Chapitre 23

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Une guirlande lumineuse de Noël, qui faisait le tour de la chambre, diffusait une douce lumière tamisée et donnait une atmosphère festive à la pièce. Les murs étaient décorés de souvenirs d'enfance, reflétant les goûts et les rêves de Kara lorsqu'elle était adolescente. Elle avait sorti quelques coussins de sa penderie, et les quatre filles s'étaient installées en cercle, chuchotant entre elles. Les deux Anglaises avaient envie de parler de ce qui s'était passé un peu plus tôt, mais elles savaient que le sujet était à éviter. Tilly refusait catégoriquement d'aborder la discussion, sachant qu'elle ne l'apprécierait pas. Abigail préféra détourner l'attention en évoquant la journée passée à Carcassonne, un rare moment où elle avait été réellement heureuse. Fière d'elle, elle prit un décision.

« Titi, je vais rentrer avec toi », déclara Abby d'un ton déterminé.

Tilly, surprise, lui demanda : « Comment ça, rentrer où ? »

« À Brighton, avec toi », répéta Abby.

Tilly était perplexe. « Mais pourquoi ? »

« Ta famille a besoin de toi. Tu ne peux pas les laisser dans l'angoisse plus longtemps, Tilly. C'est égoïste. Mais... je tiens à toi, alors je vais rentrer avec toi et affronter ce qui m'attend. C'est ce qu'il y a de plus juste à faire », expliqua Abby avec douceur.

Tilly, les yeux brillants, demanda timidement : « Est-ce que tu resteras avec moi ? Je ne veux pas te perdre, Abby. »

Abby prit une profonde inspiration et répondit sincèrement : « Je ne sais pas ce qui va se passer, mais si je peux rester à tes côtés, je le ferai. Tu comprends que tu dois rentrer, n'est-ce pas ? »

Tilly hocha la tête, les larmes coulant sur ses joues. « Oui, Abby.

— Les filles, tenez », dit Kara en tendant un papier. « Ce sont nos coordonnées. Vous pouvez nous contacter de différentes manières. Abby, nous avons une proposition, ce n'est pas certain, c'est juste une idée, d'accord ? Je pourrais peut-être te procurer de faux papiers. Un nouveau nom. Une nouvelle vie. Tu pourrais venir avec nous à Los Angeles. Tu n'auras plus à fuir, chercher où dormir, te demander si tu auras à manger.

— Abby », reprit Bethany. « Nous envisageons d'ouvrir un commerce, bien que nous ne sachions pas encore quoi ni où. Mais nous voulons que tu nous rejoignes. Nous te garderons avec nous si tu le souhaites.

— Mais... et Tilly ? », demanda-t-elle en attrapant la main de sa meilleure amie, la serrant.

« C'est un choix déchirant, je le sais. Mais sache que la police devra te rencontrer concernant l'agression contre ton beau-père, mais tu as sauvé Tilly d'une agression, et cela jouera en ta faveur. Tu pourras essayer de trouver un emploi pour rester près de Tilly, c'est sûr. Tu as deux choix. Nous soutenons toutes les deux, les filles.

— Abby ? » demanda Tilly doucement, « Tu sais que je t'aime, n'est-ce pas ? Je pense que ce serait égoïste de te forcer à venir avec moi. La police... tu vas avoir un dossier criminel. Je... oui, Kara, Bethany. Si je rentre et que tout se passe bien avec mes parents, si je leur explique que je veux avancer dans ma vie, est-ce que je pourrais venir vous rejoindre et travailler avec vous aussi ?

— Kara, et si on ouvrait un restaurant ? Tilly, tu aimes cuisiner, n'est-ce pas ?

— Oui, j'ai même un diplôme en cuisine.

— D'accord ! Suis-moi sur cette idée, Harp. On ouvre un restaurant, on établit un contrat de travail et Tilly pourra demander un visa de travail, vu qu'elle aura un contrat.

— Très bien, un restaurant, ça me va », confirma Bethany. « Rien que des filles, ça finira comme dans Coyote Ugly *! » plaisanta-t-elle. « We can't fight the moonlight **, les filles ! Tilly, on compte sur toi !

Second chances Tome 1/6Where stories live. Discover now