Chapitre 4

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Le premier jour des vacances, Izuku et Katsuki prirent le bus ensemble pour rentrer chez eux. Si en première année, l'Alpha avait fait en sorte de s'asseoir à l'extrême opposé de son rival, il avait consenti à le laisser s'asseoir à ses côtés pendant la deuxième. Cette fois-ci, il laissa carrément Izuku s'asseoir côté fenêtre pour prendre la place côté couloir. S'il réalisa après-coup qu'il s'agissait certainement d'un signe de possessivité mal placée, il n'en dit rien et espéra que son camarade soit complètement dupe.

— Ça fait bizarre de rentrer dans des circonstances pareilles..., lâcha Izuku.

— T'as prévenu ta mère ? fit Katsuki.

Il lui lança un rapide regard, avant de se reporter sur les autres utilisateurs du bus, comme pour s'assurer que personne ne devinait le sexe secondaire d'Izuku malgré le patch anti-odeur qu'il portait. Katsuki fut pris d'une pulsion de mettre son bras sur ses épaules pour l'imprégner de son odeur, mais il se retint, serrant ses poings dans ses poches pour refouler cette pulsion.

— Hum. Je l'ai appelé à la fin de mon cycle, dit-il à voix basse. Elle n'est pas au courant par contre pour... Tu sais quoi.

— Encore heureux, grimaça Katsuki. Si tu lui avais dit, ma vieille l'aurait su aussitôt et ç'aurait été la première chose que j'allais entendre en rentrant...

Son camarade se mit à rire, avant de porter le regard vers l'extérieur.

— On commence ton entraînement demain, du coup, reprit l'Alpha. Je te dirai où on se retrouve.

— Oh, d'accord.

— C'est parce que tes instincts t'ont obligé à t'écraser contre moi que notre dernier combat s'est déroulé comme ça, pas vrai ?

— Hum, oui...

Katsuki se contenta de hocher la tête face à cette information. Yûei était censé fournir une sorte de formation à Izuku justement pour gérer les pulsions des Alphas, toutefois, il supposait qu'ils voulaient attendre qu'il s'habitue à l'odeur de base de ses camarades. Seulement, Izuku allait certainement prendre du retard s'il n'arrivait même pas à affronter Katsuki sans faire abstraction de leurs pulsions respectives, alors autant qu'il prenne les choses en main lui-même.

Il descendit le premier du bus, avec de simples salutations, en confirmant une fois de plus qu'il allait contacter son camarade pour le lendemain. Le sourire avec lequel le salua Izuku lui laissa une impression persistante, quand bien même il voulut rapidement l'effacer de sa mémoire.

Depuis l'arrêt de bus, Katsuki parcourut les quelques mètres qui le séparaient de la maison familiale, ne prenant pas la peine de dire un mot en ouvrant et refermant la porte. Toutefois, c'était sans compter sur l'oiseau de proie qu'était sa mère.

— Katsuki ? Tu es enfin rentré ?

— Ouais..., lâcha-t-il après un soupir.

Il eut tout juste le temps de retirer ses chaussures que la harpie accourut vers lui.

— Izuku va bien ? Inko m'a dit pour sa présentation ! Tu veilles sur lui au moins, j'espère ?

— C'est pas parce qu'il est subitement un Oméga qu'il est devenu faible ! cracha-t-il.

— Ce n'est pas ce que je voulais dire, imbécile ! Tu es son ami d'enfance ! Tu dois veiller sur lui ! D'ailleurs, ce n'est pas ce que tu as fait depuis que vous vous êtes réconciliés ?

Il ne répondit rien, tentant de cacher une grimace. Ce qu'il avait fait ces dernières années était un peu différent de ce que sa mère sous-entendait, mais l'idée était la même, même s'il ne voulait pas le reconnaître tout à fait. De toute manière, cette histoire ne concernait aucunement Mitsuki.

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