Une personne en particulier retient mon attention, Victoria De Angelis. Sa beauté ravageant, son caractère bien trempé, son don pour la basse, son amour sans limites. Tout ce que j'ai abandonné pour ses beaux yeux, pour toucher le bonheur avec elle. Je pense ensuite à son groupe, Måneskin, tout ce qu'ils ont inconsciemment fait pour moi avant de les rencontrer. Leurs chansons qui m'ont touché en plein cœurs, je les aimaient déjà tellement, je les idolatraits même. Ensuite, je les ais rencontré, dans cette rue, puis tout c'est enchaîné. A cette instant, je me sens coupable de les abandonner ainsi mais il est presque trop tard.

Je me rappelle alors les événements : La route, Vic au téléphone, une voiture qui en dépasse une autre, le choc.

Je parlais avec Vic ! Elle à dû tout entendre, il faut que je lui dise que tout va bien, je vais bien. Malheureusement, je m'enfonce de plus en plus, mon cerveau ralentit, je commence à avoir du mal à réfléchir.

Non !

Je ne peux pas la laisser. C'est ma dernière chance, il faut que je me réveille. Je dois me défaire de cette emprise si douce et confortable, ça me demande énormément d'énergie, je ne sais pas si je vais y arriver.

J'ai peur, les secondes passent et je m'épuise. C'est ma dernière chance, je tente une dernière fois, si ça ne marche pas, je serai obliger de sombrer à jamais. Rien que d'y penser, j'ai un pincement au cœur, je ne veux pas laisser mes proches. Je veux au moins entendre la voix de Vic une dernière fois, ma motivation remonte en flèche.

Les secondes et les minutes passent et je m'éloigne doucement de cette chaleur réconfortante. Je commence aussi à ressentir de la douleur, d'abord dans mon bras puis ma tête, elle s'étend minutieusement et s'intensifie en même temps. J'aurais voulu ne jamais avoir affaire à cette douleur mais c'est pour la bonne cause, il faut que je tienne.

J'arrive tant bien que mal à bouger mes doigts, je reprends le contrôle de mon corps. J'entends aussi un brouhaha autour de moi, je sens le soleil tapé sur mes paupière sensibles, j'arrive malgré tout à ouvrir les yeux, je suis toujours allongée sur béton. Plusieurs personne en uniforme s'attroupe autour moi me posant pleins de question tous en même temps, je n'arrive pas à les suivre.

- Vic. Il faut lui dire que je vais bien. Je dis faiblement en cherchant mollement mon téléphone.

- Ce n'est pas le moment ! Il faut tout de suite vous amener à l'hôpital. Rétorque le pompier sèchement.

- Appelez-la, je vous en supplie. Juste 30 secondes. Je continue désespéré.

- Ce n'est pas le moment. Votre amie aura des nouvelles de vous quand vous serez à l'hôpital. C'est comme ça, on ne peut pas faire autrement. Il y a des choses plus importantes avant, comme vous gardez en vie. On a déjà failli vous perdre une fois, maintenant, on a plus de temps à perdre. M'explique l'homme durement.

J'ai voulu insister mais je me suis résignée au dernier moment. Dans un premier temps, je sais que je n'aurai pas gain de cause, dans un second temps, je n'ai pas l'énergie pour faire ma tête de mule, je veux juste être tranquille pour l'instant.

Comme prévu, on m'amène à l'hôpital en plus, je suis branché de partout, ce n'est pas pratique pour bouger. Pendant le trajet, le pompier m'explique exactement ce qu'il c'est passer, tout ce que j'ai retenu est que j'ai eu beaucoup de chance et que ma voiture est bonne pour la casse. Une voiture qui te fonce dessus à vive allure laisse peu de chance.

On arrive rapidement aux urgences, on me trouve une chambre vide tout de suite. On me demande le numéro de Vic, encore très fatiguée, je suis incapable de le donner entièrement, je montre alors mon téléphone du doigts et donne-les indication au médecin pour qu'il tombe sur le numéro de la bassiste.

Pendant ce temps, je fais pleins d'examens pour savoir ce qui a été touchée, en plus chaque manipulation est une horreur pour moi, j'ai mal partout malgré les médicaments qu'on m'a donnés. Je me retiens de peu d'hurler mais je ne peux pas m'empêcher de pleurer, j'ai l'impression qu'on me torture. J'ai l'impression que les minutes sont des heures et toujours pas de Vic en vue, je ne sais pas dans combien de temps elle arrive.

- Mademoiselle, nous avons les résultats de tout vos examens. Je suis désolé de vous annoncer ça mais ils ne sont pas bon du tout. Une bonne partie de vox organes ont été gravement touché, ils peuvent cesser de fonctionner à tout moment, pour éviter cela, il faut agir vite. Il va falloir un traitement lourd et plusieurs opérations, seulement, si ont vous laisse réveiller, j'ai bien peur que votre corps ne le supporte pas. La seule solution est de vous plonger dans un coma artificiel, très vite. M'informe l'homme.

Je ne sais pas comment réagir, je ne me rends pas compte tout de suite de ce que ça veut dire, les conséquence qu'il y aura derrière. J'ai tellement de question.

- Est-ce que je vais me réveiller ? Je me risque à demander.

- Vue votre état, on n'est pas sûr. Votre corps est trop abîmé pour s'avancer autant. M'affirme le médecin honnêtement.

- Vous m'endormez dans combien de temps ? Je continue la voix tremblotante.

- Le temps de vous installer pour que tout se passe au mieux. On peux le faire dans 10 minutes, je ne peux pas faire plus rapidement. Propose le docteur.

- Non ! Je veux d'abord voir Vic ! J'ai besoin de la voir une dernière fois. Elle arrive dans combien de temps ? Je rétorque affolé.

- Elle est déjà dans la salle d'attente. Je dois d'abords la voir pour lui expliquer la situation puis vous pourrez vous entretenir avec elle. Comme ça on va déjà pouvoir vous préparez.v. Tranche l'homme.

Je hoche la tête, incapable de rajouter quoique soit. En un clin d'œil je me retrouve seule dans cette chambre. La peur au ventre, je suis obligé d'attendre patiemment, encore.

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Hey tout le monde ! Voici le chapitre 15.

J'espère qu'il vous a plus.

Sinon n'hésitez pas à me donner vos avis, ça fait toujours plaisir.

Si vous avez des hypothèses, n'hésitez pas à me les dire.

Merci d'avoir lu et rendez-vous au prochain chapitre

Kiwi 🥝

Eye contact × Måneskin *Tome 2*Where stories live. Discover now