Chapitre 21

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Je me sens lourde, chaque parcelle de mon corps semble peser une tonne. Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il se passe, je n'en ai aucun souvenir. J'ai l'impression d'être dans du coton, je réfléchis lentement et les bruits sont étouffé, lointain, je n'arrive même pas à les identifier.

Je n'ai pas non plus la notion du temps, quel jour on est ? Il est quelle heure ? Depuis combien de temps suis-je suis comme ça ? Tant de question sans réponse. Je tente de toute mes force pour bouger ne serai-ce un doigt, un cil pour montrer que je suis là, presque consciente mais sans succès.

Des minutes et des heures passent et certains bruits commencent à devenir plus nette, surtout un bip court et régulier. Je me concentre dessus pour faire passer le temps.

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3 600 bips plus tard, un grincement retentit et des voix se font entendre, je suis encore trop sonnée pour comprendre leurs conversations. Je sens les présences autour de moi, toucher mes bras et mon visage. Soudain une idée me vient en tête pour leur faire comprendre que je les entends. Je me concentre pour faire battre mon cœur plus vite, ça semble marcher, le bip est plus rapide pendant un court laps de temps, ça me demande trop d'énergie. D'un coup je ne sens plus aucun mouvement.

Je retente l'expérience mais sans succès, le mouvement reprends et une troisième voix s'élève, je sens qu'on m'examine, encore. Je peux même dire qu'une légère lumière m'a gêner pendants quelques secondes.

Les heures se passent comme la première, je compte les bips et de temps en temps on vient me voir. Ce qui me perturbe le plus c'est que les voix changent constamment, les infirmier et des visitent ? Les sons sont encore trop lointain pour les reconnaître mais je me bats.

Je sens de plus en plus mon corps, maintenant, je sais ce que font les infirmières quand elles m'examines, je sens même le tuyaux dans ma gorge m'aidant sûrement à respirer. C'est d'ailleurs une sensation désagréable, dès que j'aurais repris possession de mon corps, c'est la première chose dont je m'occupe, enlever ce fichu truc.

Le temps continue de passer, lentement. Il me semble qu'il c'est passer plusieurs jours mais désormais, j'arrive à comprendre les conversations malgré le fait que mon cerveau tourne encore au ralentis. Je n'arrive toujours pas à me rappeler ce que je fais à l'hôpital, j'ai beau me creuser la tête, impossible de me souvenir. De plus, quelque chose dont je n'avais pas fait attention est que les infirmières ne parlent pas français. J'aurais perdu connaissance pendant mes vacances à Rome ? Alors où sont mes amis ? Tant de questions sans réponse.

D'autres voix résonnes dans la pièces mais cette fois-ci, ils parlent anglais. Je reconnais la voix de mes parents ! Je suis tellement heureuse de les entendre, même Alex et Emma sont présents.

- Oh ma chérie, comment on en est arrivées là. Commence ma mère en caressant délicatement mes cheveux.

- Elle va se réveiller mon amour, les médecins sont confiants, laisse lui le temps de reprendre ses esprits. Continue mon père doucement.

- Je m'en veut vraiment de ne pas être venue la voir avant. 6 mois... Sans l'apercevoir ni l'entendre. Des fois, je lui en veut d'avoir emménagé à Rome, c'est notre seule fille et elle est partis loin de nous. Même si elle prends des nouvelles de nous régulièrement, elle me manque mais d'un autre côté, je suis si fier d'elle. Explique ma génitrice d'une voix émue.

- Ça n'aurait rien changer, on pouvais pas rentrer dans la chambre, elle était trop fragile. Il nous restais juste à attendre. Achille est devenue une vraie femme, elle à pris son indépendance et se débrouille bien. Elle évolue dans un environnement qui lui convient parfaitement et des proches sur qui elle peut compter. Malgré le fait qu'elle soit partis loin de nous, nous pouvons qu'être fière d'elle. Exprime mon papa avec une pointe de fierté.

Eye contact × Måneskin *Tome 2*Where stories live. Discover now