Atta sexdens [KiriBakuDeku]

24. Eiji

Pdv Izuku

Aujourd'hui, après avoir reçu ma commande de matériaux, c'est au tour des revêtements, donc, avec Eiji, nous allons dans une mercerie pour les choisir.

Y'a quelques jours, j'ai appris que mercredi prochain, c'était son anniversaire. Dommage que ça tombe juste avant le week-end de mon déménagement, mais Kacchan a prévu qu'on se rattrape dès le suivant.

Samedi soir prochain, ils viennent visiter la partie terminée de la maison et passent la soirée avec moi et je passe la nuit chez eux. Le lendemain, nous retournons chez moi pour finir de tout ranger et ma mère doit passer aussi.

Le soir, c'est dîner avec leurs parents, là, je flippe un peu...

Izuku : C'est sûr que ça ne dérange pas que tu t'absentes plusieurs heures ?

Eijiro : On te l'a déjà dit, le jeudi après-midi, y'a moins de monde, Kat's peut gérer tout seul. Pourquoi je ne suis pas surpris que tu attendes qu'on soit en route pour me demander ?

Izuku : J'y peux rien si j'ai toujours peur que Kacchan m'engueule

Eijiro : Parce que tu sais que tu l'aurais mérité. Faut sérieusement que tu arrêtes de penser que tu déranges ou je ne sais quoi

Izuku : Pardon, c'est plus fort que moi

Eijiro : T'excuse pas, c'est pour toi que je dis ça. Au fait, tu m'as demandé de faire un peu plus grand, mais tu n'as pas dit pourquoi

Izuku : C'est que... au cas où... j'ai quatre autres chats qui emménagent *petit sourire gêné*

Eijiro : *se stoppe*  Attend, t'es en train de dire que c'est pour...

Izuku : Vous, oui

Eijiro : C'est pour ça aussi, l'agrandissement ?

Izuku : Pas totalement. C'est d'abord pour me faire un grand bureau que je peux ouvrir sur le salon, mais dans lequel je peux aussi m'isoler. J'ai aussi pensé que ce serait mieux, quitte à faire des travaux, d'agrandir pour donner de la plus-value à la maison. Après, l'idée était d'avoir assez grand pour trois, j'avoue

Il m'embrasse tendrement, nous sommes en pleine rue et pourtant, je ne suis ni gêné ni anxieux à l'idée de ce que les passants pourraient penser.

J'ai le droit de les aimer, eux, des hommes, c'est ce que j'ai appris en étant dans leurs bras alors que le bar est bondé ou en ville comme maintenant.

J'ai toujours eu l'impression, la faute entre autres à mes « camarades » de classe, que je vivais dans l'interdit et la plupart de mes ex n'ont pas aidé à ce que ce sentiment disparaisse. 

Par contre, alors que le fait qu'ils soient deux devrait empirer cette impression, avec eux, je me sens bien, légitime.

Je ne peux pas parler « d'assumer », parce que je ne l'ai jamais caché non plus, mais m'exposer ainsi, presque revendiquer mon amour pour eux, c'est libérateur.