Traditions et cachotteries.

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Résumé : Mitsuki Bakugo profite que son fils soit à l'internat pour faire un grand ménage dans sa chambre. Elle y trouve des souvenirs et fait une découverte surprenante. Oh, le petit cachottier !!!

Note des auteures : Là encore, pourquoi ? Comment ? On ne sait pas... C'est rien de sérieux et c'est venu comme ça.

Bonne Lecture,

Yzan & Lili.

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Chargée de l'aspirateur, Mitsuki entra dans la chambre de son fils unique et adoré. Il avait intégré l'internat de Yuei depuis deux mois, et elle n'avait pas encore pris le temps de faire le ménage dans la pièce vide. Elle savait que Katsuki avait nettoyé sa chambre avant de partir, et elle était certaine qu'il avait fait ça bien. Après tout, sans être ultra maniaque, Katsuki était plutôt à cheval sur l'hygiène et la propreté. Mais en deux mois, la poussière avait dû s'accumuler. Il était donc temps d'aérer.

Elle soupira tristement en voyant la pièce vide de toute âme. Plus de posters sur les murs, plus de cadres photos sur la table de nuit, plus de crayons sur le bureau, plus d'ordinateur, plus de console de jeux... Katsuki avait emmené avec lui tout ce qu'il jugeait utile, ne laissant que des meubles et des murs nus. Elle avança, le cœur serré.

Son fils lui manquait. Elle était consciente que c'était pour la sécurité des élèves que l'internat avait été créé. Elle savait que c'était une bonne chose, que Katsuki y était sûrement bien, entouré de ses amis et protégé par ses professeurs. Même si elle ne l'avait pas dit, elle et son mari avaient été morts d'inquiétude quand ils avaient appris l'enlèvement de leur fils. Leur précieux Katsuki aux mains d'une bande de vilains... Ils avaient eu si peur pour lui, peur de ne plus le revoir, peur de ce que ses kidnappeurs pouvaient lui faire. Mais tout s'était bien fini, Katsuki était rentré sain et sauf et il était maintenant en sécurité à Yuei.

Mais son absence était trop visible. Ses chaussures n'étaient plus dans l'entrée, sagement posées à côté des siennes et de celles de son mari. Sa veste n'était plus accrochée dans le vestibule, le patère restant tristement vide sur le mur. Son gel douche et son shampooing ne traînaient plus sur le bord de la baignoire dans la salle de bain. Sa brosse à dent et son dentifrice ne tenaient plus compagnie à la sienne et celle de Masaru.

Tout ça n'était rien à côté du silence qui régnait en permanence dans la maison familiale. Elle ne l'entendait plus vociférer contre tout et n'importe quoi, s'énerver à la moindre contrariété. Il n'y avait plus de bruit de course quand il était en retard. Les portes ne claquaient plus avec force quand il rageait pour une raison ou une autre. Son rire, trop rare selon elle, ne résonnait plus dans la demeure.

Oui, Katsuki lui manquait. Surtout quand elle cuisinait. Il n'était plus là pour venir l'aider. Elle adorait ces moments de complicités entre eux, ces quelques moments où elle arrivait à lui tirer les vers du nez et le faire parler de lui. Katsuki se livrait rarement, restant très secret sur ses sentiments, ses émotions, sa vie en général. Même petit, il ne parlait pas de ces choses là. Masaru et elle avaient dû apprendre à décrypter leur taiseux de petit bonhomme sauvage.

Il était exceptionnel qu'il vienne de lui-même réclamer un câlin. Il ne réclamait pas d'ailleurs, il s'imposait dans leurs bras ou dans leur lit, sans un mot. Katsuki prenait ce dont il avait besoin, puis repartait comme il était venu, sans un mot. Quand quelque chose n'allait pas, lui faire cracher le morceau relevait du parcours du combattant, nécessitant une patience à toute épreuve.

Mitsuki sourit en se souvenant d'un soir où Katsuki était rentré boudeur de l'école. Le simple fait qu'il dise ne plus vouloir y aller était un signe que quelque chose n'allait pas, Katsuki adorant l'école. Il avait fallu à Masaru deux très longues heures pour réussir à faire avouer à son têtu de fils la nature du problème. Elle rit doucement en se remémorant la source dudit problème, dramatique pour le petit garçon de trois ans, mais si trivial pour les adultes : son meilleur ami, Izuku, était malade. Et pour le Katsuki de l'époque, aller à l'école sans Izuku n'était absolument pas envisageable.

Un pour tous et tous pour un. (Par Yzanmyo et LiliCatAll)Where stories live. Discover now