Chapitre 5

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Ce fut le dimanche matin qu'ils se retrouvèrent tous les deux dans un bus les ramenant à Yûei. Lorsque Katsuki y rentra, Izuku lui fit aussitôt un signe de main et ce fut donc tout naturellement qu'il se dirigea vers lui pour s'asseoir à ses côtés. Si une partie de l'Alpha fut soulagé qu'il ne porte pas de patch, l'autre tenta de l'ignorer.

— Je n'ai dit à ma mère que ce matin pour... Tu sais quoi..., souffla son partenaire. J'ai pensé qu'elle n'aurait pas le temps d'appeler ta mère et donc que tu serais tranquille encore un peu.

— Ah... La vieille harpie va sans doute m'appeler dans la journée, mais c'est toujours ça de gagné.

C'était la chose qui se rapprochait le plus d'un merci et Izuku en avait conscience, si bien qu'il se mit à sourire.

Le trajet se déroula avec la voix d'Izuku en fond sonore, à laquelle Katsuki ne répondait que par quelques onomatopées. Tout ce qu'il retint du monologue de son rival était la hâte qu'il avait à retourner sur les lieux de leur stage, qu'il redoutait les examens de mars et qu'il trouvait dommage que leurs camarades aient prévu de s'éparpiller autant après leur remise de diplôme. Sur ce dernier point, le jeune homme ne voyait pas en quoi ils pouvaient se plaindre. Même s'il y avait certains de leurs camarades allant aussi loin que Kyushu ou Kobe, ceux dont ils étaient les plus proches allaient être tous relativement proches, hormis Kirishima qui resterait avec Fat Gum à Osaka. Cela, il n'en dit rien à voix haute et laissa son camarade plongé dans ses réflexions à voix haute.

Ils furent accueillis par une bonne partie de leurs camarades en arrivant au dortoir. Certains manquaient encore à l'appel, toutefois Izuku retrouva sa clique au complet et les trois Omégas échangèrent un petit moment de marquage comme il était commun dans les groupes soudés de cette manière. Katsuki n'avait pas fait attention à ces échanges avant les vacances, toutefois, en voyant le sourire sur les lèvres de son rival, il pensa qu'il gérait mieux ces contacts maintenant qu'il gérait un peu mieux ses pulsions.

— Ah, Midoriya, Bakugou, j'ai quelque chose à vous dire à tous les deux.

Izuku étant plus proche de Todoroki que lui-même ne l'était, il put se rendre compte qu'ils se tournèrent vers lui dans un mouvement synchrone qui manqua le faire sourire, pour une raison quelconque.

— Oui, Todoroki ? C'est à quel sujet ?

Les autres les laissèrent discuter en paix, s'éloignant juste pour un semblant d'intimité.

— Mon père nous attend pour le stage vendredi au lieu de jeudi, commença-t-il. Les dortoirs ont changé d'emplacement, alors nous devrons y aller plus tôt pour que Burning nous y emmène. Et il y a autre chose dont il voudra vous parler, mais veut le faire de vive voix.

— Quoi encore ? grinça Katsuki. C'était pas mieux que tu nous le dises directement ?

À cette question, Todoroki haussa simplement les épaules. Si ses relations avec son père s'étaient beaucoup calmées depuis leur première année, elles étaient encore loin de relations père-fils tout à fait normales. En connaissant un peu l'historique des Todoroki, il se fit la réflexion qu'ils ne devaient rien faire normalement, de toute façon.

— Oh, et j'ai besoin de te parler en privé, Bakugou, ajouta-t-il alors.

— Je vous laisse alors ! À tout à l'heure ! les salua Izuku.

Il s'en alla sans demander son reste, retrouvant Uraraka et Asui aussitôt. Katsuki les vit seulement disparaître derrière l'un des canapés avant de porter son attention de nouveau sur Todoroki.

— Alors ? De quoi tu veux me parler ?

— De Midoriya.

Il ne pouvait pas dire qu'il ne s'en doutait pas. Après tout, il y avait bien une raison à ce qu'il ait demandé à l'intéressé de s'en aller. Katsuki et lui ne discutaient pas tant que cela, même si Todoroki les considérait comme amis proches, selon ses propres mots.

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