NEUVIÈME JOUR.

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Nda : ne lance pas la musique tout de suite, patiente un peu :)

***

Hier soir, lorsque Kayden a posé un pied dans l'arène, j'ai compris. J'ai compris que jamais nous ne saurions ce qu'il s'était passé, car la seule chose réellement importante était qu'il soit là, à nos côtés. Peu importe de quelle façon il y était parvenu, il était là et c'était tout ce qui importait. 

Et ce qui importait davantage était que soyons là pour lui, pour lui montrer que, malgré tout, son âme n'était pas condamnée. J'ai compris que jamais nous ne parlerions de nos missions, car nous les rendrions davantage réelles, davantage irréversibles. Comme si l'on se condamnait à vivre l'enfer qui nous tendait déjà largement ses bras.

Mais c'est lorsque j'ai croisé son regard que j'ai su. Aucun de nous n'y échappera. Le mieux est d'oublier, ou bien de tenter d'oublier. 

C'est lorsqu'il s'approcha de moi et je lâchai :

- C'est à mon tour...

Alors il me serra fort dans ses bras et c'est à cet instant que je réalisai vraiment ce que cela impliquait. Mon cœur battait la chamade tandis que je m'éloignais, faisant un dernier signe de main à mes camarades, munie de toutes mes affaires.

J'allumais mon bracelet et projetais la carte, je l'observai et parti en direction du Nord. La zone de leur territoire se trouvant à quelques kilomètres au Nord de notre territoire.

22:34:56

22:34:55

22:34:54

Voilà le temps qu'il me restait pour accomplir ma mission. Et je n'avais pas d'autres choix que d'y parvenir. Je ne pouvais pas mourir tout de suite, je ne pouvais pas abandonner mes amis, je ne pouvais tout simplement pas abandonner tout court.

Je marchais sous le ciel étoilé, le silence de la nuit qui m'apaisait quelque peu, et paradoxalement, m'angoissait. La lune était pleine ce soir et éclairait mon chemin. 

J'allumais de temps en temps mon bracelet pour vérifier que je me dirigeai bien dans la bonne direction, ce qui semblait être le cas.

Le chemin se passait sans encombre, ce qui ne cessait d'augmenter mon angoisse, car s'il y avait bien une chose dont j'étais certaine, c'était que la Réhabilitation était tout sauf simple. 

J'arrivais maintenant dans la zone dans laquelle se trouvait leur territoire. Je me fis encore plus silencieuse que je ne l'étais déjà et davantage attentive. J'étais maintenant dans le fin fond la forêt, et ne remarquais aucun campement.

J'observais les alentours pour tenter de trouver un point de vue plus en hauteur afin de le trouver. Je décidais donc de commencer à monter à un arbre assez feuillu, qui possédait des branches assez solides pour me supporter. Je montais à une hauteur assez élevée, mais tout de même raisonnable et observais les alentours. La nuit, qui m'avait été favorable jusque-là en camouflant ma présence, avait changer de camp puisqu'elle devait cacher leur campement. 

Puis, au loin, je parvins à distinguer une légère fumée qui s'élevait dans les airs. Un feu. Leur campement devait se trouver à cet endroit. Je redescendis et me mis en direction du feu qui se trouvait à plusieurs mètres. 

Lorsque j'arrivais proche de celui-ci, je distinguais quelques chuchotements très discrets. Je me cachais donc derrière des buissons et observais un groupe de jeunes aux imperméables verts. Certains dormaient à terre et d'autres étaient toujours éveillés et discutaient calmement.

La RéhabilitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant