Chapitre 8

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Allongé sur mon lit, je continue à lire le carnet que Lémuel Winterban m'a donné. Je souffle et balance le journal à l'autre bout de la pièce. Je ne l'avais pas lu en entier, mais de ce que j'avais pû lire en une heure et demi, avec une nonchalance et un ennui comme j'avais vu auparavant, je n'ai rien trouvé d'intéressant à part peut-être qu'il avait un jour décidait de rentrer par effraction dans un bar avec ses potes pour boire un coup.

Connerie d'enfance et rien de vraiment répréhensible. Ce n'est pas avec ça que je vais pouvoir me débarrasser de lui.

Je secoue la tête et décide de m'habiller. Yléana m'avait dégolté une robe verte avec un décolleté plongeant et un horrible fendu avant faisant quasiment toute la longueur de ma jambe D'habitude ça ne me dérangeait pas de porter ça, histoire d'une petite apparition publique en tant que la "princesse Nina", mais je n'étais ni dans le mood de jouer à la princesse, ni dans le mood de jouer au gentil petit elfe bien sage.

Levant la main vers ma penderie, je fais léviter les robes dans celle-ci devant moi sans vraiment chercher à trouver LA tenue. Je continue ça, jusqu'à ce que la petite pierre orange d'une de mes bagues se mette à s'illuminer.

Je souris sans le vouloir et appuie dessus alors que le visage de Stanislaw se forme devant moi.

Wouah, ça marche vraiment, s'écrit-il en me voyant sûrement apparaître au niveau de sa bague.

Bien-sûr que ça marche, mon petit loup, ricane-je en me calant confortablement l'oreiller derrière moi. Tu as bien fait d'appeler, tu m'as sauvé d'un sérieux dilemme.

- Lequel ?

Je lui montre les robes qui continuaient à tourner lentement dans l'air. Je le vois réfléchir et tendre le dos vers une robe blanche, il y a certes un décolleté mais c'est bien plus couvert que l'autre et il n'y a pas de fendu. et je pourrais couvrir mes épaules avec une longue cape qui trainerait derrière, suspendu avec des épaulettes.

Celle-là, dit-il alors que je pose la robe en question à l'avant de lit.

Si c'est ce que tu veux, ça me va...

- Tu seras trop belle, lâche-t-il avant de rajouter. Toute manière, même si tu portais la tenue la plus moche du monde, tu serais toujours belle.

- Oh, t'es mignon...

- Juste pour toi.

Il commence à me raconter sa journée et je l'écoute. M'occuper de Stanislaw a sûrement été ce qui m'a empêché de sombrer et garder le cape après notre séparation avec Giovanni. Il était super important pour moi, alors quand j'ai vu le contenu de l'enveloppe que m'avait donné Yonaël, je n'ai pas hésité une seconde.

Quelqu'un toque à ma porte. Deux coups. Un silence. Quatre coups. Oriel. Stan panique mais je lui dis que c'est ok. Mon cousin rentre dans la pièce, plein de documents en main.

Hey mec, dis-je en tapant dans sa main, bon par contre ce n'est pas contre toi, mais ta merde tu vas la mettre ailleurs.

- Fais attention à ce que..., commence-t-il avant d'apercevoir Stan. Oh alors c'est toi le petit louveteau. J'ai l'impression que les bagues marchent. Pas de coupure dans la transmission, la qualité du visuel n'est pas mal. Je pourrais peut-être ajuster...

- Oriel arrête, c'est parfait, soupire-je. Stanislaw, voici mon cousin Oriel et par la même occasion celui qui a conçu les bagues et Oriel, c'est Stan, mon protégé.

Les deux commencent à papoter et je les vois tellement investis dans leurs échanges que je me demande s'il remarque que je suis toujours là. Je jette un coup d'œil au journal dans le recoin de la pièce et le ramène dans ma main.

Même si c'était la fin du mondeWhere stories live. Discover now