McCartney : Femme farouche ( Romance , Historique, Complet)

Prologue

Lady Rose Oldman ne pouvait pas croire ce qu'elle entendait.

Cachée derrière les portes en chêne massif, elle écoutait sa tante Molly parler à Sébastien,
l'évêque que sa mère, dans la vie, avait si peu aimé.

-Il est extrêmement important que vous officiiez les mariages même sans les bans pertinents, a déclaré Molly de sa voix inhabituellement rauque.

-Lady Molly...

L'évêque hocha la tête.

- Ce sera un plaisir pour moi de m'occuper de ce double mariage. Je dois dire, au nom des sieurs, que vous connaissez les deux demoiselles depuis qu'elles sont petites et que vous vous contentez à l'idée de les marier et de leur apprendre les bonnes manières ainsi que l'élégance qui leur est dépourvue.

Molly riait avec malveillance ...

- D'ailleurs, elles ont déjà vingt ans et dix-huit ans

-Je comprends lady Molly, murmura le gros évêque en prenant une galette d'anis.

-Ce sera une bonne affaire pour tout le monde... De toute façon, elles ne peuvent pas refuser, a ri Sir John, le mari de Molly et l'oncle des filles.
Avec les grâces qui me sont dus messieurs et la perspective de les mettre au lit, elles se sont vite ragaillardies.

-J'ai hâte que ces sauvages disparaissent de ma vue, dit Molly sans scrupules, en versant d'autres bonbons à l'évêque.

Combien elle détestait ces trois métis ! Surtout les filles.

Ils ont toujours été la honte de la famille. Elle-même avait subi les conséquences du mariage de son frère avec une barbare écossaise .

Lorsque tout le monde a appris le mariage, Molly et John n'étaient plus invités aux danses et aux événements à l'époque. Mais maintenant que son frère et sa barbare de belle-sœur étaient morts, elle s'occupait de ces métis.

Incrédule, Rose écoutait les plans obscurs de sa tante, s'appuyant sur les belles arches que son père avait fait construire. Cette maison, qui avait accueilli tant de beaux moments du vivant de ses parents, s'était converti en une sinistre demeure du fait de la présence de sa tante et de son oncle.

Cette femme est folle, pensa rose, pâle comme de la cire. En entendant cela, son cœur s'est presque arrêté. Ils voulaient que sa sœur et elle épousent deux des rivaux de son père.

-J'imagine que les deux disparaîtront de ces terres, poursuit indistinctement l'évêque en essuyant sa bouche ridée avec une délicate serviette en lin. Honnêtement Lady Molly, se libérer de ces encombrements est le mieux que vous puissiez faire.

-Chaque jour, la coexistence est plus difficile, se plaint John.

Elles refusent d'être soumises et obéissantes, et de se comporter comme des dames.

Mais, bien sûr, que pouvait-on attendre d'elles, avec la mère qu'elles ont eu et l'éducation qu'elle leur a donné !

-Elles partiront et disparaîtront de nos vies a dit catégoriquement Molly.

Seul le petit Kit restera dans cette maison, sous ma tutelle.

Il est l'héritier, et comme tel, je le créerai.

Mais sans l'influence de ces deux barbares. Je lui apprendrai à être un bon Anglais, pour qu'il puisse massacrer ces maudits highlander.

Rose ne pouvait plus écouter. Des larmes coulèrent sur ses joues, laissant des traces. Elle avait besoin de sortir de là.

Avec un soin extrême, elle disparut, se dirigeant vers l'arrière-cour de l'habitation, où se trouvaient les belles fleurs que sa mère avait planté il y a des années.